L’insomnie, facteur de risque d’une rupture d’anévrisme cérébral ?

Woman lying in bed suffering from insomnia

Les personnes qui souffrent de difficultés à s’endormir ou à dormir suffisamment seraient plus à risque de souffrir d’une rupture d'anévrisme, suggère une nouvelle étude.

Près de 5000 personnes sont victimes chaque année d’une rupture d’anévrisme. L’anévrisme cérébral se caractérise par une dilatation anormale de la paroi d’une artère au niveau du cerveau, ce qui crée une poche de sang. On parle de rupture d’anévrisme lorsque cette poche se rompt. "Les ruptures d'anévrisme sont très mortelles. Il est donc extrêmement important d'identifier les facteurs de risque modifiables", estime le Pr Susanna C. Larsson, qui a mené une étude sur le sujet en Suède.

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L’importance d’un sommeil de qualité

Le tabagisme et l’hypertension artérielle sont des facteurs de risques établis. Les chercheurs en ont également évalué d’autres comme la consommation de café, le sommeil, l'activité physique, l'indice de masse corporelle (IMC), la glycémie, le diabète de type 2, la pression artérielle, le cholestérol, l'inflammation chronique et la fonction rénale.

Dans leur étude publiée dans la revue Journal of the American Heart Association Report, l’équipe de scientifiques a comparé les données de 6 300 cas d'anévrisme intracrânien et près de 4 200 cas d'hémorragie sous-arachnoïdienne à plus de 59 500 témoins.

Les résultats montrent qu’une prédisposition génétique à l'insomnie était associée à un risque accru de 24 % d'anévrisme intracrânien et d'hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale. "L'association entre l'insomnie et l'anévrisme intracrânien n'a pas été rapportée auparavant, et ces résultats méritent d'être confirmés par de futures études", conclut le Pr Susanna C. Larsson.

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