L'Italie va réduire ses prévisions de croissance

Le gouvernement italien réduira sensiblement ses prévisions de croissance vendredi et relèvera au contraire les chiffres attendus pour le déficit et la dette publique, selon des responsables et des documents officiels ayant fait l'objet de fuites. /Photo d'archives/REUTERS/Tony Gentile

ROME (Reuters) - Le gouvernement italien réduira sensiblement ses prévisions de croissance vendredi et relèvera au contraire les chiffres attendus pour le déficit et la dette publique, selon des responsables et des documents officiels ayant fait l'objet de fuites.

Suivant les nouvelles projections, qui doivent être rendues publiques à l'issue du conseil des ministres qui débutera à 8h00 GMT vendredi, le produit intérieur brut (PIB) italien subira une contraction de l'ordre de 1,7% cette année, alors qu'elle était prévue à 1,3% en avril.

La prévision pour 2014 sera ramenée à une croissance "proche de 1%" contre 1,3% auparavant, a dit un responsable, ce qui reste plus optimiste que la plupart des prévisions d'économistes indépendants.

Des économistes interrogés par Reuters en juillet anticipaient une croissance de 0,5% en moyenne l'an prochain, tandis que le Fonds monétaire international projetait 0,7% en août.

Concernant le déficit budgétaire, le document attendu vendredi comportera un engagement à ne pas dépasser le plafond autorisé de 3% cette année, mais il ne dit pas si l'objectif sera révisé à 3% contre 2,9% convenu en avril dernier.

Ce qui est clair en revanche, c'est que l'objectif pour 2014 sera relevé par rapport à celui de 1,8% projeté jusqu'à présent. La nouvelle estimation devrait tourner autour de 2,4%.

Quant à la dette publique, elle atteindrait un nouveau sommet de 132,2% du PIB en 2014 contre 129,0% prévus précédemment, selon un document du Trésor. Elle représenterait aussi quelque 132% du PIB environ cette année, un nouveau record après les 127% de 2012, contre une précédente estimation de 130,4%.

Gavin Jones, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand