Budget : Michel Barnier dégaine le 49.3, Marine Le Pen annonce que le RN votera la motion de censure, suivez notre direct politique

Le Premier ministre a finalement eu recours à l'article 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale. Un choix qui le met sous la menace d'une motion de censure. Suivez notre live.

Le Premier ministre Michel Barnier devrait dégainer le 49.3, après plusieurs concessions faites au Rassemblement national. (Photo Bertrand GUAY / AFP)
Le Premier ministre Michel Barnier a dégainé le 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale. (Photo Bertrand GUAY / AFP)

Le gouvernement Barnier vit-il ses dernières heures ? Trois mois après son arrivée à Matignon, Michel Barnier pourrait être renversé dans les prochains jours par une motion de censure. Ce lundi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est arrivé à l'Assemblée pour être voté.

Face au risque de rejet, le Premier ministre a déclenché l'article 49.3, engageant la responsabilité du gouvernement. Un choix fait après d'ultimes négociations faites avec le Rassemblement national, qui avait fixé plusieurs lignes rouges dans le cadre du projet du gouvernement. Une motion de censure devrait être votée dans les prochains jours. Ajoutées aux voix du Nouveau Front Populaire, les voix des députés RN pourraient faire tomber le gouvernement.

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  • À la une

    Michel Barnier annonce le recours à l'article 49.3, deux motions de censure déposées

    Michel Barnier arrive à la tribune de l'Assemblée nationale, applaudi par les députés du socle commun. Il rappelle la méthode, écoute, respect, dialogue, vis-à-vis de tous les groupes du parlement, mais rappelle aussi le langage de vérité qu'il avait promis lors de sa déclaration de politique générale.

    "J'ai été au bout du dialogue, en étant à l'écoute. Je respecte le débat, la culture du compromis, que je crois indispensable (...) Le texte est là, il est l'heure d'agir pour le mettre en oeuvre (...) Les Français ne nous pardonneraient pas de préférer les intérêts particuliers à l'avenir de la Nation". "Chacun doit prendre ses responsabilités, et je prends les miennes", conclut le Premier ministre.

    Il annonce officiellement le recours à l'article 49.3 de la Constitution. C'est la version issue de la CMP, et modifiée par les amendements déposés, qui est retenue.

    Concrètement, il engage la responsabilité du gouvernement. Deux motions de censure ont été déposées, l'une par LFI, l'autre par le RN. Si l'une est votée, le gouvernement est renversé et le budget de la Sécurité sociale est rejeté.

    Si les motions de censure sont rejetées, le budget de la Sécurité sociale est adopté. Les regards seront tournés vers le RN, dont le vote des députés pourrait faire tomber le gouvernement. Marine Le Pen l'a rappelé, sans recul sur la désindexation des retraites, le gouvernement sera censuré. La motion de censure devrait être votée mercredi ou jeudi, elle sera défendue par La France Insoumise.

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  • Le RN va voter un texte qui dénonce un gouvernement Barnier qui "a cédé aux plus viles obsessions" de l’extrême droite

    Le RN a annoncé, par la voix de Marine Le Pen, que ses députés voteraient la motion de censure du Nouveau Front Populaire. Pourtant, le texte est clairement hostile à l'extrême droite, comme le relèvent plusieurs journalistes.

    Les dépositaires du texte fustigent un gouvernement Barnier qui "a cédé aux plus viles obsessions" de l’extrême droite, citant notamment la remise en cause de l’AME.

  • Barnier premier ministre le plus éphémère de la Ve République ?

    Michel Barnier pourrait bien battre un record, mercredi, si la motion de censure était adoptée. Nommé le 5 septembre dernier, il pourrait donc être renversé le 4 décembre, soit à peine trois mois après son arrivée, battant allègrement les 155 jours de Bernard Cazeneuve.

  • Ces voix qui manqueront lors du vote de la motion de censure

    Mercredi, les 577 députés seront appelés à voter ou non la motion de censure permettant de renverser le gouvernement Barnier. 289 voix suffiront à faire tomber le gouvernement. Mais certaines voix manqueront, plusieurs députés élus en juin n'étant plus en poste.

    Parmi eux, Flavien Termet élu RN des Ardennes qui a démissionné de son poste pour raison de santé. Le 1er tour de la législative partielle a donné le RN en tête, mais un second tour doit avoir lieu dimanche prochain.

    Du côté de la macronie, le député Stéphane Séjourné a démissionné de son mandat, puisqu'il aa été nommé et validé en tant que commissaire européen.

    Le député LFI de l'Isère Hugo Prevost ne votera pas non plus puisqu'il a démissionné en octobre dernier, suspecté de "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales". La législative partielle n'a pas encore eu lieu.

    En revanche, la voix du député LFI Andy Kerbrat, accusé d'avoir acheté de la drogue avec son indemnité de frais de mandat, devrait bien compter. En arrêt maladie, il peut continuer de participer aux scrutins, par" délégation de vote", comme Adrien Quatennens l'a fait par le passé. Des votes manquants qui ne devraient pas changer l'issue du scrutin, si la totalité des groupes RN et NFP votent la motion.

  • Éric Coquerel portera la motion de censure

    Mercredi, le gouvernement de Michel Barnier pourrait être renversé par la motion de censure déposée par La France Insoumise. C'est le député Éric Coquerel, élu en Seine-Saint-Denis, qui défendra le texte devant le Parlement.

  • Marine Le Pen : "Nous assumerons nos responsabilités et voteront la censure du gouvernement"

    "Le Premier ministre s'était engagé à tenir compte des positions des différents groupes à l'Assemblée dont le premier d'entre eux, le RN. Le gouvernement n'a pas respecté cette promesse. Il y a une semaine, le gouvernement s'est tourné vers le RN pour la première fois. Nous lui avons répété nos lignes rouges, qui étaient incluses dans le PLFSS, face à des mesures profondément injustes, qui faisaient payer aux Français les conséquences de l'incompétence d'Emmanuel Macron pendant sept ans", déclare Marine Le Pen à l'Assemblée.

    "Il y avait d'autres moyens de ne pas aggraver des déficits : s'attaquer au train de vie de l'État, nous avons fait propositions d'économies, de recettes, sur la spéculation, les rentes... pour alléger le poids qui pesait sur les Français. Ce poids, c'était l'aggravation du poids de l'électricité, la désindexation des retraites, l'alourdissement des charges du travail sur les entreprises...", poursuit la députée.

    "Nous avons fait nos propositions, le gouvernement n'a pas souhaité bouger au-delà du déremboursement des médicaments. Monsieur Barnier n'a pas souhaité répondre aux demandes des 11 millions d'électeurs du RN. Il a invité à assumer ses responsabilités, nous assumeront les nôtres. Nous déposons une motion de censure et nous voteront la censure du gouvernement", poursuit Marine Le Pen.

    "Nous avons fait un pas, nous avons accepté les 1,5 milliards d'alourdissement du coût du travail. Nous sommes allés au bout de ce qu'on pouvait accepter", estime Marine Le Pen qui met en parallèle le geste jugé trop faible du recul du budget de l'Aide médicale d'État.

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  • Wauquiez appelle à voter contre la motion de censure

    Sans surprise, Laurent Wauquiez appelle les députés de La Droite Républicaine à voter contre la motion de censure. "l’intérêt général ou le chaos", tweete-t-il.

  • Boris Vallaud entre "colère et inquiétude"

    Boris Vallaud évoque un "sentiment mêlé de colère et d'inquiétude. Le Premier ministre a dit à chacun de prendre ses responsabilités sans prendre les siennes. Il avait promis une nouvelle culture, une nouvelle méthode. Nous l'avions pris au mot", déplore Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée.

    Il évoque les refus auxquels son groupe a fait face sur le PLFSS, notamment sur le financement de l'âge, et déplore l'absence de réponse de Michel Barnier aux propositions du PS. La responsabilité a été du côté de la gauche", a estimé le socialiste.

  • LFI dépose une motion de censure, les députés RN annoncent qu'ils la voteront

    Alors que la France Insoumise est en train de déposer une motion de censure, qui devrait être votée mercredi à l'Assemblée nationale, les députés du Rassemblement national annoncent qu'ils voteront la censure. Leurs voix, ajoutées à celle du NFP, devraient faire chuter le gouvernement.

  • Barnier aura "déshonneur et censure mercredi, et il ne restera plus qu'au président de partir"

    "Nous sommes dans un moment où nous pouvons faire tomber monsieur Barnier et son gouvernement, mais aussi ce budget qui voit un déshonneur de la macronie qui a tenté un marchandage avec le RN jusqu'au dernier moment, faisant semblant d'obtenir de grandes annonces alors que par exemple, le déremboursement des médicaments ne fait pas partie du PLFSS, et passera soit par un autre biais soit se retrouvera sur consultation médicale. Tout ça est une arnaque. Le Premier ministre aura mercredi déshonneur et censure, et il ne restera plus qu'au président de partir", réagit Mathilde Panot, cheffe de file des député LFI.

  • "Un compromis responsable", selon le ministre du Budget

    Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget, prend la parole à son tour. Ensuite, ce devrait être à Michel Barnier de venir annoncer le recours à l'article 49.3. Il évoque un texte qui est un "compromis responsable, un effort de freinage réel mais un effort proportionné, qui préserve la capacité de protéger les Français".

  • "La coalition LFI-RN, alliance contre-nature, en réalité alliance contre les Français"

    Le début de séance est agité, le rapporteur doit parler sur le brouhaha de nombreux députés. Yannick Neuder est interrompu par la présidente de l'Assemblée nationale. "Priver les Français d'un budget de la sécurité sociale c'est institutionnaliser le chaos, c'est une vision à court terme alors que la France plonge dans les déficits (...) "J'en appelle à la responsabilité du parlement, en particulier à la coalition LFI-RN, alliance contre nature, en réalité alliance contre les Français," lance-t-il sous les huées de l'Assemblée.

    Au tour de Frédéric Valletoux, président de la CMP, de prendre la parole.

  • Début des discussions à l'Assemblée

    La séance à l'Assemblée est ouverte, et c'est le rapporteur de la Commission mixte paritaire, qui a abouti à un compromis sur le PLFSS, qui prend la parole en premier, pour 5 minutes. Ce sera ensuite Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, qui s'exprimera.

    Ensuite, Michel Barnier devrait venir annoncer le recours au 49.3.

  • "Ce qui se joue dans l'hémicycle, c'est une part de l'avenir du pays", prévient Attal

    "L'heure est grave. Ce qui se joue dans l'hémicycle, c'est une part de l'avenir du pays. C'est le quotidien immédiat des Français. Dans un moment où la conjoncture économique internationale se dégrade, où Donald Trump a été élu président des États-Unis, la France a besoin de stabilité. Les Français ont besoin de stabilité dans ce contexte. J'appelle chacune et chacun à être a la hauteur de ce moment, la France a besoin d'un personnel politique à la hauteur. Les socialistes, communistes, le RN, les écologistes, les insoumis, vont mêler leur voix pour plonger notre pays dans l'inconnu. Ce n'est pas responsable", a mis en garde Gabriel Attal depuis l'Assemblée.

  • Le RN censurera Barnier si la position du gouvernement n'évolue pas sur les retraites

    Marine Le Pen a rappelé une nouvelle fois la ligne rouge qui subsiste, à l'issue de sa réunion de groupe à l'Assemblée : "Nous avons déposé un amendement sur le renoncement à la désindexation. À charge au gouvernement de l'accepter ou de ne pas l'accepter", a-t-elle brièvement déclaré à l'Assemblée nationale.

    En clair, soit Michel Barnier fait une nouvelle concession au RN après celles sur l'AME, la hausse des taxes de l'électricité et le non déremboursement des médicaments, soit le RN censure le gouvernement. Le RN censurera Barnier si la position du gouvernement n'évolue pas sur les retraites, ont affirmé des cadres RN à l'AFP.

  • Déclenchement de l'article 49.3 : comment ça marche ?

    C'est confirmé par plusieurs médias, Michel Barnier aura recours à l'article 49.3 pour faire adopter le budget de la sécurité sociale. À tout moment durant la séance, qui débute à 15h, Michel Barnier peut arriver à l'Assemblée et annoncer le recours à l'article 49.3, sans doute vers 15h30.

    À ce moment-là, les discussions sur le texte sont suspendues et une motion de censure sera déposée par les oppositions. Elle devra être examinée 48 heures après son dépôt, soit dans un délai entre mercredi soir et jeudi matin sans doute.

    Si la motion de censure n'est pas votée, alors le budget de la Sécurité sociale est adoptée. Si elle est votée, le gouvernement est renversé et le budget de la "Sécu" n'est pas adopté.

  • Le PS rappelle ses demandes sur le PLFSS

    Alors que Michel Barnier a accédé à une nouvelle demande du Rassemblement national en renonçant au déremboursement de 5% des médicaments pour 2025, le Parti socialiste en profite pour rappeler ses demandes dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale.

    Le socialiste Jérôme Guedj, dont le parti a déposé une motion préalable de rejet sur le budget de la Sécu, réclame au nom de son parti davantage de moyens pour les Ehpad et les hôpitaux publics, aucun déremboursement, y compris des consultations médicales, et le retrait du gel des pensions de retraite.

  • Michel Barnier aura recours au 49.3

    Selon une journaliste de LCP, Michel Barnier aura recours à l'article 49.3 pour faire voter le budget de la Sécurité sociale. Il l'a confié lors d'une réunion avec les présidents de groupe à l'Assemblée. Une information confirmée par Le Parisien. Conséquence, cela entrainera automatiquement une motion de censure, sur laquelle les députés auront à se prononcer d'ici 48 heures.

    Reste à savoir si les concessions faites au RN, notamment sur l'abandon du déremboursement des médicaments, suffiront à convaincre les députés RN de ne pas voter la censure. À en croire un journaliste du Parisien, cela n'est pas suffisant.

  • 1962, cette seule fois où une motion de censure a fait tomber un gouvernement

    Le gouvernement Barnier est plus menacé que jamais d'être renversé par une motion de censure. Si le dépôt de telles motions est fréquent, surtout ces dernières années, elles n'aboutissent qu'exceptionnellement.

    Sous la Ve République, il faut remonter 62 ans en arrière pour retrouver trace d'une motion de censure qui a fait tomber un gouvernement. Plus d'infos dans cet article

  • Tondelier estime que Barnier passe "la brosse à reluire à Marine Le Pen" pour "sauver sa peau"

    Au-delà du fond, c'est la forme qui gêne au sein du Nouveau Front Populaire. L'annonce du gouvernement de renoncer à dérembourser les médicaments en 2025, via un communiqué de Matignon citant nommément Marine Le Pen, passe mal pour Marine Tondelier.

    La secrétaire nationale EELV évoque sa "honte". "Je n’oublierai jamais ce jour où un Premier ministre de la France, pour sauver sa peau, s’est senti obligé de passer la brosse à reluire à Marine Le Pen dans un communiqué de presse officiel", écrit-elle sur X.

    De son côté, le sénateur communiste Ian Brossat s'est contenté de partager un montage où l'on voit Marine Le Pen et Michel Barnier.

  • Les réponses du gouvernement aux lignes rouges du RN

    L'aide médicale d'État (AME) : Marine Le Pen réclame sa transformation en Aide Médicale d'urgence et un recul sur les soins remboursés.

    Michel Barnier envisage de réduire "sensiblement" les soins qui sont pris en charge, explique-t-il toujours au Figaro. Le "panier de soins" pris en charge va être sensiblement diminué, comme l’avaient proposé Patrick Stefanini et Claude Evin dans un récent rapport", détaille-t-il. Une réforme envisagée pour "l’an prochain" qui a pour but "d’éviter les abus et les détournements", a précisé Michel Barnier.

    Le déremboursement des médicaments : le PLFSS prévoyait initialement que les taux de remboursement des médicaments par l’Assurance-maladie diminuent au 1er janvier de 5%, exception faite des médicaments pris en charge à 100 %. Marine Le Pen demande l'abandon de cette mesure.

    Lundi 2 décembre, le gouvernement explique dans un communiqué qu'il n'y aura pas de déremboursement en 2025.

    La hausse de la taxe sur l'électricité

    L'exécutif espérait récupérer trois milliards d'euros avec une hausse de la taxe sur l'électricité, qui aurait en partie été absorbée par la baisse à venir des tarifs.

    Michel Barnier a annoncé au Figaro avoir décidé de "ne pas augmenter les taxes sur l'électricité", ce qui "permettra une baisse des prix de l'électricité de 14%". En réalité, la taxe augmentera mais moins que prévu.

    La hausse des retraites de la moitié de l'inflation : le gouvernement prévoit que les retraites seront revalorisées de la moitié de l'inflation au 1er janvier, puis de l'autre moitié au 1er juillet. Marine Le Pen demande une revalorisation totale dès le 1er janvier.

    Aucune réponse pour l'instant

  • "Il reste encore une ligne rouge" rappelle un député RN

    "C'est une bonne nouvelle, comme quoi quand on veut on peut. Il reste encore une ligne rouge, notamment la non revalorisation des retraites. Il reste 1h30 à Michel Barnier pour nous faire connaitre sa position sur le sujet", réagit Philippe Ballard député et porte-parole du RN sur BFMTV. En réalité, la revalorisation se ferait à moitié au 1er janvier, et à moitié au 1er juillet.

    Une réunion de groupe du RN doit avoir lieu à 14 heures, pour fixer la ligne du parti sur l'éventuelle censure. Sur RTL lundi matin, Jordan Bardella expliquait que le parti censurerait le gouvernement "sauf miracle de dernières minutes".

  • Pas de déremboursement des médicaments en 2025 : le PS salue une bonne nouvelle pour les Français, mais déplore l'attitude de Barnier

    Quelques minutes après l'annonce du gouvernement de renoncer au déremboursement des médicaments en 2025 uniquement, répondant ainsi à une ligne rouge du RN, la députée de Martinique et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée à salué une "bonne nouvelle pour les Français et pour la prise en charge des soins, mais pas une bonne nouvelle pour la considération que Michel Barnier doit avoir pour le débat public et parlementaire", a déclaré Béatrice Bellay sur BFMTV, déplorant l'absence d'échange du Premier ministre avec les socialistes.

    "Tant qu'on n'a pas un signe sur nos propositions durant les débats, nous ne bougerons pas de position", a-t-elle martelé.

    Même son de cloche chez le député Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, qui déplore l'absence de dialogue.

  • Le gouvernement fait un nouveau pas vers le RN

    Nouvelle concession du gouvernement envers le Rassemblement national, après un échange téléphonique lundi matin entre Michel Barnier et Marine Le Pen. Dans un communiqué, le gouvernement annoncé qu'il n'y aura pas de déremboursement de médicaments en 2025, l'une des lignes rouges annoncées par le RN.

    De là à y voir un "miracle de dernière minute", comme l'évoquait Jordan Bardella ce matin sur RTL pour ne pas voter la censure ? Il reste toutefois l'épineuse question de l'indexation des retraites sur l'inflation, ligne rouge du RN sur laquelle le gouvernement n'a pas évolué.

    À noter que le RN n'a pas encore tranché sur son vote sur la motion de rejet déposée par le Parti socialiste, et qui sera examinée dès 15 heures. En cas d'adoption, Michel Barnier s'offrirait un léger sursis, jusqu'à jeudi minuit, heure à laquelle Michel Barnier pourrait adopter par ordonnances le budget de la Sécurité sociale.

    Les lignes rouges du RN à retrouver dans cet article.

  • Ce scénario dans lequel Michel Barnier obtient un sursis

    Les prochaines heures seront décisives pour Michel Barnier. Si son avenir à Matignon semble s'inscrire avec un énorme point d'interrogation, il existe un scénario dans lequel le Premier ministre pourrait prolonger, au moins pour plusieurs jours, son séjour à Matignon.

    Il faudrait se pencher avec attention sur l'article 47-1 de la Constitution, qui pourrait jouer en sa faveur, à court terme.

    Plus d'infos dans cet article

  • Bardella : "le seul responsable d'une éventuelle instabilité, c'est Emmanuel Macron"

    Interrogé sur BFMTV à la sortie d'une réunion, le président du RN Jordan Bardella a tenté de répondre à l'argument de la macronie, qui prédit le chaos en cas de chute du gouvernement. La "censure du gouvernement (...) est aussi un moyen de protéger le pays d'une tempête économique".

    La "tempête économique"? Elle "serait la conséquence d'un budget qui punit en même temps les entreprises et les classes populaires et moyennes", selon lui. Il a également dénoncé "le chantage des macronistes à l'égard de Michel Barnier, qui ont tout fait pour éviter l'adoption du moindre amendement du RN", qu'il qualifie d'"indigne, antidémocratique

    "Je ne suis pas responsable de l'incertitude politique, le seul responsable d'une éventuelle instabilité, c'est Emmanuel Macron. Ce qui est irresponsable c'est la situation financière dans laquelle nous sommes, et le RN n'a aucune responsabilité dans cette situation", a affirmé le président du RN, renvoyant la responsabilité à la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.

  • Ultime réunion au Rassemblement national

    C'est l'heure des réunions de dernière minute pour affiner les stratégies dans les différents partis politiques. Alors que Michel Barnier reçoit en début d'après-midi les chefs de groupes du socle commun, Marine Le Pen organise de son côté un déjeuner avec ses proches du RN rapporte France Info; puis une réunion de groupe à 14h, soit à une heure de l'examen du PLFSS à l'Assemblée, lors duquel Michel Barnier pourrait décider d'avoir recours au 49.3.

    Objectif, balayer les différents scenariis possibles et préparer une réponse pour chacun d'entre eux. Au-delà du déclenchement de l'article 49.3 qui entrainerait automatiquement une motion de censure, l'hypothèse d'un rejet du texte par les députés ou du vote d'une motion de rejet entrainerait un délai pour Michel Barnier, jusqu'à jeudi minuit, et la possibilité de promulguer le texte par le biais d’ordonnances.

  • Attal, Mattei, Marcangeli et Wauquiez réunis autour de Barnier

    Dernière réunion de calage avant des heures décisives pour le gouvernement de Michel Barnier. En début d'après-midi, Michel Barnier réunira les chefs de groupes du "socle commun". Seront présents Gabriel Attal, pour Ensemble pour la République, Jean-Paul Mattei, pour le Modem, Laurent Marcangeli pour Horizons et Laurent Wauquiez pour la Droite républicaine.

    Une réunion qui interviendra quelques heures après une réunion entre Michel Barnier et le ministre de l'Économie, Antoine Armand, et celui du Budget, Laurent Saint-Martin

  • "Chantage", "ils osent tout", "cynique" les oppositions critiquent la mise en garde d'Attal

    Dans la matinée, Gabriel Attal publiait un long message sur X dans lequel il mettait notamment en garde les oppositions sur les conséquences d'une censure, estimant que le pays a besoin de stabilité. Une prise de parole vivement critiquée par les oppositions.

    Porte-parole du RN, la députée Laure Lavalette dénonce le "chantage fait aux Français par Gabriel Attal et son associé Michel Barnier", et pointe "sa responsabilité est immense dans le chaos politique du pays, son alliance avec LFI en est la cause".

    Au sein du Nouveau Front Populaire, le député PS Olivier Faure pointe du doigt les responsabilités de la macronie dans la situation actuelle et estime qu'"ils osent tout".

    Même son de cloche chez l'eurodéputé Chloé Ridel, qui pointe du doigt Gabriel Attal, "le pire cynique" de l'Assemblée".

  • Adoption par ordonnance, motion de rejet, motion de censure... Les scénarios possibles

    Le PLFSS arrive ce lundi après-midi à l'Assemblée. Faute de majorité, Michel Barnier n'a que peu de marges de manoeuvres.

    - Faute de majorité à l'Assemblée, Michel Barnier peut décider d'avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution, permettant l'adoption du texte sans passer par le vote des députés. Mais ce qui entrainerait une motion de censure automatique, et probablement sa chute, le RN ayant annoncé son intention de voter la censure.

    - Une motion de rejet a été déposée par les socialistes et sera examinée à 15h. Si elle est adoptée, elle renvoie le texte devant le Sénat, octroyant quelques jours de répit à Michel Barnier, jusqu'à jeudi minuit, date limite pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale.

    - Un vote des députés qui rejettent le texte. Dans ce cas comme dans le précédent, le gouvernement gagne quelques heures, jusqu'à la date fatidique de jeudi minuit. Ces deux scénarios qui permettraient à Michel Barnier de promulguer le texte par le biais d’ordonnances. La motion de censure ne serait alors pas automatique, mais devrait tout de même être déposée par LFI. Dans ce cas, selon Le Figaro, "le vote d’une motion sèche l’est beaucoup moins" du côté du RN, indiquait, la semaine dernière, au quotidien un proche de Marine Le Pen. De quoi entretenir l'espoir d'un maintien à Matignon de Michel Barnier.

  • Attal pointe du doigt le Parti socialiste, "pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN".

    Prédécesseur de Michel Barnier à Matignon, aujourd'hui redevenu député, Gabriel Attal a publié un long message sur X sur la situation politique actuelle. Il y dénonce le comportement des oppositions : "malgré la gravité de la situation, les extrêmes préfèrent regarder ailleurs. Ils préfèrent se faire la courte échelle dans une vaste pièce de théâtre dont les Français ne sont que le décor.".

    Il poursuit en donnant, sans surprise, la position du groupe Ensemble Pour la République : "Quant à nous, nous ne serons jamais du côté de ceux qui veulent l’affaiblissement de notre pays. Comme nous l’avons fait en Commission Mixte Paritaire, nous voterons pour le budget de la Sécurité sociale. Et nous voterons aussi pour le budget de la Nation", écrit-il avant de mettre en garde.

    "Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible. Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN". Enfin, exhorte les oppositions à ne pas céder "à la tentation du pire". "Il n’est pas trop tard pour se ressaisir, et être à la hauteur du moment."

  • Les sujets qui poussent le RN à voter la censure

    Ce matin sur RTL, Jordan Bardella a annoncé que le RN votera la censure "sauf miracle de dernières minutes", avant 15h, "mais j’ai peu d’espoir qu’il soit touché par la grâce", a confié le président du RN. Un miracle qui pourrait venir d'une nouvelle concession du gouvernement sur les lignes rouges fixées par le parti d'extrême droite, sur le budget.

    Des concessions improbables depuis l'entretien du ministre du Budget dans Le Parisien, qui a fait constaté au RN que le gouvernement a "mis fin aux discussions" avec son parti.

    Aide médicale d'État, déremboursement des médicaments, revalorisation des retraites... Le point sur les lignes rouges fixées par le Rassemblement national au gouvernement dans cet article.

  • La porte-parole du gouvernement "très inquiète de ce qui se passerait dans les jours qui suivraient une éventuelle motion de censure"

    Du côté du gouvernement, sa porte-parole Maud Bregeon était invitée d'Europe 1 / CNews ce lundi matin.

    Elle a réaffirmé que le gouvernement n'est "pas sectaires, notre porte a toujours été ouverte", se disant "très inquiète de ce qui se passerait dans les jours qui suivraient une éventuelle motion de censure".

    Elle a également mis en garde les partis d'opposition qui réclament la démission d'Emmanuel Macron, dont le RN et LFI : "Celles et ceux qui agitent le spectre de la démission du président de la République, jouent contre nos institutions et contre le pays", a-t-elle affirmé.

  • Le RN "censurera ce gouvernement sauf miracle de dernières minutes d'ici 15h", affirme Bardella

    Tous les regards sont braqués vers le Rassemblement national, dont les députés pourraient voter la motion de censure ce qui, ajouté aux voix des députés du Nouveau Front Populaire, renverserait le gouvernement Barnier.

    Invité de RTL ce lundi matin, le président du RN Jordan Bardella n'a pas fait de mystère sur l'avenir du gouvernement. "Le RN censurera ce gouvernement sauf miracle de dernières minutes d'ici 15h mais peu d'espoir que Michel Barnier soit touché par la grâce"

  • Barnier organise une réunion à 13h45

    Alors que les prochaines heures s'annoncent décisives pour l'avenir du gouvernement de Michel Barnier, il réunira les présidents de groupes du "socle commun" de l'Assemblée nationale et du Sénat à 13h45 à Matignon, révèle BFMTV.

    Une réunion qui interviendra juste avant que le budget de la Sécurité sociale, objet d'un compromis entre sénateurs et députés en commission, soit examiné à l'Assemblée, où Michel Barnier pourrait déclencher l'article 49.3.

  • Les moments clés de la journée :

    Ce lundi marque la première journée d'une semaine à très haut risque pour le gouvernement de Michel Barnier, qui pourrait être renversé trois mois après sa constitution.

    - À 15h, l'Assemblée nationale examinera une motion de rejet préalable au budget de Sécurité sociale, déposée par les socialiste, a affirmé Jérôme Guedj ce dimanche. Si elle est votée, elle renverrait le texte au Sénat, ce qui accorderait de fait un sursis au Premier ministre si elle était adoptée. Le gouvernement aura ainsi "jusqu'à jeudi minuit", pour "faire ce qu'il n'a pas voulu faire dans les deux mois qui précèdent", a détaillé Jérôme Guedj sur BFMTV.

    - Si elle est rejetée, dans la foulée, l'Assemblée nationale débattra du texte issu de la Commission Mixte Paritaire (CMP) sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Michel Barnier aurait alors deux possibilité : laisser les députés voter, au risque - très élevé - que le texte soit rejeté. Ou déclencher l'article 49.3 permettant de faire adopter le texte sans vote, mais engageant de fait la responsabilité du gouvernement. Avec les prises de parole des différents présidents de groupe, la décision de Michel Barnier devrait être connue vers 18h au plus tard.

    - Si Michel Barnier déclenche l'article 49.3, alors une motion de censure devrait être examinée par l'Assemblée nationale vraisemblablement à partir de 18 heures mercredi. Une motion que le Rassemblement national se dit prêt à voter "sauf miracle" de dernière minute. De son côté, le gouvernement "reste ouvert au dialogue mais il faut être deux", détaille la porte-parole.

  • Bonjour à tous

    Et bienvenue dans ce direct consacré à la situation politique et à l'avenir très incertain du gouvernement de Michel Barnier.