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L'Iran, cible des colères populaires

Après une semaine de black-out, la lumière revient progressivement en Iran. Et le spectacle qu'offre le timide retour d'Internet, 22% ­d'accès samedi selon l'ONG ­NetBlocks, raconte la semaine de terreur que vient de traverser le pays. Samedi ont émergé de nouvelles images des émeutes, nées le 15 novembre après l'annonce d'une hausse de 50% du prix de l'essence, qui ont touché plus d'une centaine de villes. Stations-­service brûlées, banques détruites, mais surtout des forces de sécurité extrêmement brutales face aux manifestants.

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Samedi encore, le bilan de cette reprise en main restait incertain, Amnesty International évoquant celui de 115 morts et plus de 1.000 personnes arrêtées. Les autorités reconnaissaient vendredi une centaine d'arrestations, mais un journal proche du Guide suprême, Ali Khamenei, leur promettait la pendaison.

La coupure totale d'Internet a empêché les acteurs du soulèvement de s'organiser

Cette répression rapide et sanglante semble avoir eu raison du mouvement de contestation. "Il était de toute façon difficile d'imaginer qu'il se poursuive vu le manque de leadership et de revendications communes", affirme Ali Vaez, du Crisis Group. La coupure totale d'Internet dès les premières heures du soulèvement a aussi empêché ses acteurs de s'organiser.

Parallèlement, le régime des mollahs a entamé un travail de propagande reprenant l'habituel récit complotiste. Jeudi, un commandant des bassidji, force par...


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