L'italien Prysmian finalise une offre sur General Cable

par Pamela Barbaglia et Francesca Landini

LONDRES/MILAN (Reuters) - Le fabricant italien de câbles Prysmian est en train de finaliser une offre contraignante intégralement en numéraire sur l'américain General Cable qui pourrait dépasser 1,1 milliard de dollars (922 millions d'euros), a-t-on appris de sources informées de ce projet.

Prysmian est considéré comme le favori pour mettre la main sur General Cable, devant le français Nexans, le danois NKT et d'éventuels candidats chinois, alors que les offres contraignantes doivent être soumises dans un délai de quelques jours, ont dit les sources.

L'entreprise basée à Milan espère commencer d'ici mi-décembre des négociations exclusives avec son homologue américaine, qui affiche une capitalisation boursière d'environ 1 milliard de dollars, ont ajouté les sources.

Prysmian et Nexans ont refusé de s'exprimer sur le sujet. Il n'a pas été possible dans l'immédiat de joindre General Cable ni NKT.

General Cable, spécialisé dans les câbles en aluminium, en cuivre et de fibre optique, a chargé en juillet JPMorgan de lancer un examen stratégique et d'identifier d'éventuels partenaires de fusion pour soutenir sa croissance et maximiser sa valeur pour les actionnaires.

Prysmian, dont la capitalisation s'élève à 6 milliards d'euros, travaille parallèlement à une offre sur les réseaux de câbles sous-marins d'Alcatel (ASN), ont dit deux sources.

Cette activité est valorisée environ 800 millions d'euros et elle est entrée dans le giron de Nokia lorsque l'équipementier de réseaux télécoms a racheté le français Alcatel l'an dernier pour 15,6 milliards d'euros.

Nokia a refusé d'exprimer sur le sujet.

Prysmian est assez solide financièrement pour prendre le contrôle à la fois de General Cable et d'ASN. Il devrait néanmoins accorder la priorité à General Cable car l'Amérique du Nord lui apparaît comme un marché stratégique pour sa croissance, ont dit les sources.

Prysmian a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros et n'aurait pas besoin de lever des fonds pour financer ces deux transactions, ont souligné les sources.

(Bertrand Boucey pour le service français)