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L'Iran déjoue une tentative de sabotage du réacteur d'Arak

Vue du projet de centrale nucléaire d'Arak. L'Iran a dit lundi avoir déjoue une tentative de sabotage du futur réacteur nucléaire d'Arak, considéré par les Occidentaux comme le moyen pour la République islamique de se doter de plutonium, combustible utilisable dans la fabrication d'armes atomiques /Photo d'archives/REUTERS/ISNA/Hamid Forootan

DUBAI (Reuters) - L'Iran a déjoué une tentative de sabotage visant le système de pompage du futur réacteur nucléaire d'Arak considéré par les Occidentaux comme le moyen pour la République islamique de se doter de plutonium, combustible utilisable dans la fabrication d'armes atomiques. Asghar Zarean, directeur adjoint de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique chargé des questions de sécurité, a dit que cet incident s'inscrivait dans une série d'attaques du même type commises au cours des derniers mois. Zarean, cité par l'agence de presse Irna, n'a pas précisé quelles installations avaient été visées par ces attaques, ni qui en était responsable. Téhéran a par le passé accusé les Etats-Unis et Israël de chercher à saboter son programme nucléaire que les Occidentaux jugent mené à des fins militaires. Il semble que ce soit la première fois que les autorités iraniennes fassent état publiquement de leurs soupçons concernant un acte de sabotage depuis l'accession à la présidence du modéré Hassan Rohani, en août dernier. "Les inspections des installations nucléaires indiquent que certaines pompes du projet IR-40 d'Arak ont été mécaniquement manipulées afin de perturber le fonctionnement normal de la centrale électrique", a dit Zarean. Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) publié en novembre, un certain nombre de composants majeurs n'ont pas encore été installés dans la centale, y compris des pompes de refroidissement du réacteur. Il n'a pas été établi dans l'immédiat si Zarean faisait référence à d'autres systèmes de pompage. Aux termes de l'accord avec le groupe P5+1, entré en vigueur le 20 janvier, la République islamique s'est engagée à ne pas installer à Arak de nouveaux composants du réacteur et à ne pas produire de combustible pour l'alimenter pendant la durée de six mois de l'accord. (Michelle Moghtader, Pierre Sérisier pour le service français)