Vers l'installation d'un couvre-feu? Pour le patron du PCF Fabien Roussel, "ce serait un constat d'échec"

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, le 14 octobre 2020 - BFMTV / Capture d'écran
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, le 14 octobre 2020 - BFMTV / Capture d'écran

"La France n'est pas prête" à affronter la deuxième vague d'épidémie de Covid-19, selon Fabien Roussel. Invité de BFMTV et RMC ce mercredi, le secrétaire national du Parti communiste a vivement critiqué le gouvernement qui s'apprête, par la voix d'Emmanuel Macron, à annoncer de nouvelles mesures de restriction pour freiner l'épidémie.

S'il devait y avoir, comme certains le présagent, un couvre-feu imposé dans les zones où le virus circule fortement, "ce serait un constat d'échec" d'après le député du Nord. Ce dernier a ensuite multiplié les piques acérées visant l'exécutif.

"On a aujourd'hui un Premier ministre, qui était le ministre du déconfinement, c'est le ministre de la déconfiture", a-t-il par exemple cinglé.

Nostalgique de Philippe

Fabien Roussel estime que le peuple français est aujourd'hui "en rupture de confiance". "Malheureusement, et je le regrette, ce gouvernement est celui qui a perdu le plus de confiance, face à la crise, par rapport aux gouvernements des pays de l'Union européenne", juge-t-il.

"Nous allons tous écouter ce soir la télévision pour apprendre à quelle sauce la France va être mangée. (...) Je trouve que c'est quand même limite. Instaurer la confiance, avoir de la cohérence dans les décisions, être transparent, c'est travailler ensemble. Or aujourd'hui, les décisions sont prises au château", a développé le numéro un du PCF.

Et l'élu nordiste d'exprimer une forme de nostalgie à l'égard du prédécesseur de Jean Castex, Édouard Philippe:

"Édouard Philippe faisait face à une crise dont on ne connaissait rien. Il avait beaucoup de lien avec nous, avec les chefs de parti et les présidents de groupe. Je regrette que celui-ci (Jean Castex) mette moins de lien."

Article original publié sur BFMTV.com