Mathieu B.
DIRECT - Censure : Emmanuel Macron fustige "un front antirépublicain" et propose "un gouvernement d'intérêt général", suivez notre live
Dans une allocution donnée ce jeudi soir, le président de la République a dénoncé la censure du gouvernement Barnier, et annonce vouloir nommer un "gouvernement d'intérêt général".
Mis à jour
À peine trois mois et puis s’en va. Comme attendu, le gouvernement de Michel Barnier a été renversé ce mercredi soir, à la suite de l'adoption d’une motion de censure, votée par les composantes du Nouveau Front populaire ainsi que par le Rassemblement national.
La question est désormais de savoir qui va remplacer Michel Barnier, et quel gouvernement sera nommé. Des noms circulent déjà ces dernières heures, comme ceux de Sébastien Lecornu, François Bayrou, Bernard Cazeneuve ou Gérald Darmanin. Dans une allocution donnée ce jeudi soir, le président de la République a fustigé "un front antirépublicain" ayant amené à la censure du gouvernement Barnier.
INFOS EN DIRECT TERMINÉES106 mises à jour
Emmanuel Macron recevra les représentants du PS, de LR et du bloc central à l'Élysée
Emmanuel Macron a annoncé nommer un Premier ministre "dans les prochains jours", lors de son allocution.
Plusieurs médias dont RTL et L'Opinion, rapportent que le président recevra vendredi midi les présidents des groupes PS Boris Vallaud et Patrick Kanner, ainsi que le premier secrétaire du parti, Olivier Faure.
Il recevra également dans la journée les présidents de groupes de la droite républicaine (Ex-LR) et du "bloc central".
- Mathieu B.
Le "petit rappel" de Marine Le Pen à Emmanuel Macron
Après l'allocution d'Emmanuel Macron durant laquelle il a dénoncé un front antirépublicain, Marine Le Pen lui répond sur X. "La censure n’est pas anti-républicaine, elle est prévue dans la Constitution de notre Ve République", écrit-elle.
Petit rappel au Président Macron, censé être le garant de la Constitution : la censure n’est pas anti-républicaine, elle est prévue dans la Constitution de notre Ve République.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 5, 2024
Un argument repris sur France 2 par Jordan Bardella, qui estime que "l'alliance qui est indigne, c'est celle entre les macronistes et le Nouveau Front populaire lors des dernières élections législatives", en écho au front républicain constitué entre les deux tours face au RN.
- Mathieu B.
Jean-Luc Mélenchon : "Ce n'est pas monsieur Barnier qui a été censuré, c'est monsieur Macron"
Invité de TF1, Jean-Luc Mélenchon dénonce "un bavardage creux et prétentieux" du président, "qui a donné des leçons à tout le monde en comptant sur le fait que les Français ne comprennent pas".
"Monsieur Macron a un gros problème, il ne comprend pas ce qui se passe, ni dans ce pays, ni dans les moeurs politiques. Il n'a jamais été élu dans aucune assemblée. Il n'a aucune pratique de la vie des Assemblées, il ne comprend pas ce qui vient de se passer. Ce n'est pas monsieur Barnier qui a été censuré, il tâchait de faire ce qu'il pouvait, sans majorité et avec un socle commun qui ne fonctionne pas. C'est monsieur Macron qui a été censuré", poursuit Jean-Luc Mélenchon.
🗣️ "J'ai entendu un bavardage creux et prétentieux"
▶️ Au lendemain de la censure du gouvernement Barnier et après l'allocution d'Emmanuel Macron, @JLMelenchon, invité du #20H, répond aux questions de @GillesBouleau pic.twitter.com/2yLLeiqQLo— TF1Info (@TF1Info) December 5, 2024
- Mathieu B.
La macronie fait bloc derrière le président
Sans surprise, dans la macronie, on salue un président qui "a reconnu ses erreurs (...), et a rassuré sur le budget", selon Jean-René Cazeneuve, député du Gers.
Allocution d'Emmanuel Macron : "Il a reconnu ses erreurs (...), et a rassuré sur le budget"@jrcazeneuve, député Renaissance du Gers, au micro d'Yves Calvi dans #OnRefaitLeMonde pic.twitter.com/1FI1XhFhSO
— RTL France (@RTLFrance) December 5, 2024
Ministre démissionnaire, Marina Ferrari partage le message du président : "Les 30 mois qui viennent doivent être ceux du sursaut, pas du chaos. Dans la concorde républicaine, le respect de chacun, au service de tous. C'est le sens du message d'Emmanuel Macron ce soir. Je le partage. Et je me battrai, à la place qui est la mienne pour en être digne.
Rien ne serait pire que de céder au front antirépublicain ou à l'alliance des irresponsables.
Dignement, fidèles au mandat qui nous a été confié par le peuple français, nous pouvons encore et nous devons unir nos forces autour de l'essentiel.
Les 30 mois qui viennent doivent…— Marina Ferrari (@Marina_Ferrari) December 5, 2024
"Un Gouvernement resserré, au service de l’intérêt général, rassemblant les forces républicaines. Nous devons nous rassembler", commente plus sobrement Roland Lescure, député des Français de l'étranger.
- Félix Dupont Moreau
Emmanuel Macron écarte l'idée d'une démission
Le président de la République a écarté l'idée d'une éventuelle démission, demandée notamment par La France insoumise et certaines personnalités de droite. "Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerai pleinement, jusqu'à son terme. Ma responsabilité exige de veiller à la continuité de l'État, au bon fonctionnement de nos institutions, à l'indépendance de notre pays et à votre protection à tous", a expliqué Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron: "Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de 5 ans. Je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme" pic.twitter.com/yHwBcKvYfh
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
- Mathieu B.
"Homme qui a tout raté et tout perdu sauf son arrogance", "Ne parle pas la même langue que son peuple"... Les critiques des oppositions
Sans surprise, l'allocution d'Emmanuel Macron est très froidement accueillie par les oppositions. Député LFI, David Guiraud parle d'un discours "d’un homme qui a tout raté et tout perdu. Sauf son arrogance".
Le discours de Macron est celle d’un homme qui a tout raté et tout perdu. Sauf son arrogance. Il la perdra bientôt elle aussi. Il ne peut plus décider seul et il le sait. Ses manoeuvres ne comptent pas : seule sa démission s’impose.
— David Guiraud (@GuiraudInd) December 5, 2024
La députée LFI Farida Amrani pointe également du doigt "l'arrogance" d'Emmanuel Macron, "responsable de rien, plus intelligent que tout le monde, éternel incompris".
Responsable de rien, plus intelligent que tout le monde, éternel incompris.
Ce soir encore, l’arrogant @EmmanuelMacron déroule un discours qui va exaspérer nombre de français.
Pas à la hauteur, ni depuis 2017 quand on voit l’état du pays, ni au lendemain de la censure.— Farida Amrani (@Farida_Amrani_) December 5, 2024
Chez Generation.s, le député Emmanuel Duplessy dénonce un président qui "a menti, nié, méprisé, encore".
Il a menti, nié, méprisé, encore.
Rien de neuf sous le soleil.#Macron20h— Emmanuel Duplessy (@EmmDuplessy) December 5, 2024
Du côté du RN, on dépeint un "président (qui) ne parle pas la même langue que son peuple", pour le porte-parole Julien Odoul.
Depuis 2017, les déclarations de #Macron sont toujours celles d’un homme incompris (gilets jaunes, Covid, dissolution…) qui n’arrive pas à faire ruisseler sa pensée jupitérienne. Ce président ne parle pas la même langue que son peuple. #Macron20h
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) December 5, 2024
"Même quand on attend rien de lui, Macron arrive à nous décevoir…", dénonce de son coté Caroline Colombier, également député du parti d'extrême droite.
Même quand on attend rien de lui, Macron arrive à nous décevoir…
Encore 30 mois avant l’élection de @MLP_officiel ! 🇫🇷#Macron20h— Caroline Colombier (@CColombier_RN) December 5, 2024
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Emmanuel Macron plaide pour "30 mois d'action utile pour le pays"
Le chef de l'État conclut son allocution en traçant le cap de la fin de son mandat, d'ici à mai 2027. "Je ne pourrai pas me représenter en 2027, mon seul calendrier n'est pas celui des ambitions mais celui de notre Nation. Nous avons 30 mois jusqu'au terme du mandat pour que le gouvernement puisse agir, faire de la France un pays plus fort, plus juste. 30 mois d'action utile pour le pays", plaide le chef de l'État.
Il trace ce qu'il souhaite pour l'avenir du pays, qui ne se fera "pas avec plus d'impôts, plus de normes, ou de laxisme face au narco trafic, à l'abandon de notre ambition climatique", ajoute Emmanuel Macron, qui demande au futur gouvernement de "rassembler pour agir concrètement".
Il conclut son allocution en évoquant le chantier de la cathédrale Notre-Dame, dont la réouverture est prévue samedi, ou les JO, deux exemples qui montrent qu'on "peut réussir avec un cap clair". Pêle-mêle, il évoque les priorités à venir : école, santé, sécurité, climat, travail, progrès, Europe.
- Mathieu B.
Emmanuel Macron demande au futur Premier ministre un gouvernement "d'intérêt général"
Emmanuel Macron évoque désormais la suite de Michel Barnier : "Je nommerai dans les prochains jours un Premier ministre, chargé de nommer un gouvernement d'intérêt général représentant toutes les forces politique d'un arc de gouvernement qui puisse participer ou tout le moins qui s'engagera à ne pas le censurer".
"Le Premier ministre aura à mener ses consultations et nommer un gouvernement resserré à votre service. Sa priorité sera le budget, une loi spéciale sera déposée, reprenant les choix de 2024, les services publics fonctionneront, les entreprises pourront travailler", rassure le président.
"En début d'année, ce gouvernement devra préparer un nouveau budget", poursuit le chef de l'État.
Nouveau Premier ministre: "Je le chargerai de former un gouvernement d'intérêt général représentant toutes les forces politiques qui s'engagent à ne pas le censurer", déclare Emmanuel Macron pic.twitter.com/vp86wSSj56
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
- Mathieu B.
"Ils ne pensent qu'à une chose, l'élection présidentielle"
Emmanuel Macron s'en prend maintenant au RN : "Les députés du RN ont choisi de voter une motion de censure qui disait l'inverse de leur programme, qui insultait leurs propres électeurs. Ce faisant, ils ont choisi le désordre qui est le seul projet qui les unit à l'extrême gauche, avec la complicité du reste du NFP. Pas pour faire mais pour défaire, créer le désordre."
"Ils ne pensent pas à vous mais qu'à une chose, l'élection présidentielle, avec cynisme et un certain sens du chaos", dénonce le chef de l'État, en lien avec les appels à sa démission.
🔴🗣 "L'extrême droite et l'extrême gauche se sont unies dans un front antirépublicain. Ces députés ne pensent qu'à une seule chose, l'élection présidentielle"
Emmanuel Macron sur la motion de censure. #JT20h #Macron20h pic.twitter.com/42tZ3P8tvQ— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) December 5, 2024
- Mathieu B.
Emmanuel Macron fustige un front antirépublicain et pointe du doigt sans le nommer le PS
Emmanuel Macron explique maintenant son choix de nommer Michel Barnier, un "responsable qui était susceptible de réunir la majorité la plus large au Sénat comme à l'Assemblée, de la droite républicaine au centre en passant par les radicaux et les forces indépendantes et des territoires".
Le gouvernement a été censuré malgré "ses concessions à l'ensemble des forces parlementaires. Il a été censuré parce que l'extreme droite et l'extreme gauche se sont unies dans un front antirépublicain. Des forces qui hier encore gouvernaient la France les ont aidées", dénonce-t-il.
Emmanuel Macron: "Le gouvernement a été censuré parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis dans un front anti-républicain" pic.twitter.com/b16ABE2dD6
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
- Mathieu B.
Emmanuel Macron : "La dissolution était inéluctable"
Emmanuel Macron débute son allocution, enregistrée à l'Élysée, qui doit durer un peu moins de dix minutes. Après avoir remercié Michel Barnier "pour son travail son dévouement et sa pugnacité", il fustige ceux qui n'ont pas été "à la hauteur du moment".
La dissolution du 9 juin était à ses yeux "inéluctable", explique-t-il, mais cette décision "n'a pas été comprise". "Nul ne peut dire qu'en faisant cela, je ne vous ai pas redonné la parole", s'est-il ensuite défendu.
Dissolution: "Cette décision n'a pas été comprise", affirme Emmanuel Macron pic.twitter.com/0GMCBeKcWz
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
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Marine Le Pen "censurera" un Premier ministre de gauche
Invitée de CNews, Marine Le Pen assure que la censure n'était pas un "coup politique", mais un "acte politique", affirmant que son parti a été loyal "et transparent dès le début avec le Premier ministre".
"On s'est comporté de manière plutôt constructive. Nous n'avons pas participé à la censure presque préalable de Michel Barnier, nous avons travaillé à présenter un contre-budget", poursuit la députée sur la chaîne conservatrice, précisant qu'elle fera "la même chose" avec le successeur de Michel Barnier.
Elle met en garde Emmanuel Macron quant à son choix, expliquant que le RN s'opposera "à un Premier ministre de gauche", assène Marine Le Pen.
Marine Le Pen, présidente du groupe du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, sur le prochain Premier ministre : «Nous nous opposerons à un Premier ministre de gauche», dans #Facealinfo pic.twitter.com/BFPuqavzAp
— CNEWS (@CNEWS) December 5, 2024
- Mathieu B.
L'hypothèse d'un pacte de non-censure allant de LR aux Écologistes prend de l'ampleur
Après la réunion de LR qui a débouché sur un consensus pour ne pas censurer une éventuelle coalition allant du socle commun, dont LR, au PS, on apprend par TF1 que la secrétaire générale EELV Marine Tondelier a échangé avec plusieurs représentants du bloc central aujourd'hui, dont Édouard Philippe (Horizons) et François Bayrou (MoDem).
De quoi accréditer un peu plus la thèse d'un pacte de non-censure voulu par le PS et Gabriel Attal, qui pourrait unir le PS, le bloc central et les Écologistes.
- Mathieu B.
La piste Lecornu rencontre "des oppositions"
Annoncé comme l'un des favoris à la succession de Michel Barnier à Matignon, la piste Sébastien Lecornu à Matignon rencontre des oppositions au sein du bloc central, selon des sources concordantes à TF1-LCI, ainsi qu'à BFMTV.
Le ministre des Armées est au gouvernement depuis 2017 sans discontinuer, après avoir fait ses classes à l'UMP.
- Mathieu B.
LR ne censurera pas un accord allant du "socle commun" au PS
L'après-midi était marquée par plusieurs réunions de groupes parlementaires. Durant celle des députés LR, une position commune a été adoptée "à l'unanimité", révèle Le Parisien. Cette ligne prévoit que les députés de droite censureraient immédiatement tout gouvernement issu du Nouveau Front populaire (NFP) "ou intégrant" des ministres LFI. Mais il n'y aurait "pas de censure automatique pour les autres cas de figure". Y compris celui d'un accord allant du "socle commun" au PS, pour lequel pousse notamment Gabriel Attal.
Pour autant, les députés LR n'ont pas donné leur accord à une participation de LR aux prochain gouvernement, souhaitant au préalable avoir des réponses aux deux questions suivantes : "gouverner avec qui et pour faire quoi ?", ajoute le quotidien.
- Mathieu B.
Pas de Premier ministre aujourd'hui, peut-être lundi ?
Selon un journaliste de TF1 et LCI, le Premier ministre ne sera pas nommé ce jeudi. Emmanuel Macron doit s'exprimer à 20 heures, lors d'une allocution télévisée. Une information confirmée par BFM.
Selon BFMTV et un journaliste de La Voix du Nord, Emmanuel Macron pourrait attendre lundi pour procéder à la nomination du nouveau Premier ministre.
Emmanuel Macron est pressé par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet notamment de nommer rapidement un successeur à Michel Barnier. Il lui avait fallu 51 jours pour nommer le remplaçant de Gabriel Attal, dans un contexte toutefois bien différent.
La nomination du Premier ministre n'aura pas lieu aujourd'hui (sources concordantes à TF1/LCI)
— Adrien Gindre (@agindre) December 5, 2024
- Mathieu B.
Qui est Sébastien Lecornu, ministre évoqué pour remplacer Michel Barnier ?
Parmi les noms évoqués pour succéder à Michel Barnier, celui de Sébastien Lecornu. Peu connu du grand public, il est pourtant présent dans tous les gouvernements depuis 2017.
Issu de l'UMP, ce proche de Bruno Le Maire revendique également une amitié de 20 ans avec Gérald Darmanin. Son portrait dans cet article
- Mathieu B.
Cazeneuve et Retailleau plébiscités pour Matignon, selon un sondage
Trois mois plus tard et un Premier ministre consommé, c'est le retour de l'hypothèse d'un gouvernement "technique", composé d'experts, pour faire partie du futur gouvernement dont on ne connait pas encore le nom du Premier ministre.
Une hypothèse qui emporte l'adhésion de 2 Français sur 3, selon un sondage réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV. Pour succéder à Michel Barnier, plusieurs noms ont été proposés aux sondés : 26% souhaitent que Bruno Retailleau soit nommé à la tête du gouvernement, tout comme 26% pour Bernard Cazeneuve.
25% sont favorables à la nomination de Raphaël Glucksmann, 24% à celle de François Baroin, 23% à celle de Gérald Darmanin. Ils sont ensuite 22% à penser à François Bayrou et 21% à songer à Lucie Castets, Sébastien Lecornu ou Jean Castex. Enfin, le nom de David Lisnard ne revient que pour 12% d'entre eux.
- Mathieu B.
La lettre de démission de Michel Barnier
Des journalistes de TF1 publient la lettre de démission, simple formalité après le vote de la motion de censure, remise par Michel Barnier à Emmanuel Macron.
Très concise, puisque cinq lignes ont suffi à Michel Barnier.
"J'ai l'honneur de vous remettre la démission du Gouvernement" :
La lettre remise par Michel Barnier à Emmanuel Macron ce matin à l'Élysée. Plus que concise : 5 lignes en comptant les formules de politesse. @TF1Info pic.twitter.com/3AnzFWc5LD— Matthieu Desmoulins (@MatthDes) December 5, 2024
- Mathieu B.
200 000 manifestants en France selon la CGT, 130 000 selon l'Intérieur
Ce 5 février ne marque pas que le lendemain de la chute du gouvernement Barnier, mais aussi une date, cochée depuis longtemps sur le calendrier des syndicats de fonctionnaires, qui sont mobilisés pour alerter sur la "dégradation" de leurs "conditions de travail et rémunération".
Selon la CGT, 200 000 manifestants sont présents partout en France, dont 30 000 à Paris. Le ministère de l'Intérieur évoque 130 000 manifestants dans l'Hexagone dont 3 000 à Paris.
Près d'un enseignant sur trois en grève, selon le ministère de l'Education, 18,61% dans la fonction publique d'État. Environ 160 manifestations sont prévues partout en France.
- Mathieu B.
Chute du gouvernement : les compagnies aériennes échappent à la hausse des taxes et promettent de rembourser les clients
L'une des conséquences de la chute du gouvernement Barnier, c'est l'abandon, pour l'heure du budget 2025 et donc l'abandon du projet prévoyant le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, même si rien n'empêche le prochain gouvernement de reprendre cette mesure.
En anticipation, les compagnies aériennes avaient augmenté les prix des billets pour les vols prévus à partir de 2025. Elles se sont engagées à rembourser leurs clients.
- Mathieu B.
De Jean-François Copé à Jean-Luc Mélenchon, ces politiques réclament la démission d’Emmanuel Macron
Après la censure du gouvernement Barnier et l'impasse politique qu'elle confirme, certains avancent une solution : la démission d'Emmanuel Macron. Si le départ du président a été longtemps la demande de La France Insoumise uniquement, cette exigence s'est propagée.
De Jean-François Copé à David Lisnard, la droite réclame également le départ du président. Tour d'horizon des politiques qui réclament le départ d'Emmanuel Macron dans cet article.
- Mathieu B.
Démission de Michel Barnier : chauffeur, prime, secrétaire personnel... De quels avantages va bénéficier le Premier ministre sortant ?
La démission de Michel Barnier est officielle depuis 15 heures. Désormais Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, il ne sera resté que 91 jours à son poste.
Chauffeur, prime, secrétaire personnel, bénéficiera-t-il des mêmes avantages que ces prédécesseurs malgré sa très courte présence à Matignon ? La réponse dans cet article
- Mathieu B.
La démission du gouvernement Barnier est officielle
L'Élysée publie un communiqué officialisant la démission de Michel Barnier. "Le Premier ministre a remis ce jour la démission de son Gouvernement au Président de la République qui en a pris acte. M. Michel Barnier assure, avec les membres du Gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Gouvernement", indique ce court texte.
- Mathieu B.
Avec le rejet du budget de la Sécu, ce qui change ou pas pour la carte vitale et les hôpitaux
Conséquence du vote de la motion de censure, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) a été rejeté. Parmi les arguments des défenseurs de ce budget, la fin du fonctionnement des cartes vitales au 1er janvier, si le PLFSS était rejeté.
La carte vitale continuera évidemment de fonctionner au 1er janvier, le point sur ce qui change ou pas au 1er janvier avec le rejet du PLFSS, dans cet article.
- Mathieu B.
Le NFP au bord de l'implosion ?
L'alliance qui allie le PCF, LFI, le PS et les Écologistes, qui leur a permis d'obtenir une majorité très relative à l'Assemblée nationale, pourrait ne pas survivre à la chute du gouvernement Barnier. Car d'un côté, LFI reste ferme sur ses positions en affirmant que tout autre Premier ministre qu'un issu du NFP sera immédiatement censuré.
De l'autre côté, Marine Tondelier pour les Écologistes ou Olivier Faure pour les socialistes semblent ouverts au pacte de non censure allant du bloc central à leurs rangs. Une prise de position qui inquiète Éric Coquerel, député LFI.
"Je les appelle à revenir à la raison au lieu d'entretenir une fiction selon laquelle on pourrait créer avec l'accord de Monsieur Macron une espèce de coalition, sur je ne sais pas sur quel programme", a-t-il affirmé sur BFMTV.
"Je ne crois pas, c'est ce que je reproche au PS ou à Marine Tondelier, d'entretenir la fiction qu'il puisse y avoir terrain d'entente avec ceux qui pratiquent cette politique depuis des années. Avec la gauche, c'est impossible, ou alors la gauche abdique son programme", poursuit le député de Seine-Saint-Denis.
Interrogé sur l'avenir du NFP, Éric Coquerel reconnaît que "c'est compliqué, ça m'inquiète depuis hier, les réactions du PS. J'espère (que le NFP survive). Je souhaitais qu'après la censure, on tape tous sur le même clou en ré-exigeant un gouvernement du NFP. En ne le faisant plus du côté du PS, on facilite le travail de monsieur Macron. J'ai l'impression qu'on a censuré monsieur Barnier, on a mis Macron à terre et certains lui tendent la main pour tenter de ressusciter le macronisme, je suis atterré de ce niveau-là", conclut Éric Coquerel.
Accord de non-censure proposé par le PS: Éric Coquerel (LFI) appelle les socialistes "à revenir à la raison" pic.twitter.com/HujcMn0bLg
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
- Mathieu B.
Les fonctionnaires mobilisés pour alerter sur la "dégradation" de leurs "conditions de travail et rémunération"
Le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian aura été renvoyé avant de parvenir à réaliser sa première saignée dans la fonction publique. Les agents publics sont en grève et manifestent ce jeudi pour alerter sur la "dégradation" de leurs "conditions de travail et rémunération", au lendemain de la chute du gouvernement.
"Nous ne sommes pas dupes : la censure n’est qu’une suspension des mauvaises mesures annoncées", justifie Natacha Pommet, secrétaire générale de la fédération des services publics de la CGT, persuadée que "le prochain gouvernement nommé continuera sans doute à taper sur une fonction publique déjà à l’os".
Près d'un enseignant sur trois en grève, selon le ministère de l'Education, 18,61% dans la fonction publique d'État. Environ 160 manifestations sont prévues partout en France.
- Mathieu B.
Réunion des députés de droite à 15h
Le multiplex des réunions politiques se poursuit, sans surprise. Au tour, cette fois, des députés de La Droite Républicaine d'être convoqués à une réunion par Laurent Wauquiez, à partir de 15 heures. À la même heure, c'est au tour de Gérard Larcher, président du Sénat également LR, d'être reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron.
- Mathieu B.
Le PS réclame une réunion entre Macron et les composantes du front républicain
Dans une lettre ouverte écrite au président de la République, les responsables socialistes demandent solennellement à Emmanuel Macron de recevoir ce jeudi les chefs de partis et les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat ayant participé au front républicain, c'est-à-dire d'exclure le RN, l'UDR mais aussi LR, qui n'avait pas systématiquement retiré ses candidats dans le cadre du front républicain.
Au nom du Parti socialiste, nous vous demandons solennellement, Monsieur le Président, de recevoir ce jour les chefs de partis et les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat ayant participé au front républicain, afin de confronter nos points de… pic.twitter.com/BXAqpXn4iw
— Olivier Faure (@faureolivier) December 5, 2024
Une rencontre Bayrou / Cazeneuve
Alors qu'Emmanuel Macron est à la recherche du successeur de Michel Barnier et qu'il a déjeuné ce midi avec le patron du MoDem François Bayrou, Le Figaro rapporte que Bernard Cazeneuve, dont le nom circule également pour entrer à Matignon, a rencontré François Bayrou, aussi pressenti.
L’échange a consisté en "un tour d’horizon du contexte", rapporte le quotidien, citant l'ancien Premier ministre socialiste. Une rencontre qui intervient dans le contexte d'un appel de plus en plus relayé à un "pacte de non censure" allant de LR au PS, selon les voeux de Gabriel Attal, et qui trouve de plus en plus d'écho au sein des partis.
- Mathieu B.
Déjeuner entre Macron et Bayrou, évoqué comme prétendant à Matignon
Et si c'était lui ? Une nouvelle fois le nom de François Bayrou circule pour le poste de Premier ministre. Le président du MoDem déjeune avec le président de la République, rapporte Le Parisien ce jeudi. S'il est un soutien de la première heure du chef de l'État, il n'a pas hésité à faire entendre sa voix ses derniers mois.
Avantage principal : ses positions vis-à-vis du RN pourraient éviter une censure d'emblée : favorable à l'instauration d'une dose de proportionnelle, revendication du RN, il a surtout dénoncé la possible inéligibilité de Marine Le Pen après les réquisitions du parquet.
- Mathieu B.
Une réunion du groupe d'Attal à 16h
Les réunions s'enchainent du côté des partis politiques, dans le cadre de la succession ouverte à Michel Barnier. Gabriel Attal, favorable à un "pacte de non censure" allant du PS à LR, réunit les députés du groupe Ensemble pour la République cet après-midi à 16h, a appris BFMTV.
Emmanuel Macron, qui veut nommer rapidement un nouveau Premier ministre, doit s'exprimer ce soir à 20 heures.
- Mathieu B.
64% des personnes sondées se disent favorables à la démission d’Emmanuel Macron
Un premier sondage, en réalité une "enquête flash", a été réalisée par Harris Interactive pour sonder l'opinion publique après la chute du gouvernement de Michel Barnier. 53% des Français sont satisfaits par le vote de la motion (dans le détail 78% des électeurs LFI, 74% des électeurs RN, 66% des électeurs socialistes, 61% des électeurs Écologistes, 43% des électeurs affirmant ne pas avoir de préférence politique et seulement 31% des électeurs LR). 64% des personnes sondées se disent favorables à la démission d’Emmanuel Macron.
Une autre enquête, de Cluster 17 pour Le Point, montre que 47% des Français sondés étaient favorables à la censure du Premier ministre, dont 30% se disant très favorables, et 17% plutôt favorables. A contrario, 41% se disant défavorables dont 22% très défavorables.
Toujours selon ce sondage, c'est l'inquiétude qui est le sentiment qui domine, avec 31%, devant la satisfaction (22%) et l'énervement (15%). Seuls 15% évoquent leur réjouissement
Sondage @Cluster_17 pour @LePoint
A propos de la censure de Michel Barnier:
🟢 Favorables: 47% (30% très favorables , 17% plutôt favorables)
🔴 Défavorables : 41% (22% très défavorables , 19% plutôt défavorables)
⚪️ Sans opinion : 12% pic.twitter.com/N4gB6xybyY— Cluster17 (@Cluster_17) December 5, 2024
- Mathieu B.
Michel Barnier entre dans l'histoire, à double titre
Renversé par une motion de censure mercredi 4 décembre, Michel Barnier est devenu le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, avec 91 jours en poste, devancant désormais Bernard Cazeneuve et 155 jours. À noter toutefois que le compteur continue à tourner jusqu'à la nomination d'un successeur, qu'Emmanuel Macron souhaite rapide.
Autre moment historique, Michel Barnier est devenu le seul Premier ministre à être renversé par une motion de censure depuis... 1962 !
- Mathieu B.
La solution aussi originale qu'inenvisageable d'un député pour sortir de la situation de blocage actuelle
À 20 jours de Noël, il semble que certains députés croient encore au Père Noël (désolé pour nos plus jeunes lecteurs). Le député des Français de l'étranger Stéphane Vojetta, soutien d'Emmanuel Macron, propose une solution aussi originale qu'inenvisageable pour sortir de la situation de blocage actuelle.
Il propose que les 577 députés (574 en réalité, trois élections législatives étant en cours suite à des démissions de députés) démissionnent collectivement, entrainant de fait une dissolution de l'Assemblée nationale, que le Président ne peut décider qu'à partir de juillet prochain.
Vu la situation politique, on imagine mal la totalité des députés se mettre d'accord pour démissionner.
L’auto-dissolution, ou la démission collective des 577 députés qui forment l’Assemblée nationale, est une option de déblocage que personne ne mentionne.
Pourquoi?
Car ces députés qui exigent la démission de Macron “faute d’alternative pour débloquer la situation car pas de… pic.twitter.com/PAwkZns9IL— Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) December 5, 2024
- Mathieu B.
Michel Barnier a quitté l'Élysée après avoir remis sa démission
Après un peu plus d'une heure avec Emmanuel Macron, entretien durant lequel Michel Barnier a remis sa démission et celle de son gouvernement au chef de l'État, Michel Barnier a quitté l'Élysée, pour retourner à Matignon.
Sans doute pour faire ses cartons. On ignore pour l'instant ce que Michel Barnier et Emmanuel Macron ont pu se dire.
- Mathieu B.
"Le grand flou", "la débâcle"... Les unes de la presse après la censure historique contre Barnier
Sans surprise, l'adoption historique d'une motion de censure fait la Une de la presse ce jeudi matin. "Le grand flou", "la débâcle", titre la presse hexagonale.
Mais à l'étranger aussi la presse s'intéresse à la situation politique en France. "Merde", titre le quotidien "The Economist".
- Mathieu B.
"Pas de pluie de sauterelles", "incroyable, la vie continue"... L'ironie des députés RN au lendemain de la censure
Au lendemain de l'adoption de la motion de censure, les députés du Rassemblement national font dans l'ironie, après les discours plus que catastrophistes d'une partie de la macronie, prévoyant notamment le non fonctionnement des cartes vitales au 1er janvier.
"Malgré la motion de censure d’hier, le soleil se lève. Incroyable, la vie continue", ironise le député RN Jorys Bovet.
Malgré la motion de censure d’hier, le soleil se lève.
Incroyable, la vie continue. pic.twitter.com/GGaEB0woSt— Jorys Bovet (@JorysB3) December 5, 2024
De son côté, le député RN Thomas Ménagé souligne aussi avec ironie qu'il n'y a "aucune pluie de sauterelles", il relève que le CAC 40 est en hausse. Toutefois, la chute du gouvernement Barnier "réduit la probabilité d'une consolidation des finances publiques", juge l'agence Moody's.
À 10h au lendemain du prétendu chaos, aucune pluie de sauterelles mais …
🟢 le CAC 40 est en hausse !
🟢 le taux français à 10 ans est en baisse !
⤵️🫣 pic.twitter.com/uVEyMGChtK— Thomas Ménagé (@Thomas_Mng) December 5, 2024
- Mathieu B.
Pourquoi une députée RN n'a pas voté la motion de censure ?
123 des 124 députés RN ont voté la motion de censure visant à renverser Michel Barnier. Une voix a donc manqué à l'appel : celle de Sophie Blanc, députée des Pyrénées-Orientales. Pourtant, auprès du site d'information locale Ouillade, elle expliquait soutenir la motion de censure, quelques heures avant son examen à l'Assemblée nationale.
Comme le rapporte un journaliste du Parisien, le groupe RN n'a pas reçu l'info à temps qu'elle voulait une délégation de vote, c'est-à-dire qu'un député vote à sa place en raison d'une absence.
Un vote manquant qui s'explique donc par une absence de dernière minute, au contraire du vote manquant au sein du Parti socialiste, où 65 des 66 députés ont voté. La députée PS de Lozère Sophie Pantel annonce qu'en "responsabilité", elle a décidé de ne pas voter la motion "Je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte", explique-t-elle.
- Mathieu B.
Une journée sous le signe des réunions
À peine le gouvernement Barnier renversé, les différents partis politiques vont enchaîner les réunions pour tenter de trouver une sortie à cette crise politique.
Gabriel Attal, à la tête du groupe Renaissance, réunit à 11h les cadres du parti à l'Assemblée nationale, a appris BFMTV. Élisabeth Borne, Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet seront notamment présents. L'ancien Premier ministre a notamment tendu la main à certaines formations, évoquant sa volonté d'un "pacte de non censure" allant de LR au PS.
De son côté, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui presse Emmanuel Macron de nommer rapidement un nouveau Premier ministre, est attendue à l’Élysée à 12h15
- Mathieu B.
Emmanuel Macron, Michel Barnier et la censure : l’impossible remise en question des macronistes au cœur de l’impasse
À peine trois mois après son arrivée à Matignon, Michel Barnier quitte déjà son poste de Premier ministre, faisant de lui le plus éphémère de la Ve République à ce poste. Au coeur de cette impasse figure notamment le comportement et le discours des macronistes.
Lors de l'examen de la motion de censure, ils ont tour-à-tour qualifié les élus du Rassemblement national d’artisans du "chaos" qui mettent "le pays en danger" et la gauche, elle, est brocardée comme un repère "d’irresponsables".
- Mathieu B.
Barnier à l'Élysée pour remettre sa démission
Comme le prévoit l'article 50 de la Constitution, Michel Barnier vient de quitter Matignon et arrive à l'Élysée pour remettre sa démission ainsi que celle de son gouvernement à Emmanuel Macron.
Un moment historique depuis 1962, suivi en direct sur les chaînes d'information en continu. Michel Barnier est le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
Michel Barnier quitte Matignon pour remettre sa lettre de démission à l’Élysée pic.twitter.com/kYZdPhtSWL
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2024
- Mathieu B.
Un Premier ministre (très) rapidement nommé ?
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a demandé à Macron de nommer "rapidement" un Premier ministre pour "ne pas laisser s'installer le flottement". Une déclaration faite en écho à celle de Gérard Larcher. Le président du Sénat appelle Emmanuel Macron à "dire aux Français ce qu'il compte faire (...) sans tarder car nous ne pouvons attendre encore des mois avant de prendre les décisions qui s'imposent".
Selon BFMTV, qui cite des proches du chef de l'État, Emmanuel Macron veut nommer un Premier ministre dans les 24 heures. Une situation qui sera sans doute éclairée avec l'allocution du chef de l'État à 20 heures ce jeudi.
- Mathieu B.
Futur Premier ministre : ce que prévoient les groupes d'opposition
Le successeur de Michel Barnier n'est pas encore nommé que le flou est total sur le sort qui lui sera réservé à son successeur.
LFI censurera "bien sûr" tout Premier ministre qui n'est pas issu du Nouveau Front Populaire, a d'emblée prévenu Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis.
"On ne fera pas tomber de gouvernement" même si les LR n’y participent pas", s’engage Laurent Wauquiez ce matin sur France 2.
🗣️ "On ne sera pas dans le blocage. On ne fera pas tomber le gouvernement."
🔴 @laurentwauquiez assure que son groupe ne votera pas de motion de censure, mais que la participation des Républicains à un nouveau gouvernement ne sera pas "automatique". #Les4V pic.twitter.com/OeuMUdgeiB— Telematin (@telematin) December 5, 2024
Du côté du PS et des Écologistes, on réfléchit à un pacte de non censure, également proposé par Gabriel Attal, pour s'engager à ne pas censurer un futur gouvernement sur certains sujets "consensuels".
- Mathieu B.
Michel Barnier attendu à l'Élysée, tout devrait s'accélérer
Michel Barnier est attendu dans la matinée à l'Élysée, vers 10 heures selon BFMTV, pour remettre officiellement la démission de son gouvernement comme le veut l'article 50 de la Constitution, après l'adoption de la motion de censure.
Tout pourrait aller très vite ensuite pour le choix de son successeur, Emmanuel Macron souhaitant, selon BFMTV, se décider dans les 24 heures. Le chef de l'État doit prononcer une allocution à 20 heures ce soir.
- Mathieu B.
Michel Barnier attendu jeudi à 10h à l'Élysée
Selon BFMTV, Michel Barnier se rendra jeudi à 10 heures à l'Élysée pour remettre officiellement sa démission à Emmanuel Macron, comme l'exige la Constitution, suite à la motion de censure votée mercredi soir.
Dix heures plus tard, Emmanuel Macron s'exprimera lors d'une allocution, à 20 heures. Plusieurs médias rapportent qu'Emmanuel Macron voudrait aller vite pour nommer son successeur, qui pourrait être connu dans les 24 heures.
- Mathieu B.
Emmanuel Macron dénonce un front antirépublicain à l'Assemblée
La motion de censure a du mal à passer pour le chef de l’État. Selon Le Figaro, Emmanuel Macron est surpris par l'ampleur du vote en faveur de la motion de censure, 331 voix contre 288 requises. Toujours selon le quotidien, Emmanuel Macron considère qu’un front antirépublicain s’est constitué à l’Assemblée.
Le chef de l'État doit s'exprimer à partir de 20h, jeudi soir, lors d'une allocution officielle.
- Mathieu B.
Ces élus qui n'ont pas voté comme leur groupe
331 des 574 députés ont donc voté la censure du gouvernement Barnier. Voici le détail par parti. Comme vous pouvez le remarquer, les groupes UDR, LFI et Écologiste font le plein. En revanche, il manque une voix au RN, celle de Sophie Blanc, élue dans les Pyrénées-Orientales; une voix aux socialistes, celle de Sophie Pantel, élue de Lozère ; et une voix au groupe GDR, celle d'Emmanuel Tjibaou, élu en Nouvelle-Calédonie.
À noter que l'élu Liot à s'être distingué de son groupe en votant la motion est Olivier Serva, député de Guadeloupe. Enfin l'élu non-inscrit à avoir voté la censure est Daniel Grenon, exclu du RN.
- Mathieu B.
Votre député a-t-il voté la motion de censure contre le gouvernement Barnier ? Découvrez les résultats sur notre carte
À l'aide de notre carte interactive, découvrez si votre député a voté ou non la motion de censure qui a renversé Michel Barnier.
- Mathieu B.
"Merde" : le titre de The Economist après la censure
À l'étranger, le scrutin est largement commenté. Matteo Salvini, vice-premier ministre italien et proche de Marine Le Pen, commente la chute du gouvernement Barnier, qu'il juge être "le fruit de sept années de mauvaise gouvernance arrogante de Macron qui a tout fait pour appauvrir et nuire à son peuple". Il estime que les députés RN "ont choisi un acte d'amour pour leur pays".
Michel Barnier ha presentato una Legge di Bilancio in stile-Monti che non serviva alla Francia e ai francesi.
La sfiducia è anche il frutto di sette anni di malgoverno arrogante di Macron che ha fatto di tutto per impoverire e ferire il suo popolo.
Gli amici @MLP_officiel e…— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) December 4, 2024
La presse étrangère commente également la chute de Michel Barnier. "Merde", écrit The Economist. "Pas de budget, pas de gouvernement. On voit mal comment la profonde crise politique que traverse la France pourrait être résolue".
No budget, no government. It is hard to see how France’s deep political crisis can be resolved https://t.co/sm62ZPox8Z pic.twitter.com/OyuGHmJExa
— The Economist (@TheEconomist) December 4, 2024