L'Italie renoue prudemment avec un début de normalité post-COVID

par Carmelo Camilli

ROME (Reuters) - Les cafés, restaurants, cinémas et théâtres ont partiellement rouvert leurs portes lundi dans la plupart des régions d'Italie, dans le cadre de l’assouplissement progressif des restrictions imposées face à l'épidémie de COVID-19.

"Enfin !", s'est exclamé Lorenzo Campania, originaire d'un petit village près de Rome, en train de prendre son petit-déjeuner assis à une table en plein air près de la Piazza Venezia, dans le centre de la capitale italienne.

Quatorze des 20 régions du pays ont été classées en zone jaune, ce qui signifie que le risque d’y contracter le COVID-19 est relativement faible. Cinq autres régions sont classées orange et une seule, la Sardaigne, rouge.

Dans les zones jaunes, les cafés et les restaurants sont désormais autorisés à servir les clients en terrasse après une fermeture quasi-totale d'environ six semaines.

Le rituel matinal du café expresso au comptoir accompagné d'un "cornetto", l'équivalent du croissant français, sera cependant encore interdit pendant six semaines.

Les sports collectifs amateurs peuvent de nouveau se pratiquer en plein air tandis que la réouverture des piscines et des gymnases se fera progressivement au cours des prochaines semaines avec des règles strictes de distanciation sociale.

Les Italiens pourront aussi se rendre dans les théâtres, cinémas, musées et sites patrimoniaux, avec des jauges limitées à 50% de la capacité d'accueil habituelle en intérieur.

"J'espère que ce sera vraiment une réouverture et pas une sorte de soubresaut comme l'été dernier", dit Elisabetta Marchi, en visite à Florence.

Les responsables des services de santé italiens ont toutefois invité la population à la prudence, à continuer à porter le masque et à respecter la distanciation sociale.

Les établissements scolaires dans les zones jaunes peuvent désormais accueillir davantage d'élèves après avoir alterné journées de présence en classe et enseignement à distance, ce qui réjouit beaucoup de jeunes Italiens comme Leandro Paparusso, étudiant au lycée scientifique Isaac Newton de Rome.

"J'espère que cet enseignement virtuel ne sera pas utilisé après le COVID. J'espère qu'il est né à cause du COVID et qu'il mourra ensuite", a-t-il dit.

(Avec Antonio Denti, Emily Roe et Elly Biles; version française Diana Mandiá, édité par Bertrand Boucey)