Lisbonne désormais plus chère que Rome ou Bruxelles
“Les prix des maisons au Portugal au niveau de l’Europe”, titre en manchette cette semaine Visão, qui annonce s’appuyer sur une étude comparative de 36 villes du continent, avec un premier constat dès la une, où s’affichent les prix du mètre carré à Paris, Londres ou encore Madrid : “Lisbonne est plus chère que Rome ou Bruxelles. Un appartement à Porto coûte autant qu’à Dublin.”
L’étude en question, réalisée par le cabinet Deloitte et basée sur les valeurs des transactions réalisées en 2022 permet à l’hebdomadaire d’indiquer que la valeur du mètre carré à Lisbonne est d’environ 4 715 euros, contre 5 037 euros à Madrid. Et Visão de souligner :
“Il vaut mieux acheter une maison à Bruxelles (3 869 euros), à Rome (3 208 euros), Milan (3 844 euros) ou encore à Marseille (4 391 euros). En revanche, la capitale portugaise affiche des prix au mètre carré bien inférieurs à ceux de Paris (13 352 euros) ou d’Amsterdam (7 600 euros), par exemple.”
L’investissement étranger devrait se maintenir
Porto (2 753 euros/m2), de son côté, rivalise avec la capitale irlandaise Dublin (2 792 euros/m2), mais devance Varsovie (2 406 euros/m2) ou Budapest (2 566 euros/m2). Au-delà de ces montants, l’hebdo donne un autre indice “peut-être plus révélateur (et inquiétant)” : dans le classement des villes les plus chères par rapport au niveau de prix des logements dans leur propre pays, Lisbonne arrive en tête, tandis que Porto est huitième, devant Londres, dixième.
Visão en tire les conclusions :
“Cela signifie qu’il est plus facile de se déplacer de n’importe quelle ville anglaise vers la capitale que de se déplacer d’un point du Portugal vers Lisbonne. Comme en témoigne le nombre de professionnels (médecins, enseignants, policiers, etc.) qui refusent d’y travailler parce qu’il leur est impossible de payer un loyer.”
Pour lutter contre l’inflation des prix de l’immobilier, le gouvernement socialiste d’António Costa a annoncé la semaine dernière une “grande réforme” et la fin des visas dorés. Même avec l’abandon de ces controversés permis de séjour (proposés également dans d’autres pays comme l’Espagne, Malte ou Chypre), il ne faut pas s’attendre à un abandon du Portugal par les investisseurs étrangers, explique Maria Inês Assis, du cabinet Abreu Advogados, dans les colonnes de l’hebdomadaire :
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