L'Italie met le Vatican sur sa liste de la finance "propre"

L'Italie a mis le Vatican mardi sur sa "liste blanche" des Etats dont les institutions financières sont considérées comme transparentes, après plusieurs années de réformes menées par le pape François et son prédécesseur. La décision a fait l'objet d'un décret publié au Journal officiel. /Photo d'archives/REUTERS/Stefano Rellandini

ROME (Reuters) - L'Italie a mis le Vatican mardi sur sa "liste blanche" des Etats dont les institutions financières sont considérées comme transparentes, après plusieurs années de réformes menées par le pape François et son prédécesseur. La décision a fait l'objet d'un décret publié au Journal officiel. Cette "liste blanche" comprend les Etats avec lesquels l'Italie a des accords sur l'échange d'informations fiscales et financières. Les Etats de l'Union européenne ont par exemple vocation à figurer sur cette liste. Cinq années de réforme, entamées par le pape Benoît XVI et poursuivies par son successeur François, auront été nécessaires pour mettre le Vatican en position de figurer sur la "liste blanche", gage de transparence. Le Vatican a longtemps été critiqué pour servir de paradis fiscal aux Italiens ayant des relations, en leur permettant de détenir des comptes à la Banque du Vatican. Or, cette banque, dont le nom officiel est l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), a en principe pour vocation de gérer des fonds pour les employés du Vatican, les ordres religieux et les organisations caritatives. Sous la houlette du pape François, l'IOR a fermé plusieurs milliers de comptes détenus par des personnes n'ayant pas ou peu de liens avec le Vatican. En juillet dernier, la Banque d'Italie et l'Autorité d'Information financière du Vatican ont signé un accord de coopération autorisant la surveillance des transactions entre les établissements financiers italiens et le Vatican. (Philip Pullella; Danielle Rouquié pour le service français)