L'Iran confiant quant à un accord sur son programme nucléaire

L'Iran estime que si la volonté politique existe il y a de bonnes chances que les négociations internationales sur son programme nucléaire aboutissent d'ici au 30 juin ou quelques jours après, a dit lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. /Photo prise le 28 mai 2015/REUTERS/Alkis Konstantinidis

LUXEMBOURG (Reuters) - L'Iran estime que si la volonté politique existe il y a de bonnes chances que les négociations internationales sur son programme nucléaire aboutissent d'ici au 30 juin ou quelques jours après, a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. "Tout le monde est déterminé à aller de l'avant", s'est-il félicité à l'issue d'un entretien avec ses homologues des puissances européennes impliquées dans les discussions (France, Allemagne, Grande-Bretagne) et de l'Union européenne à Luxembourg. "Je crois que (...), s'il y a une volonté politique d'accepter les réalités et d'avancer sur la base de ce qui a été convenu à Lausanne, il y a de bonnes chances que nous aboutissions à la date butoir ou quelques jours après", a ajouté le chef de la diplomatie iranienne, évoquant l'accord-cadre conclu en Suisse début avril. Mohammad Javad Zarif s'est d'abord entretenu séparément avec ses homologues français, britannique et allemand avant de les voir tous en présence de la porte-parole de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. "Nous avons parlé des moyens d'accélérer les discussions de Vienne dans les jours difficiles qui viennent", a-t-il ajouté. Parlant de progrès dans les négociations, Philip Hammond, chef de la diplomatie britannique, a toutefois indiqué qu'il restait plusieurs points à régler. "Nous avons besoin d'un peu de souplesse de la part de l'Iran, mais (...) nous ne pouvons pas transiger avec nos lignes rouges. Pour que nous puissions parvenir à un accord, il doit être vérifiable", a-t-il souligné, évoquant l'un des points clés des discussions. "Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il va falloir travailler (...) la semaine prochaine et nous allons remuer ciel et terre. Cette semaine, pendant le week-end ou au début de la semaine prochaine, les ministres devront se réunir et s'impliquer" à nouveau, a-t-il ajouté. Il avait auparavant estimé que les discussions pourraient aller "au-delà de la limite" du 30 juin, ce que la Maison blanche a également reconnu. Cette date reste "ferme" pour le moment, mais elle pourrait changer si nécessaire, a expliqué Josh Earnest, porte-parole de la présidence des Etats-Unis, rappelant que l'accord-cadre de Lausanne avait été conclu trois jours après la limite que les parties s'étaient fixées. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a également plaidé pour un accord "robuste", c'est-à-dire vérifiable, et pour un retour automatique des sanctions en cas de violation. (Adrian Croft, Jean-Philippe Lefief pour le service français)