DIRECT - Pierre Palmade condamné à cinq ans de prison dont deux ferme

Pierre Palmade a été condamné ce mercredi soir à cinq ans de prison dont deux ferme, après avoir causé un accident en février 2023 alors qu'il conduisait sous l'effet de drogues.

L'humoriste Pierre Palmade encourt une peine pouvant aller jusqu'à 14 ans de prison. (Photo Alain JOCARD / AFP)
L'humoriste Pierre Palmade encourt une peine pouvant aller jusqu'à 14 ans de prison. (Photo Alain JOCARD / AFP)

Pierre Palmade fixé sur son sort. Le tribunal de Melun a condamné l'humoriste à 5 ans de prison, dont deux ferme pour blessures involontaires après un accident de voiture survenu en février 2023, alors que l'humoriste avait consommé plusieurs drogues.

L'une des victimes, Mila, 27 ans, était enceinte de 6 mois lors de l'accident, et avait perdu le bébé qu'elle portait. Pour autant, Pierre Palmade n'était pas poursuivi pour homicide involontaire, car en droit, le foetus n'a pas de personnalité juridique.

Lors de l'accident, Pierre Palmade était en état de récidive légale, après avoir déjà été condamné, à l'été 2019, pour "usage et acquisition" de drogue à Paris. Lors de l'audience, l'humoriste s'est notamment exprimé sur son addiction à la drogue.

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    Pierre Palmade condamné à 5 ans de prison dont 2 ferme

    Pierre Palmade a été reconnu coupable de l'ensemble des faits reprochés par le tribunal correctionnel de Melun et a été condamné à 5 ans de prison dont 2 ans ferme, avec exécution provisoire et mandat de dépôt différé, et obligation de soins pour l'accident survenu en février 2023.

    Cela signifie que Pierre Palmade n'est pas incarcéré à l'issue de l'audience. Il voit également son permis de conduire annulé. Le mandat de dépôt à effet différé signifie que l'humoriste va être convoqué par le procureur de Bordeaux qui fixera la date et l’établissement pénitentiaire dans lequel il purgera ses 2 ans de prison ferme.

    À l'issue de ces deux ans ferme, "vous aurez au dessus de la tête 3 ans que vous ne ferez jamais à deux conditions : prouver que vous continuez de vous soigner et payer les victimes. L’autre condition : de ne recommencer aucune infraction dans les trois ans", lui explique le président du tribunal.

    La peine est conforme aux réquisitions de la procureure. L'humoriste encourait jusqu'à 14 années de prison et une amende de 200 000 euros, en raison de l'état de récidive.

    Pierre Palmade dispose de 10 jours pour interjeter appel. S'il le décide, cet appel ne serait toutefois pas suspensif, ce qui signifie que la peine serait appliquée, appel ou non.

  • Pourquoi Pierre Palmade ira en prison ?

    Condamné à cinq ans de prison dont deux ferme, Pierre Palmade ira en prison. C'est une certitude puisque seules les peines inférieures à un an sont aménageables sous forme de bracelet électronique ou autre, comme le rappelle le ministère de la Justice.

    Une peine qu'il purgera même s'il fait appel, puisque celui ne serait pas suspensif. Il serait donc incarcéré en attendant cet appel.

    Mais comme le mandat de dépôt est à effet différé, cela signifie que l'humoriste n'est pas incarcéré dès ce soir, mais qu'il sera très prochainement convoqué par le procureur de Bordeaux pour détailler la date et le lieu de son incarcération.

    Pour autant, il ne purgera pas forcément les deux ans de prison auxquelles il a été condamné, puisqu'au cours de son incarcération, il peut demander une libération, pour raisons de santé notamment, ainsi qu'une remise de peine.

  • Les victimes de Palmade "satisfaites de la tenue des débats"

    À la sortie de l'audience, Mourad Battikh explique que ses clients ont été très distants avec les excuses de Pierre Palmade, même s'il reconnaît qu'elles ont le mérite d'exister. S'il a refusé de commenter la peine prononcée par le tribunal, expliquant qu'"aucun jugement ne sera à la hauteur de ce qu'ont vécu (s)es clients" il affirme que ces derniers "sont satisfaits de la tenue des débats".

  • La décision va être rendue

    Pierre Palmade est revenu dans la salle d'audience, la décision va être rendue. 5 ans de prison dont 2 ferme non aménageables ont été requis contre Pierre Palmade par la procureure, sans mandat de dépôt.

    Pierre Palmade encourt jusqu'à 14 années de prison et une amende de 200 000 euros, en raison de l'état de récidive.

  • Le jugement sera rendu ce soir

    Alors que le tribunal s'est retiré pour délibérer, le jugement sera bien rendu ce soir, indique le journaliste de BFMTV Vincent Vantighem, présent sur place. Pierre Palmade devrait être fixé sur son sort d'ici une heure ou deux.

  • L'avocate de Palmade demande un sursis probatoire de 4 ans et une peine aménageable

    Après avoir interrogé l'intérêt d'une incarcération alors qu'il suit une cure, l'avocate de Pierre Palmade demande un sursis probatoire de 4 ans et une peine aménageable "pour ne pas briser ce chemin qu’il a entamé. Laissez le prouver qu’il va y arriver", demande-t-elle au tribunal.

    Pierre Palmade est invité à prononcer quelques mots : "si j’ai une seule pensée c’est pour les victimes. Qu’elles se reconstruisent le mieux possible. Je les ai vues en vrai aujourd’hui j’espère qu’elles vont se reconstruire", lance-t-il à destination des victimes.

    L'audience est suspendue la cour est partie délibérer.

  • L'avocate de Pierre Palmade redoute "une forme d’exemplarité"

    Au tour de l'avocate de Pierre Palmade de plaider. "C’est toujours difficile de prendre la parole pour défendre, devant une famille en larmes. Une famille qui n’a pas envie d’entendre ce que je vais dire sur l’homme qui a éteint leurs rêves", débute-t-elle.

    "La policière qui a auditionné mon client note qu’il s’est montré préoccupé par le sort des victimes dès sa première audition. C’est sa préoccupation quotidienne depuis deux ans". Elle souligne que "cette conscience aiguë du mal qu’il a fait, il l’a. Et ce n’est pas commun". Elle demande au tribunal d'éviter une peine d'"exemplarité", qu'elle redoute.

    Elle dénonce également la médiatisation de l'affaire. "Toute sa vie a été étalée au grand jour, tout ce qu’il y a de plus sordide de plus glauque (...) Il pense à cet accident jour et nuit. Et il sera là pour réparer. Mais la question qui se pose aujourd’hui, c’est ‘est-ce qu’il est vraiment d’utilité sociale de le mettre en prison’ ?", interroge-t-elle.

  • 5 ans de prison dont 2 ferme requis contre Pierre Palmade

    La procureure réclame une peine de 5 ans de prison dont deux ferme, non aménageables, contre Pierre Palmade. Mais la procureure n'a pas demandé de mandat de dépôt, ce qui signifie qu'elle ne réclame pas que Pierre Palmade soit incarcéré immédiatement.

    Elle a en revanche demandé un mandat de dépôt à effet différé, c'est-à-dire avec une convocation ultérieure pour une incarcération. Concrètement, le dossier devrait revenir à un juge d'application des peines, à Bordeaux où Pierre Palmade réside, pour mettre en oeuvre cette période d'emprisonnement, lors d'une future convocation.

    La peine demandée par la procureure comprend trois années de prison avec sursis probatoire, avec une obligation de soins, de travail et d'indemnisation des victimes.

    Pierre Palmade encourt jusqu'à 14 années de prison et une amende de 200 000 euros, en raison de l'état de récidive.

  • "Je n’ai jamais pu constater un respect aussi scrupuleux quant à ses obligations de soins", estime la procureure

    Avant de faire ses réquisitions en terme de condamnation, la procureure souligne que Pierre Palmade "a exprimé ses remords, il a toujours collaboré. Il n’a eu aucune précédente condamnation pour délits routiers. Et je n’ai jamais pu constater un respect aussi scrupuleux quant à ses obligations de soins", explique-t-elle.

    Mais elle souligne qu'"il faut aussi sanctionner. Nous avons un enfant qui était viable et qui est mort à cause de la faute de Pierre Palmade. Et la crainte du ministère public c’est que, passé cette audience, il y ait une rechute dans la drogue".

  • Débat sur la personnalité juridique du foetus : "Ce n’est pas à la justice de trancher ce débat", estime la procureure

    Dans ses réquisitions, la procureure revient notamment sur le débat qui a agité le début de l'audience, sur le fait que le droit ne reconnaisse pas la personnalité juridique du foetus, ce qui explique pourquoi Pierre Palmade est poursuivi pour blessures involontaires et non pas pour homicide involontaire alors même que l'une des passagère a perdu son bébé à naître.

    "Il m’a semblé intéressant de pouvoir ouvrir le débat. Le juge a décidé de ne pas faire droit à nos réquisitions. On avait la possibilité de faire appel. On ne l’a pas fait, pour deux raisons. Avoir ce procès dans des délais raisonnables. Et puis, ce questionnement s’est poursuivi au-delà de la rédaction du réquisitoire. C’est une décision complexe. Le débat doit avoir lieu au Parlement, pas au tribunal judiciaire de Melun", argumente-t-elle.

    “Nous avons un enfant qui était viable et qui est mort à cause de la faute de Pierre Palmade", ajoute-t-elle toutefois.

  • Les réquisitions débutent

    Place aux réquisitions désormais. La procureure prend la parole : "les réquisitions paraitront peut-être insuffisantes, mais ma seule prétention est d’apporter un peu d’apaisement, de la réparation et de l’accompagnement aux parties civiles", explique-t-elle en préambule.

    Pierre Palmade encourt 14 années de prison et une amende de 200 000 euros, en raison de l'état de récidive.

  • Les dommages et intérêts évalués lors d'une autre audience ?

    Désormais, la collaboratrice de Me Battikh, avocat des victimes, demande un renvoi sur les intérêts civils, c'est-à-dire sur l'évaluation des dommages et intérêts que peuvent demander les victimes à Pierre Palmade. Un montant qui pourrait atteindre des dizaines de milliers d'euros.

    Si Pierre Palmade peut être condamné aujourd'hui, les parties civiles ont la possibilité de demander que l'évaluation des dommages et intérêts soient faites lors d'une autre audience. C'est ce qu'a choisi la défense.

  • "Mila n’imaginait pas ce jour là, accoucher de la mort", dénonce l'avocat lors de sa plaidoirie

    Me Battikh évoque désormais Mila, et d'abord son mari qui n'a pas voulu être là. "Il n’est pas prêt à pardonner. Il a eu la décence de ne pas être là", souligne l'avocat. Quant à Mila, présente à l'audience et qui a perdu son bébé à naître, l'avocat souligne qu'elle a eu "des fractures multiples, qui auraient pu la rendre tétraplégique. Un épisode dépressif et post-traumatique, dont souffrent par exemple les soldats américains au retour de la guerre", illustre-t-il pour souligner la souffrance de sa cliente.

    Il souligne ensuite le destin brisé de Soline, nom que Mila et son mari devaient donner à leur petite fille à naître, alors qu'elle était enceinte de six mois et demi lors de l'accident. Elle en "a été privée. Privée d’un premier pas, d’un premier mot. De l’adolescence, des premiers amours. Elle ne les vivra jamais, pas plus que sa mère. Mila n’imaginait pas ce jour là, accoucher de la mort", déplore l'avocat.

    Il revient ensuite sur le vide juridique autour de la perte d'un bébé à naître. "Quand on perd ses parents, on appelle ça un orphelin. Mais quand on perd son gamin il n’y a pas de mots. Et quand on perd un fœtus, il n’y a pas de loi", poursuit l'avocat.

  • L'avocat des victimes : Devrim est "mis à l’index, il est celui qui porte des cicatrices, celui qui articule mal"

    L'avocat poursuit en évoquant le ressenti de ses clients, aujourd'hui, 21 mois après l'accident : "Mes clients, eux, ont vécu l’enfer. Ce n’est pas un simple accident routier. Si Devrim (le garçon de 6 ans qui a passé six jours dans le coma, ndlr) n’est pas venu, c’est parce que je lui ai dit de ne pas venir. C’est un gamin qui est dans le coin de sa classe, dans le coin de son salon. Il a la mâchoire décalée, il voit les regard des autres se poser là-dessus. Il sait que quand il parle, il parle mal et il a peur du regard des autres. Il est mis à l’index, il est celui qui porte des cicatrices, celui qui articule mal. C’est ça sa vie aujourd’hui. Et c’est dans ce contexte là qu’il va devoir grandir", détaille Me Battikh, rapporte une journaliste de RMC sur place.

    Il évoque maintenant son père, Yuksel, dont il ne sait "pas s’il a le temps de vivre les souffrances de son fils tant lui aussi en a des souffrances...", avant d'énumérer : "une rupture de l’aorte et du diaphragme. Des blessures au foie et à l’abdomen. Fractures du bassin, des mains, des jambes. Il aura aussi des dommages permanents. Perte partielle de la main gauche, par exemple", détaille-t-il avant d'y ajouter la rupture de l'équilibre personnel : "un équilibre entre un père et ses enfants qui ne sera plus jamais le même", alors même que Yuksel ne peut plus travailler dans le BTP ou encore faire du sport aujourd’hui.

  • Pour l'avocat des victimes, Palmade n'est pas prêt à assumer ses responsabilités

    L'avocat poursuit et reprend le débat sur la qualification des faits qui ont déjà animé le début de l'audience, ce matin. Pierre Palmade a refusé de comparaître pour homicide involontaire, et est poursuivi pour blessures involontaires, un foetus n'ayant pas de personnalité juridique aux yeux de la loi.

    "Je pensais sincèrement que ce matin Monsieur Palmade, qui se dit désolé, allait accepter de comparaître volontairement pour homicide involontaire. C’était l’occasion pour lui de montrer qu’il est prêt à assumer ses responsabilités. Tel ne fut pas le cas".

    Il explique qu'à l'interruption de l'audience à la mi-journée, il s'est retrouvé face à ses clients, Mila, qui a perdu son bébé à naître, et Yuksel. Ils m’ont dit 'Vous voyez bien qu’il n’était pas sincère'. Qu’est ce que vous voulez opposer à ça ? Qu'est ce que vous voulez répondre à ça ?”, interroge l'avocat.

  • "Ils ont compris que c’est un homme avec ses hauts et ses bas", lance l'avocat des victimes à propos de Palmade

    C'est désormais au tour de l'avocat des victimes de prendre la parole pour sa plaidoirie. Me Mourad Battikh évoque un dossier "dont le contexte est éminemment spécial", avec un individu qui a choisi de consommer de la drogue à outrance pendant 3 jours. Et qui a décide de prendre la route. Un cocktail qui ne peut mener qu’à un drame", lance l'avocat.

    Puis il poursuit en regardant Mila et Yuksel, assis derrière lui : "Mes clients sont des braves gens qui n’ont rien demandé à personne. Ils sont projeté dans un monde judiciaire qu’ils ne voulaient pas connaître. Il a fallu leur expliquer que les parties civiles ne requièrent pas une peine contre le prévenu. Ensuite, il a fallu que je leur explique que M. Palmade n’était pas le diable et qu’il pouvait être écouté et cru. Avec beaucoup de dignité, jamais une insulte, jamais une invective. Ils n’ont jamais mis à l’index les choix de vie de Pierre Palmade. Ils ont compris que c’est un homme avec ses hauts et ses bas", poursuit l'avocat.

    Il évoque notamment leur colère quand ils ont vu la vidéo de Pierre Palmade en boîte de nuit, cinq mois après l'accident.

  • Un ex-addict au chemsex témoigne

    Lors de l'audience, Pierre Palmade a expliqué faire du chemsex dans sa maison, les jours précédents l'accident. En 2022, un ex-addict au chemsex racontait à Yahoo l'addiction à cette pratique mêlant addiction à la drogue et au sexe, et la difficulté de s'en sortir.

  • L'audience reprend, début des plaidoiries

    L'audience reprend après une interruption de 20 minutes avec la plaidoirie de l’avocat de l’octogénaire qui était au volant du troisième véhicule. Puis les autres avocats des parties civiles prendront la parole.

  • "Quand j'ai lu le rapport médical, je me suis dit 'Mais dans quel état on va le trouver.' Mais en fait ça va" lance le président à Palmade

    C'est désormais l'état de santé de Pierre Palmade qui est évoqué, ainsi que sa non-détention. Le président lit les différents certificats médicaux attestant que l'état de santé de l'humoriste n'est pas compatible avec une détention. Placé sous contrôle judiciaire, il était soigné et assigné à résidence en Gironde dans un centre d’addictologie.

    ":Quand j'ai lu le rapport médical, je me suis dit 'Mais dans quel état on va le trouver.' Mais en fait ça va. Je vous ai trouvé bien franchement. Bon, on vieillit tous. Mais franchement, je suis agréablement surpris", lance le président.

    Il l'interroge ensuite sur les situations à risque pour Pierre Palmade afin de ne pas replonger dans la drogue. "J’ai listé les lieux, les fréquentations, les émotions à risque… je ne peux qu’esquiver les situations à risque, être extrêmement vigilant", répond l'humoriste.

    L'audience est suspendu 15 minutes, et reprendra avec les plaidoiries.

  • Revenus, projets, avenir... Palmade se confie à la barre

    Pierre Palmade est de retour à la barre. Interrogé sur l'examen de personnalité dévoilé devant le tribunal, il ajoute. "Avec l’accident, j’avais perdu goût à la vie. Aujourd’hui, je retrouve le plaisir simple de l’amitié, la famille, de se réveiller ensemble, d’écrire. Je recherche la façon de transmettre un message sur la drogue, un message d'espoir. Quand on peut s’en sortir, on a envie d’aller aider ceux qui y sont encore", explique-t-il.

    Concernant ses revenus, alors qu'il est criblé de dettes, il explique percevoir par mois 1200€ de Sécurité sociale, 5 000€ d’assurance prévoyance et 2 800€ de droits d’auteur", soit 9 000 euros mensuels.

    Sur son avenir proche, il évoque le souhait de "rester à Bordeaux, Paris ce ne sont pas de bons souvenirs", explique-t-il, ajoutant son envie d'écrire. Il précise ne pas avoir touché à la drogue depuis 17 mois.

  • "Il y a dans cette maladie quelque chose qui nous échappe, mais elle est soignable", explique un addictologue

    Ultime témoin appelé à la barre, l’addictologue Philippe Batel, qui, précise-t-il, n'a jamais compté Pierre Palmade dans ses patients. "Une maladie addictive est une maladie complexe", assure-t-il.

    "Nous les addictologues et les magistrats partageons les mêmes objectifs : le premier est de confronter les personnes qui souffrent d’addictions à leurs actes. Second objectif : prévenir la récidive, explique l'expert, qui conclut sur un message d'espoir : "il y a dans cette maladie quelque chose qui nous échappe, mais elle est soignable".

    Après son témoignage, Pierre Palmade sera invité à s’exprimer sur sa personnalité puis viendront les plaidoiries et réquisitions, avant le dernier mot du prévenu.

  • "il a réalisé que sa vie ne se résumait qu’à son addiction" explique un ancien toxicomane, aujourd'hui sevré

    Après l'une des soeurs de Pierre Palmade, au tour d'un ex-toxicamane, qui aide aujourd'hui des toxicomanes à se sevrer d'être appelé à la barre comme témoin. Aujourd'hui sevré, il est à la tête du groupe de parole auquel participe l'humoriste.

    “Petit à petit, je l’ai vu sortir du brouillard et prendre conscience de la violence de ce qu’il avait fait (...) il a réalisé que sa vie ne se résumait qu’à son addiction”, explique-t-il.

  • Avant l'accident, sa soeur l'imaginait "toxicomane, dans un fauteuil roulant, ruiné"

    Hélène Palmade est notamment interrogée par l'avocat de Pierre Palmade sur l'échec des cures de désintoxication de son frère. "À l’époque les cures étaient très courtes. Et la personne pouvait s’en aller comme elle voulait. Évidemment que ça ne fonctionnait pas", estime-t-elle.

    Toutefois, elle délivre un message d'espoir pour l'avenir de son frère. "Avant l’accident je l’imaginais toxicomane, dans un fauteuil roulant, ruiné. Aujourd’hui, ce qu’il a réussi à récupérer grâce à sa cure et son sevrage, c’est déjà une victoire. Je l’imagine transmettre, se rendre utile, au service des autres", affirme-t-elle à la barre.

  • Hélène, soeur de Pierre Palmade : "J'ai pu assister au désastre de la dépendance" de la drogue"

    L'une de ses soeurs, Hélène, est la première des trois témoins interrogée cet après-midi. Âgée de 55 ans, elle maintient ses relations avec son frère malgré l'accident. En revanche, il a rompu ses liens avec son autre soeur.

    "Je m’occupe des affaires de Pierre depuis 2002, sans ma mère depuis 2017. J'ai pu assister au désastre de la dépendance" de la drogue, déclare-t-elle à la barre. "Je savais qu’il souffrait de son addiction. Je connaissais ses cures successives. Je suis resté à ses côtés. Il se soigne, je crois fermement qu’il va faire ce qu’il faut", explique-t-elle, ajoutant que depuis qu'il se soigne, son frère "a retrouvé sa vie. Moi, j'ai retrouvé mon frère. Je crois fermement, pour la première fois, qu'il va vraiment faire tout ce qu'il faut".

    Pierre Palmade a emménagé à proximité du logement de sa soeur, près de Bordeaux.

  • Palmade est "traumatisé par la mort de son père", lorsqu'il avait 8 ans, selon un psychiatre

    Place à la personnalité de Pierre Palmade, décortiquée par le tribunal. Tour à tour, le tribunal évoque sa famille. Il est l'aîné d'une fratrie de trois enfants, en froid avec l'une de ses soeurs depuis l'accident. Pierre Palmade a perdu son père lorsqu'il avait 8 ans, dans un accident de voiture.

    Le président détaille également sa vie amoureuse, son divorce avec Véronique Sanson, son homosexualité et sa carrière auréolée de succès. Il revient aussi sur sa condamnation pour détention de produits stupéfiants en 2019, sur ses hospitalisations après l’accident dont l'une pour un AVC.

    Le psychiatre qui a examiné l’humoriste relève "une grande nostalgie de sa petite enfance, traumatisé par la mort de son père. Discours clair et cohérent, capacités cognitives au-dessus de la moyenne. Pas de pathologie mentale aliénante. Recherche d'hédonisme de plus en plus poussée, mais pas de dangeroiste psychiatrique", détaille l'expert.

  • "Je ne conduirai plus jamais de ma vie" assure Palmade

    L'audition de Pierre Palmade se poursuit. Interrogé sur sa conduite, alors qu'il n'avait plus que 6 points sur 12 et avait déjà été verbalisé à 13 reprises pour excès de vitesse, il explique : "Je ne suis pas fan de voiture, de bolide. Je ne conduirai plus jamais de ma vie".

    Ensuite interrogé par l'avocat des victimes s’il comprend que les parties civiles n’acceptent pas ses excuses, il répond : "Je souhaite qu’un jour ils acceptent ce pardon. Je comprends la colère, un fou drogué leur est rentré dedans, c’est de l’ordre de l’inexcusable (...) J’aurais toujours ce bébé sur la conscience. Manifestement, la loi ne reconnait pas ça comme un homicide. Je me range derrière mon avocat."

  • Palmade évoque son addiction aux drogues

    L'avocat des victimes, Me Battikh, le tacle sur sa sortie en boîte de nuit alors qu’il était sous contrôle judiciaire, en juin 2023, soit quatre mois après l'accident. Pierre Palmade explique qu'il était seul à Bordeaux, où il vit désormais, qu'il est entré dans un bar gay boire un coca. Puis qu'on lui a proposé de la vodka. Puis une sortie en boîte. Puis de la 3-MMC. Il a rechuté.

    “Je comprends que cela paraisse comme scandaleux et indécent. Mais c’est encore cette maladie là...” explique-t-il, évoquant à demi-mots son addiction aux drogues. Puis il ajoute : "cette maladie de la dépendance est bien plus forte que la volonté et que l’intelligence. La volonté ne suffit pas pour arrêter de se droguer".

    Sur ses débuts dans la cocaïne, il se rappelle : "on est en 1989, ça m’a décomplexé d’être homosexuel et d’avoir des relations avec d’autres hommes. Sur le moment, j’ai trouvé que c’était un médicament qui me guérissait de mon malaise d’être homosexuel".

    Concernant la 3-MMC, Pierre Palmade évoque les effets dévastateurs. "Je ne peux plus écrire ou monter sur scène. J’ai tout perdu. C'est une lente descente vers la mort, une espèce de suicide accepté petit à petit. C’est à partir de là que j’ai perdu le goût à la vie", affirme-t-il à la barre.

  • Pierre Palmade : "Je suis dangereux sous drogues"

    Pierre Palmade continue de répondre aux questions du président. "Vous ne savez vraiment pas ce qui a pu se passer ?, Vous n’avez vraiment aucun souvenir ?", l'interroge-t-il. Puis il hausse le ton, déplorant que Pierre Palmade n'ait pas eu le "déclic" de ne pas conduire après la prise de cocaïne.

    L'humoriste peine à répondre précisément. "Les soirées de chemsex se terminent souvent en s’évanouissant. Je suppose que je me suis évanoui de fatigue, d’épuisement. Je ne me défends de rien", répond-il au président. "Je suis dangereux sous drogues", ajoute-t-il.

    "C'est un cerveau de drogué. La prudence est complètement effacée (...) Je me dis que le Carrefour est à 5km et que les quatre lignes de coke vont me redresser". Lors de l'accident, Pierre Palmade se rendait au supermarché.

  • Palmade reconnait avoir pris trois ou quatre lignes de cocaïne pour "se réveiller" avant de conduire

    Pierre Palmade est maintenant interrogé sur les jours précédents l'accident et notamment la prise de drogues. "Je commence à me droguer dès le mercredi soir à Paris. Le chemsex mélange l’addiction à la drogue et l’addiction au sexe. Je commande de la 3MMC que je m’injecte depuis quatre ans".

    "On va ensuite faire du chemsex dans ma maison. C’est atroce le chemsex. Andrea et moi on s’engueule, elle part. Mais moi je ne sais pas me piquer. Malik vient m’aider", poursuit l'humoriste devant le tribunal de Melun.

    Concernant les trois jours de fête précédent l'accident, "ce n'était pas la fête, en réalité, c'était l'enfer..." Il décrit "des rapports sexuels délurés et délirants (...) On est comme des zombies, des légumes, nus ensanglantés. On croit que c’est du plaisir parce qu'il y a le mot sexe, mais c’est l’enfer."

    Avant de prendre le volant, il raconte avoir pris trois ou quatre lignes de cocaïne pour "se réveiller" parce que la 3-MMC l'avait rendu "apathique".

  • Palmade aux victimes : "je vous demande pardon"

    Pierre Palmade est maintenant à la barre du tribunal. "Aujourd’hui je suis terrassé de voir en vrai les victimes, je redoutais. Leurs blessures, traumatismes, je suis éprouvé. Je veux leur demander pardon mais je crois qu’ils ne veulent pas", a affirmé l'humoriste. Il s'est ensuite retourné vers les victimes : "je vous demande pardon, au plus profond de moi, sincèrement", a lancé Pierre Palmade, le visage blême.

    "Je me refais en boucle cette journée, déclare Pierre Palmade, la voix un peu pâteuse. Pourquoi, pourquoi ? C'est le cerveau d’un drogué qui n’a plus notion de la prudence." Il doit maintenant répondre aux questions du président.

  • Palmade revendiquait 7100 euros nets de revenus par mois

    En septembre 2023, Pierre Palmade était interrogé par la juge d'instruction, lorsqu'il est en cure à Bordeaux. Pour expliquer son déport sur la voie d'en face, il émettait alors cette hypothèse : "un épuisement de fatigue après trois jours de consommation de drogue sans dormir."

    Toujours lors de cette audition, il y a plus d'un an, il affirmait alors avoir 7 100 euros nets de revenus par mois. Pierre Palmade est désormais appelé à la barre.

  • "Je me sens comme un meurtrier", les mots de Palmade aux enquêteurs

    Le président lit désormais le procès-verbal concernant la deuxième audition de Pierre Palmade. L'humoriste y déclare, lorsqu'il apprend que la jeune femme dans le véhicule en face à perdu son bébé : "J’ai tué un bébé et le mot qui me vient est que je me sens comme un meurtrier. Je me sens comme en enfer", rapportent les journalistes présents à l'audience.

  • Palmade n'avait que 6 points sur son permis, déjà verbalisé 13 fois

    Sur le volet de la délinquance routière, le président précise que Pierre Palmade ne dispose alors que de 6 points sur les 12 que comptent un permis de conduire. Il détaille ensuite 13 verbalisations dont il a fait objet, toutes po excès de vitesse.

  • L'audience reprend, Palmade bientôt interrogé

    L'audience a repris à 13h30 comme prévu. Après la fin du volet concernant les drogues, l'audience se poursuivra par l'audition de trois témoins, avant celle de Pierre Palmade. Puis viendront les plaidoiries et enfin les réquisitions.

    Mais pour l'heure, un expert évoque les effets de la drogue 3-MMC : euphorie, énergie, envie irrésistible de parler, confiance en soi, sensation puissance, et dans un contexte sexuel, augmentation des sensations et de l'endurance.

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    Le président a également fait projeter des images extraites de la vidéosurveillance, juste avant l'accident, où le SUV de Pierre Palmade ne roule pas au milieu de la voie et chevauche déjà la ligne blanche.

  • L'audience reprend, Palmade bientôt interrogé

    L'audience a repris à 13h30 comme prévu. Elle débute par l'audition de trois témoins, avant celle de Pierre Palmade. Puis viendront les plaidoiries et enfin les réquisitions.

  • Le soutien d'un collectif de soutien aux victimes des accidents de la route

    Une journaliste de RMC présente à Melun rapporte qu'un collectif de soutien aux victimes des accidents de la route est présente pour assurer les victimes de l'accident causé par Pierre Palmade de leur soutien.

    Le "Collectif justice pour les victimes de la route", dénonce la mort de plus de 3 000 personnes par an sur les routes "dans la plus grande indifférence".

  • Qu’est-ce que la 3-MMC, la drogue consommée par l'humoriste quelques minutes avant son accident ?

    La consommation de drogues de Pierre Palmade était au coeur de la matinée d'audience au tribunal de Melun (Seine-et-Marne). Les rapports toxicologiques réalisés après l'accident ont montré que l'humoriste avait consommé de la cocaïne mais aussi de la 3-MMC avant l'accident.

    Une drogue de synthèse, dont certains effets se rapprochent de ceux de la cocaïne ou de la MDMA, est de plus en plus fréquemment consommée depuis la fin des années 2010.

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  • "Il est persuadé qu'il peut revenir" : la nouvelle vie de Pierre Palmade, jugé pour son accident de voiture sous emprise

    Pierre Palmade, qui vit aujourd'hui à Bordeaux, est endetté. Mais il espère bien pouvoir revenir sur le devant de la scène pour ses talents d'humoriste, une fois qu'il aura définitivement tourné le dos à ses addictions.

    "Pierre est désormais sobre même si c’est fragile, il est allé tous les jours ou presque chez le psy, il s’est refait une santé vis-à-vis de ses addictions", assure l'un des rares amis qui échange encore avec le comédien.

    "Pierre a pris toutefois beaucoup de poids à cause de son traitement médicamenteux", ajoute cette même source.

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  • Un passager affirme que Palmade lui a demandé de partir des lieux de l’accident

    Désormais, le président poursuit la lecture des dépositions des deux passagers qui accompagnaient Pierre Palmade. L'un d'eux a affirmé aux enquêteurs que l’humoriste était sous l'effet de la drogue et qu’il a refusé plusieurs fois de céder le volant. Selon lui, Pierre Palmade "n’était pas en état de conduire".

    Il poursuit en affirmant aux enquêteurs que selon lui, Palmade n’était pas en train de doubler quand l’accident est survenu. Il impute l'accident à la consommation de drogue de Pierre Palmade. Il a affirmé aux policiers avoir porté secours aux blessés avant que Pierre Palmade lui demande de partir des lieux de l’accident, affirme-t-il.

    L'audience est désormais suspendue jusqu'à 13h30.

  • Une photo de Palmade dans une pharmacie pour acheter 10 seringues

    Après les témoignages, le président diffuse des photos de dégâts sur les véhicules mais aussi une où l'on voit Pierre Palmade entrant dans une pharmacie avec un autre homme, pour acheter 10 seringues stériles, 4h avant l'accident.

    Le président lit la déclaration faite lors de l'instruction d'une des personnes présentes lors de la fête au domicile de Pierre Palmade, organisée quelques heures avant l'accident. Il avait expliqué que l'humoriste s'était injecté de la 3-MMC à 8 reprises durant l'après-midi qui a précédé l'accident. La dernière prise étant une demie heure avant l'accident.

    Les analyses toxicologiques effectuées après l'accident ont laissé apparaître des traces de cocaïne, dont la prise était "récente", mais aussi de 3-MMC, une drogue bon marché tout aussi dangereuse et dont les effets sont similaires, et qui peut notamment être injectée.

  • "Y’avait rien pour expliquer l’accident", explique le retraité qui a percuté un des véhicules accidentés

    Désormais, Michel, 87 ans, est auditionné. Il conduisait une Twingo qui a percuté l'un des deux véhicules accidenté. Il avait été légèrement blessé dans l'accident. Il se souvient très clairement du jour du drame.

    "On roulait à 50 km/h. Y'avait rien ! Ce que je n’ai pas compris, c’est qu’il y avait rien ! Y’avait rien pour expliquer l’accident", explique-t-il à la barre selon un journaliste sur place. Depuis l'accident, il explique ne plus trop conduire la nuit, de peur qu'un véhicule ne se déporte et le percute.

  • À la barre, les larmes de Mila, qui a perdu son bébé à naître dans l'accident

    Après le témoignage à la barre de Yuksel, au volant du véhicule percuté, le président lit des extraits du procès-verbal de Mila, jeune femme de 27 ans enceinte de 6 mois et demi lors de l'accident et qui a perdu son bébé à naître et dans lequel elle parle des maux de ventre qu’elle a immédiatement ressentis et de la douleur de perdre cet enfant.

    "J’ai eu une sensation de vide. Sensation d’être bousculée comme dans un manège très forte. Une fois que j’ai réalisé que j’étais en vie, j’ai eu très mal au ventre (...) “Mon médecin m’a dit que mon bébé n’allait pas bien. Qu’il fallait une césarienne en urgence. Je me suis réveillée. Ils m’ont dit qu’il n’avait pas survécu", explique-t-elle dans ce PV, lu par le président.

    Elle s'avance à la barre pour un témoignage entrecoupé de larmes. Elle explique avoir des séances de kiné deux fois par semaine. "J’ai eu une fille qui a deux mois aujourd’hui. J’ai eu peur de la perdre elle aussi (...) La grossesse était un rappel de l’accident, je n’ai pas pu m’attacher à mon enfant pendant la grossesse...”, explique-t-elle sous le regard de Pierre Palmade.

    Elle explique également son état d'esprit actuel : "mon mari n’est pas dans la salle car il ne voulait pas affronter le regard de la personne qui est responsable de la mort de notre enfant […] pour moi c’est dur d’être là j’ai fait un gros travail avec ma psychiatre", rapportent des journalistes sur place.

    Elle explique également faire beaucoup de cauchemars depuis l'accident.

  • "Je sais pas si je pourrai retrouver ma santé d'avant", explique le conducteur du véhicule percuté par Palmade

    Yuksel, conducteur du véhicule percuté par Pierre Palmade, est à la barre. Il se déplace à l'aide de béquilles, doit s'asseoir, a le bras en écharpe. Il explique qu'il n'a "pas trop" de souvenirs de l'accident et boite de la jambe droite.

    Il s'est vu attribuer 171 jours d'ITT, a subi six opérations, porte une prothèse de hanche et des plaques dans une jambe.

    "Avant je gagnais de l'argent, j'avais des amis. J'essayais de profiter de la famille, explique le conducteur du véhicule d'origine turque. Aujourd'hui je ne peux plus faire ce genre de choses. Je sais pas si je pourrai retrouver ma santé d'avant. Ma vie d'avant c'est comme un rêve", explique celui qui travaillait dans le BTP avant l'accident.


    À la barre, il parle également de l’état de santé de son fils Devrim, qui était avec lui dans la voiture le soir du drame, et qui a redoublé son CE1 en raison de ses difficultés de concentration liées à l'accident. "Il a été opéré à multiples reprises, il a des cicatrices partout sur le crâne et a mal en permanence", explique son papa. "Je fais confiance à la justice", conclut-il.

  • Hagard, mains croisées, regard vers le sol... l'attitude de Pierre Palmade

    Présent à l'audience, Pierre Palmade n'a pas encore pris la parole sur les faits. Mais plusieurs journalistes font état de l'attitude physique de l'humoriste. Lorsque le président lui demande s'il accepte volontairement de comparaître pour homicide involontaire, les journalistes rapportent qu'il a répondu d'une petite voix, "non, non".

    À la diffusion des photos des deux véhicules accidentés, il ose à peine lever la tête pour regarder les clichés. À l'énumération des blessures des occupants de l'autre véhicule, Pierre Palmade regarde le sol, les mains croisées.

    Mais lorsque le conducteur de la voiture qu'il a percutée est à la barre, Pierre Palmade lève la tête et écoute son témoignage. Il a le regard fixe. Le journaliste de BFMTV présent sur place affirme également que Pierre Palmade a grossi depuis les faits en raison du traitement médicamenteux qu'il suit.

  • Que deviennent les victimes de Pierre Palmade ?

    Deux victimes de Pierre Palmade sont présentes au procès de l'humoriste, qui se déroule actuellement au tribunal de Melun (Seine-et-Marne). Ces derniers jours, elles sont revenues sur le calvaire qu'elles endurent depuis l'accident, survenu il y a 21 mois.

    Yuksel Yakut, conducteur du véhicule percuté par Pierre Palmade est présent au procès. Lorsqu'il s’approche de la barre, on lui apporte un siège. L’homme se déplace en ses béquilles. Il souffre d’une infirmité permanente

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  • Des photos montrent les véhicules totalement détruits

    Après avoir constaté que Pierre Palmade refusait d'être jugé pour homicide involontaire, comme le demandait l'avocat des victimes, le président du tribunal entame la lecture des faits. Des photos des deux véhicules accidents sont notamment diffusés, et illustrent la violence du choc. Ils sont entièrement détruits.

  • Palmade "se sent responsable de la mort de la petite Solin" mais refuse de comparaître pour homicide involontaire

    Mourad Battikh, avocat des victimes, demande "solennellement de faire évoluer cette jurisprudence" de la Cour de cassation, qui date de 2001, et qui ôte toute personnalité juridique au foetus. "Le droit français protège mieux les animaux que les enfants à naître" argumente-t-il, alors que le fait de tuer involontairement un animal expose à une contravention.

    Mais pour la procureure, la comparution volontaire de Pierre Palmade pour homicide involontaire est impossible. Sur cette qualification, le juge d'instruction a prononcé un non-lieu.

    L'avocate de Pierre Palmade explique que son client "se sent responsable de la mort de la petite Solin mais cela appartient à sa conscience, cela ne relève pas du droit", explique maître Lasek. Pierre Palmade refuse de comparaître pour homicide involontaire, rapportent des journalistes présents à l'audience.

  • Le statut juridique du foetus au coeur du début de l'audience

    Après les formalités d'usage, le coeur de l'audience démarre réellement avec la prise de parole de Mourad Battikh, avocat des victimes. Il commence en évoquant le statut juridique de l'enfant que la passagère de la voiture a perdu dans l'accident. "Il y a un lien de causalité directe entre l'accident subi par la maman et le décès du bébé", assure l'avocat, rapportent des journalistes sur place.

    "De 14 semaines à 40 semaines de grossesse, la loi française interdit l’avortement. Mais sans que soit reconnu le statut juridique de l’enfant à naître. Nous avons affaire à un no mans land, un vide juridique que votre tribunal devra combler", ajoute l'avocat, selon des journalistes présents à l'audience.

    En droit, le foetus n'a pas de personnalité juridique, ce qui explique pourquoi Pierre Palmade est poursuivi pour blessures involontaires et non pas pour homicide involontaire.

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  • Les personnes présentes à l'audience :

    L'audience s'est ouverte avec une bonne demie-heure de retard. Pierre Palmade est présent à l'audience, entouré de ses avocats.

    Les deux blessés majeurs de l'accident, le conducteur Yuksel et sa belle-soeur Mila, qui a perdu son bébé à naître lors de l'accident, sont présents à l'audience.

    Le fils du conducteur, Devrim, 6 ans lors de l'accident, par contre, n'est pas là. Il est scolarisé en CE1.

  • Le procès de Pierre Palmade vient de s'ouvrir

    Le procès de l'humoriste vient de débuter au tribunal de Melun (Seine-et-Marne) pour son grave accident de la route sous drogues en 2023.

    L'humoriste est présent à l'audience, qui doit se tenir sur la journée. Les journalistes présents dans la salle rapportent qu'il est entouré par ses deux avocats, vêtu d'une chemise blanche et veste noire.