L'Irak pris en otage entre Trump et Téhéran

La touffeur de l'été n'aura pas eu raison de leur foi. Ce vendredi de mi-juillet, c'est jour de prière à Sadr City, et ils sont plusieurs milliers à s'agglutiner sur l'une des avenues du grand quartier chiite de Bagdad. Agenouillés sur des tapis élimés, abrités du soleil par de simples parapluies, ils écoutent le prêche hypnotique du mollah, juché sur une petite scène. L'atmosphère politique dans la région a beau être aussi brûlante que l'asphalte, le religieux n'en dit mot. Rien sur ­Donald Trump, rien sur ses menaces répétées contre l'Iran, rien sur les périls qui pèsent sur l'Irak. Seuls les juifs, "cause de tous les maux sur la Terre", ont droit à un couplet délirant.

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Dix minutes plus tard, la foule s'égaille, visiblement soulagée d'en avoir fini. Un homme, costume sombre et barbe de trois jours, ne quitte pourtant pas son air grave. "Nous assistons actuellement à une guerre psychologique qui me rappelle celle que les Américains avaient menée avant de nous envahir, souffle Hakim Al-Zamily, député du mouvement de Moqtada ­Al-Sadr, l'enfant terrible de la politique irakienne. Le conflit entre les États-Unis et l'Iran va avoir lieu, c'est certain. Et ce sera un désastre pour notre pays."

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