Cyclone à Mayotte : "quelle honte", la boulette de François Bayrou à l'Assemblée fait enrager les députés, Bruno Retailleau sous le feu des critiques, suivez notre direct politique

À l'Assemblée, le Premier ministre a commis une maladresse en sous-entendant que Mayotte n'est pas sur le "territoire national", déclenchant une nouvelle polémique. Dans la matinée, une sortie de Bruno Retailleau a également fait réagir.

Le sujet de Mayotte déclenche de vives polémiques, tant pour le ministre de l'Intérieur démissionnaire que pour le Premier ministre. (Photo STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP)
Le sujet de Mayotte déclenche de vives polémiques, tant pour le ministre de l'Intérieur démissionnaire que pour le Premier ministre. (Photo STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP)

Nouveau couac pour François Bayrou, qui plongeait dans le grand bain pour sa première séance des questions au gouvernement en tant que Premier ministre. Le Premier ministre était seul face aux députés, son gouvernement n'ayant pas encore été constitué.

Une première qui risque de faire parler. Déjà critiqué pour avoir privilégié le conseil municipal de Pau à une réunion de crise sur Mayotte, François Bayrou a gaffé en sous-entendant que Mayotte n'est pas sur le "territoire national". Une polémique qui s'ajoute à celle déclenchée ce mardi matin par Bruno Retailleau, qui a lié la question migratoire à la reconstruction de Mayotte.

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  • À la une

    "Quelle honte" : la boulette de Bayrou, qui "oublie" que Mayotte est un département français

    Lors d'une question sur la situation à Mayotte et un reproche sur son déplacement au conseil municipal de Pau plutôt qu'à Mayotte, le Premier ministre a été confus dans ses réponses, au point de faire une erreur, largement pointée du doigt par la classe politique.

    "Vous dites que le gouvernement n'était pas à Mayotte ce n'est pas exact, il y a avait deux ministres (...) et le président de la République a annoncé qu'il irait à Mayotte. Il n'est pas d'usage que le Président et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national", répond le Premier ministre à l'élu NFP Steevy Gustave.

    Une réponse qui signifierait que Mayotte n'est pas en France. Sauf que l'archipel est bien le 101e département français. "Quelle honte", réagit Clémence Guetté, députée LFI.

    Du côté du Rassemblement national, la réaction est plus ironique. "Est-ce que quelqu’un peut expliquer au Premier Ministre que Mayotte est un DOM, et donc fait parti du territoire national", réagit le député Antoine Villedieu.

    "Aucune annonce, aucun message, il a même sous-entendu que Mayotte n'est pas sur le territoire national. Mayotte est un département français, faut-il l'apprendre au Premier ministre. C'est pas sérieux c'est poussif", a réagit Benjamin Lucas, député NFP.

    "Une réponse coloniale", dénonce de son côté le député NFP Thomas Portes.

    Quelques minutes plus tôt, François Bayrou rappelait que "Pau, c'est en France".

  • François Bayrou, maire de Pau et Premier ministre : quand il prônait le non-cumul des mandats

    François Bayrou, maire de Pau et Premier ministre est au coeur des débats depuis qu'il a assumé sa volonté de poursuivre son mandat de maire de Pau en plus de ses fonctions de Premier ministre. "Il y a une rupture que peut-être vous ne sentez pas entre la vie de la province et le cercle des pouvoirs à Paris. On n'a pas le droit de séparer la province des cercles de pouvoirs à Paris", a-t-il notamment lancé pour justifier son choix de s'opposer au non-cumul des mandats.

    Pourtant, François Bayrou était un ardent défenseur du non-cumul des mandats il y a quelques années, quand le projet a été voté.

    Plus d'infos dans cet article

  • Mayotte, territoire français depuis... 1841 !

    François Bayrou fait polémique depuis ses propos à l'Assemblée nationale dans lesquels il sous-entend que Mayotte ne fait pas partie du "territoire national". Interrogé sur son déplacement à Pau pour un conseil municipal plutôt qu'à Mayotte, dévastée par un cyclone, il a répondu "il n'est pas d'usage que le Premier ministre et le Président de la République quittent en même temps le territoire national".

    Sauf que depuis le 25 avril 1841, Mayotte fait partie de la France. À cette époque, le sultan vend son île au royaume de France en échange de sa protection, alors même que Mayotte est menacée par les royaumes voisins. Sept ans plus tard, Mayotte intègre la République française.

    Si en 1974 les Comores proclament leur indépendance vis-à-vis de la France lors d'un référendum à 96% de vote pour, l'île de Mayotte choisit de rester française, un choix confirmé par un autre référendum en 1976, avec 99,42 % des votants s'exprimant en faveur, pour une participation de 83,34 %.

    Depuis 2011, Mayotte est devenu un département français, le 101e.

  • Bayrou reçoit Macron ce soir

    François Bayrou va revoir Emmanuel Macron ce soir, affirme l'entourage du Premier ministre à France Info, après un premier rendez-vous ce midi. Des réunions qui doivent servir à définir le cadre du futur gouvernement de Bayrou.

    Le Premier ministre a déclaré vouloir une annonce "d'ici la fin de semaine". Une annonce qui pourrait toutefois être retardée par le déplacement d'Emmanuel Macron à Mayotte. Depuis Lyon, le chef de l'État annonce se rendre "aux côtés" des Mahorais "dans quelques heures", soulignant que "nos compatriotes vivent le pire" sur place.

    Saluant la "réactivité de tous les services de l'État et des forces territoriales", il ajoute que le gouvernement a "déployé beaucoup de moyens". Il se réjouit aussi au passage de la "très bonne coordination" du ministère de la Santé avec les services de l'OMS, que ce soit au niveau de "la prévention en matière d'infectiologie, des tests et diagnostics, et l'accompagnement psychologique".

  • Bayrou sous-entend que Mayotte n'est pas sur le "territoire national"

    Au tour du député NFP de l'Essonne Steevy Gustave d'interpeller le Premier ministre sur son déplacement à Pau, mais aussi sur les propos de Bruno Retailleau concernant la politique migratoire de l'archipel.

    En réponse, François Bayrou affirme qu'"il n'est pas d'usage que le Premier ministre et le Président de la République quittent en même temps le territoire national", alors même que Mayotte est un département français.

  • "La situation dans laquelle nous sommes est la conséquence du vote de censure", rappelle Bayrou

    Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes, adresse un "avertissement républicain solennel" à François Bayrou.

    "Nous voulons un bon budget au pays et vous ? Nous voulons parler des retraites et vous ? Nous voulons avancer sur la question de la vie chère outre mer, de l'hôpital public, des écoles... et vous ? (...) Serez-vous ouvert au compromis et à autre chose que la défense quoi qu'il en coûte du bilan d'Emmanuel Macron ? Serez-vous bien un Premier ministre affranchi du RN et de ses idées nauséabondes ?".

    "Aucun des sujets que vous avez traités ne sera mis de côté, exclu", répond François Bayrou, qui évoque sa volonté de former un gouvernement "dans les prochains jours". "La situation dans laquelle nous sommes est la conséquence du vote de censure. Nous allons réparer cette situation", ajoute le Premier ministre.

  • "Pau, c'est en France", répond Bayrou face à la polémique

    Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, interroge à son tour François Bayrou sur la situation à Mayotte. "Cette catastrophe n'est pas naturelle, mais politique. Dans son déroulement d'abord, avec les nombreuses personnes qui ne se sont pas rendues dans les abris de la préfecture par peur d'un piège pour les expulser, jusqu'au sous-investissement chronique dans le département le plus pauvre de France."

    "Politique dans ses causes ensuite, le changement climatique ne vient pas de nulle part, pourquoi la grande loi de prévention des catastrophes naturelles en Outre-Mer promise en 2018 par Emmanuel Macron, n'a jamais vu le jour?", interroge notamment Mathilde Panot.

    "Vous n'auriez pas dû vous rendre à Pau pour conserver un mandat mais à la réunion de crise pour assurer votre nouveau rôle. Le mépris est éprouvé d'autant plus rudement quand la souffrance est là", conclut la députée du Val-de-Marne.

    François Bayrou répond à la polémique : "J'étais a la réunion de crise avec la présidence, j'y ai participé de la première à la dernière minute, j'y ai participé par visio comme le ministre de l'Intérieur depuis la Réunion. Pau, c'est en France. Si j'étais allé au conseil municipal dans une mairie du VIIe arrondissement, vous auriez considéré que c'était très bien", répond François Bayrou.

    "Il y a une rupture que peut-être vous ne sentez pas entre la vie de la province et le cercle des pouvoirs à Paris. On n'a pas le droit de séparer la province des cercles de pouvoirs à Paris... J'ai présidé le conseil municipal de ma ville de Pau de 19h à 23h, je considère que j'étais aussi à ma place de citoyen. La citoyenneté ne se divise pas entre être à Paris et occuper ses responsabilités de citoyen", réplique le Premier ministre.

  • Bayrou évoque un "appel à projet sur des conceptions d'habitations très rapides, préfabriquées" pour reconstruire Mayotte

    Au tour de Gérald Darmanin de s'exprimer, et d'évoquer la question de la situation à Mayotte, ravagée par le cyclone Chido. "Comment éviter les pillages, comment lutter contre les maladies qui vont naître, comment mettre l'eau l'électricité et la sécurité pour chacun de ces habitants ? À plus long terme, comment reconstruire Mayotte, son fonctionnement qui fait que la République est partout chez elle ?", interroge l'ancien ministre de l'Intérieur, rappelant le choix de Mayotte d'être française, il y a 40 ans, en 1974.

    "Ce que nous avons a prouver, c'est qu'ils ont eu raison de faire confiance (à la France, NDLR) devant une des pires tragédies que l'on puisse rencontrer", répond François Bayrou, qui évoque un bilan provisoire d'une "vingtaine de morts, environ 200 blessés graves et 1 500 en urgence relative. Il évoque la remise en route du réseau électrique sur l'archipel, et un possible retour à 75 % de la remise en fonctionnement d'ici à la fin de semaine.

    "Le gouvernement va lancer un appel à projet sur des conceptions d'habitations très rapides, préfabriquées, faciles à monter, pratiques à mettre en place et pas trop chères", explique François Bayrou, au sujet de la reconstruction de Mayotte, tendant une perche notamment vers les écoles d'architecture. Pour le financement, il évoque "des fonds européens" qui "peuvent être activés", ainsi que la "solidarité nationale".

  • Bayrou : "Je ne laisserai rien sans traitement et sans réponse"

    Laure Lavalette, députée et porte-parole du Rassemblement national, interroge François Bayrou sur la situation politique actuelle et liste les "urgences" qui attendent le futur gouvernement. Elle réclame une loi d'urgence agricole d'ici au 31 décembre, et le gel de la contribution de la France à l'UE en contrepartie à l'accord du Mercosur, et évoque aussi les chantiers de la proportionnelle, du pouvoir d'achat, de l'hôpital et de l'accès aux soins mais aussi de l'"urgence sécuritaire et migratoire".

    En réponse François Bayrou évoque de nouveau "l'Himalaya de défis" qui attendent le futur gouvernement. "Je ne dissimulerai rien, et je ne laisserai rien sans traitement et sans réponse. Tous les problèmes que vous avez évoqués qui tiennent aux fractures de la société française, j'essaierai de les résoudre, de les résorber, en tenant compte de chacun des groupes qui siègent sur ces bancs. Je ne fais pas de différences entre les députés."

  • Situation à Mayotte, feuille de route de Bayrou, finances publiques... le programme des QAG

    François Bayrou sera pour la première fois, et seul, face aux questions des députés à partir de 15 heures à l'Assemblée. Au programme, la députée RN Laure Lavalette interrogera le Premier ministre "sur sa feuille de route face aux urgences de notre peuple et aux maux qui frappent notre pays".

    Gérald Darmanin, député Ensemble pour la République, évoquera lui la question de la situation à Mayotte, ravagée par un cyclone, tandis que le député LR Vincent Jeanbrun évoquera lui la question des finances publiques.

  • Bayrou favorable au cumul des mandats, contrairement aux Français

    En se rendant au conseil municipal de Pau et en affirmant son souhait de rester maire de la ville, François Bayrou a assumé relancer le débat sur le cumul des mandats. Si le cumul des mandats reste autorisé entre Premier ministre et maire, depuis une loi de 2014, certains cumuls comme député et maire sont en revanche interdits. Plus d'infos dans cet article

    Si François Bayrou est opposé au non-cumul des mandats, il va à l'encontre de l'opinion publique à en croire le dernier sondage réalisé sur la question, en mars dernier. Réalisé par Elabe, l'enquête rapportait que 67% des Français se déclaraient favorables au maintien de l'interdiction du cumul des mandats.

  • François Bayrou veut cumuler la mairie à Pau et son poste de Premier ministre, et il se justifie

    Première polémique pour François Bayrou, tout juste arrivé à Matignon. Il a lancé le sujet brûlant du cumul des mandats, se disant favorable à la fin du non-cumul des mandats. Lui-même veut donner l'exemple en voulant cumuler son poste de maire de Pau et de Premier ministre.

    Et pour justifier sa position, il a des arguments qu'il a déployé, mais qui peinent à convaincre la classe politique.

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  • "Il enchaîne les boulettes" : Bayrou critiqué de toute part pour son déplacement à Pau en pleine crise à Mayotte

    À peine arrivé à Matignon et avant même qu'il n'ait pu composer son gouvernement, François Bayrou est déjà critiqué de toute part pour son déplacement au conseil municipal de Pau en pleine crise à Mayotte, pour défendre le retour du cumul des mandats.

    "Le grand politicien qu'on nous décrivait comme malin enchaîne les boulettes. C'est catastrophique. Il ne pourrait pas faire pire", tance le député socialiste Arthur Delaporte auprès de BFMTV.com.

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  • La situation à Mayotte peut-elle diviser la macronie ?

    Premières tensions en vue en macronie depuis la nomination de François Bayrou ? Sans surprise, la situation à Mayotte sera au menu des questions au gouvernement, surnommées les questions à François Bayrou puisque le Premier ministre sera seul à répondre, son gouvernement étant démissionnaire.

    Mais c'est le fait que la question vienne directement de ses soutiens, le groupe EPR en l'occurence, qui pose la question de tensions au sein de la macronie. C'est l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, redevenu député, qui interrogera le Premier ministre sur la situation à Mayotte.

    Alors que François Bayrou est déjà en difficulté sur le dossier en préférant assister en présentiel au conseil municipal de Pau plutôt qu'à la cellule interministérielle de crise consacrée à Mayotte, une question venant de son propre camp pourrait le mettre un peu plus en difficulté.

  • LR pas encore prêt à participer au gouvernement

    Alors que François Bayrou et Emmanuel Macron doivent se voir pour évoquer une "architecture de démarrage" du futur gouvernement, la participation de LR à celui-ci reste en suspens, malgré la réunion entre Laurent Wauquiez et François Bayrou.

    Comme le rapporte une journaliste de l'Opinion, l'ambiance se tend entre Bayrou et les députés LR. "Notre participation n’est pas acquise, il y a à ce stade trop de flou pour décider", aurait prévenu Laurent Wauquiez devant le groupe, en réclamant "plus de précisions du PM" sur son projet.

    Une position confirmée par le député LR Vincent Jeanbrun auprès de TF1. "À ce stade, notre soutien n'est pas acquis, les discussions se poursuivent", explique le député.

  • Une "architecture de démarrage" de gouvernement au menu d'une rencontre Macron / Bayrou

    Les contours du gouvernement Bayrou commencent à se préciser. Emmanuel Macron et François Bayrou doivent se voir mardi midi pour évoquer une "architecture de démarrage", annonce à l'AFP Marc Fesneau, président du groupe Démocrates à l'Assemblée.

    François Bayrou a annoncé que son "échéancier" pour l'annonce de son gouvernement était "cette semaine". Par ailleurs, François Bayrou prononcera le 14 janvier sa déclaration de politique générale devant le Parlement, indique son entourage.

    Plusieurs membres de l'opposition le poussent à demander la confiance du gouvernement à l'issue de son discours. Tradition qui n'est plus respectée ces dernières années par Élisabeth Borne, Gabriel Attal ou encore Michel Barnier.

  • De LR au PS, Bayrou fait l'unanimité contre lui après son déplacement à Pau

    Les premiers pas de François Bayrou à Matignon sont déjà marqués par une polémique. Le Premier ministre, également maire de Pau, a fait le choix lundi soir d'aller à Pau pour assister au conseil municipal de la ville, alors même que se tenait une cellule interministérielle de crise dédiée à la situation à Mayotte, à laquelle il a assisté en visioconférence.

    Un choix qui fait l'unanimité contre lui, de LFI à LR en passant par le PS ou les Écologistes.

    Benjamin Lucas, député Écologistes, dénonce le coût d'un tel déplacement.

    Chez LR, Thibualt Bazin critique également un tel déplacement. "Le conseil municipal de Pau pourrait se passer de votre présence ce soir eu égard à la situation à Mayotte et à l’urgence d’avoir dans les meilleurs délais un gouvernement pour donner au plus vite à la France un budget, pour protéger les Français", écrit-il.

    La présidente de l'Assemblée nationale y est allée aussi de sa critique sur France Info. "J'aurais préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne un avion pour Mamoudzou", a lancé Yaël Braun-Pivet.

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  • Tondelier rappelle que la présence de Retailleau au gouvernement est une "ligne rouge"

    La polémique née de la publication de Bruno Retailleau sur les réseaux sociaux, dans laquelle il lie la reconstruction de Mayotte à l'immigration, relance la question de sa présence dans le futur gouvernement.

    Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV, rappelle pourquoi elle fait de sa présence au sein du futur gouvernement, une "ligne rouge" pour les Écologistes, alors même qu'elle est reçue ce mardi matin par le Premier ministre.

    Bruno Retailleau a affirmé ces derniers jours qu'il souhaitait rester ministre de l'Intérieur à condition d'avoir certaines "garanties", notamment sur l’immigration, a indiqué son entourage à l’AFP. Il bénéficie notamment du soutien du président LR du Sénat, Gérard Larcher, qui souhaite le voir rester à son poste.

  • "Indigne", "inhumain", "pure ignominie"... Bruno Retailleau fait polémique sur Mayotte

    "On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire (...) Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration." Dans un message posté sur X ce mardi matin, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau lie la question migratoire à la reconstruction de Mayotte, ravagée par un cyclone et où le préfet craint des centaines de morts.

    Une publication qui fait vivement réagir. "Mayotte compte ses morts, et Retailleau choisit de s’en prendre à l’immigration. 40 % des Mahorais vivent dans des bidonvilles, 60 % des moins de 35 ans sont sans emploi. La réalité dépasse vos obsessions, Monsieur Retailleau. Votre indécence est sans limite", dénonce la députée écologiste de la 3e circonscription de Paris, Léa Balage El Mariky.

    "Ce tweet est aussi indigne qu’inhumain. Mayotte est dévastée. Nous ne connaissons pas encore le nombre de morts. La détresse sur place est immense. Vous êtes une honte", écrit de son côté le député européen Pierre Jouvet.

    Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, dénonce de son côté la xénophobie de Bruno Retailleau. "Les Mahoraises et les Mahorais comptent leurs morts, et le Ministre de l’Intérieur ne trouve rien de mieux à faire que de sombrer dans la pure ignominie. Nous vous demandons de mettre en branle les moyens de l’État pour assister Mayotte dans cette catastrophe, pas de faire étalage de votre xénophobie."

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  • Bayrou poursuit et achève ses consultations ce mardi

    Avant de se retrouver sous le feu des questions des députés à partir de 15h à l'Assemblée nationale, François Bayrou poursuit et achève ses consultations avec les chefs de partis politiques. Lundi, il a reçu le Rassemblement national, Les Républicains, Renaissance ou encore les socialistes.

    Au programme du jour, les Écologistes, le MoDem, Horizons, les indépendants de Liot, les communistes et l'ex-LR Éric Ciotti. Emmanuel Macron attend des premières propositions de gouvernement aujourd'hui, rapportent plusieurs médias dont Politico.

  • Macron attend des propositions de gouvernement aujourd'hui

    Quatre jours après la nomination de François Bayrou à Matignon, la composition de son gouvernement se fait attendre. En déplacement à Pau lundi, François Bayrou a annoncé que son "échéancier" pour l'annonce de son gouvernement était "cette semaine". "Mais il faut que le président soit là", a poursuivi le Premier ministre, alors que le président doit se déplacer à Bruxelles de mercredi midi à jeudi soir.

    François Bayrou poursuit ses consultations ce mardi, après avoir reçu l'extrême droite, le centre, les socialistes et la droite lundi. Selon des informations de Politico confirmées par TF1 /LCI, Emmanuel Macron demande à François Bayrou de lui faire aujourd'hui des premières propositions sur son futur gouvernement.

  • Bonjour à tous

    Et bienvenue dans ce direct consacré à la situation politique en France.