L'Inde s'apprête à interdire la GPA aux étrangers

La médecin Nayna Patel, pionnière de la gestation pour autrui, et Rinku Macwan, mère porteuse, à Anand, en Inde, le 31 octobre 2011.

Face au boom du tourisme procréatif, le gouvernement indien veut interdire l'accès à la gestation pour autrui aux étrangers, mais aussi aux Indiens célibataires et aux couples homosexuels.

Face à l’afflux d’étrangers venus en Inde chercher les services d’une mère porteuse, le gouvernement va légiférer. Mercredi, la ministre des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a annoncé que l’exécutif indien avait approuvé un projet de loi interdisant la gestation pour autrui (GPA) aux étrangers, mais aussi aux Indiens célibataires et aux couples homosexuels. «C’est un projet de loi très large visant à interdire complètement la pratique commerciale de la GPA. […] Les couples sans enfant, qui ne peuvent en avoir pour des raisons médicales, peuvent demander de l’aide à un parent proche, dans le cadre de la GPA altruiste», c’est-à-dire sans rémunération de la mère porteuse, a-t-elle déclaré. Selon le texte, la mère porteuse devra forcément être de la même famille que le couple, précise la BBC.

Présenté comme une façon de lutter contre l’exploitation des femmes pauvres – le gouvernement estime à 2 000 par an le nombre de grossesses dans ce cadre –, ce projet de loi fait néanmoins craindre le développement d’un marché parallèle alors que, depuis 2002, l’Inde encadre légalement cette procédure, qui a bénéficié à des milliers de couples, indiens ou étrangers, rappelle l’AFP. Au point que le pays a fini par être qualifié de «surrogacy hub» («plateforme de la GPA»), tant les tarifs médicaux y sont abordables et les femmes «disponibles» nombreuses.

«Davantage de régulations sont nécessaires pour s’assurer qu’aucune femme ne soit obligée d’être une mère porteuse. Mais une interdiction pure et simple est illogique», a expliqué à l’AFP Archana Dhawan Bajaj, consultante à la clinique Nurture de New Delhi. Interrogé par The Times of India, le docteur Himanshu Bavishi, spécialiste de la fécondation in vitro à Ahmedabad, s’est, lui, demandé si le projet était réaliste : «A cette époque où la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Yémen: l’ONU réclame une enquête sur les violations des droits de l’homme
Séisme en Italie: 247 morts, le bilan ne cesse de grimper
Cyber-jihadisme: Google, Facebook et Twitter accusés de ne pas en faire assez
Bali: levée de boucliers contre un méga-projet d’îles artificielles
La Turquie envoie dix nouveaux chars en territoire syrien