Yahoo Actualités L'inflation en Allemagne reste faible
BERLIN (Reuters) - L'inflation en Allemagne est restée proche de zéro en juillet, montre une première estimation publiée jeudi qui rend les économistes inquiets pour le chiffre global de la zone euro.
L'indice des prix à la consommation calculé aux normes harmonisées européennes (IPCH) a augmenté de 0,3% sur un mois et de 0,1% sur an, conformément aux attentes des économistes.
L'inflation dans la première économie d'Europe reste très éloignée de l'objectif que s'est fixé la Banque centrale européenne (BCE) pour l'ensemble de la zone euro, à savoir un taux inférieur à mais proche de 2%.
Le chiffre de l'Allemagne s'ajoute à une inflation devenue négative en juillet en Espagne et fait craindre aux économistes une mauvaise nouvelle lorsque les chiffres de l'inflation pour l'ensemble de la zone euro seront publiés vendredi matin.
Les économistes interrogés par Reuters avant la publication des chiffres allemands s'attendaient à voir l'inflation dans la zone euro se maintenir à +0,2% pour le mois de juillet.
La faiblesse des pressions inflationnistes dans l'union monétaire suggère que le programme d'assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) mis en oeuvre par la BCE tarde à porter ses fruits.
Ce programme lancé en mars dernier vise à racheter massivement de la dette publique pour injecter plus de 1.000 milliards dans l'économie de la zone afin, notamment, de contrer la menace d'une déflation.
"Le succès du programme de QE de la BCE ne peut pour l'instant pas être mesuré en termes d'impact sur les chiffres de l'inflation", fait valoir Carsten Brzeski, économiste à la banque ING. "Il faudra un moment avant de voir un impact du QE sur l'économie réelle".
La BCE a déclaré jeudi qu'elle avait confiance en l'effet de ses mesures sur les prix, qu'elle s'attend à voir commencer à augmenter à la fin de l'année.
Destatis, l'institut fédéral de la statistique, publiera le 13 août les données nationales définitives de l'inflation en Allemagne pour le mois de juillet.
(Michelle Martin, Patrick Vignal pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
