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Linde, Praxair attendent des offres pour leurs actifs en mars

FRANCFORT/BRUXELLES (Reuters) - Les spécialistes des gaz industriels Linde et Praxair progressent dans leurs projets de cessions d'actifs destinés à faciliter leur fusion à 85 milliards de dollars (67 milliards d'euros) et ils ont demandé aux éventuels acheteurs de soumettre leurs premières offres ce mois-ci, ont rapporté des sources proches du dossier.

Linde a fait savoir le mois dernier que les autorités de la concurrence exigeraient des cessions plus importantes qu'il ne l'avait pensé pour autoriser la fusion.

La taille exacte des cessions n'a pas encore été arrêtée au cours des négociations avec les différentes autorités de la concurrence, a déclaré jeudi le président du directoire de Linde, Aldo Belloni, après l'annonce d'une hausse de 2,8% du bénéfice d'exploitation du groupe allemand en 2017.

Mais les grandes lignes ont été fixées: Linde et Praxair doivent vendre des actifs représentant un excédent brut d'exploitation total de 750 à 800 millions de dollars, ont indiqué les sources, ajoutant que le prix de vente était attendu au niveau d'une valeur d'entreprise représentant 10 à 12 fois ce montant.

Leurs concurrents comme Air Liquide et Air Products se traitent à un PER de 11 à 12, contre 13,7 pour l'américain Praxair et 9,5 pour Linde.

Deux tiers des actifs mis en vente par Linde et Praxair se situent en Europe, le reste étant aux Etats-Unis.

Afin d'apaiser les régulateurs et d'attirer une large palette de prétendants, les activités européennes ont été scindées deux parties, dont une seulement sera vendue, ont dit ces sources.

La première partie rassemble les actifs de Praxair en Europe, la seconde regroupe les actifs de Linde en Espagne et au Portugal et quelques actifs européens de l'américain, ont-elle précisé.

La société de capital-investissement CVC Capital Partners, qui s'est associée au spécialiste de gaz industriels Messer, devrait faire une offre sur la totalité des actifs, tout comme les sociétés de capital-investissement Carlyle et KKR et le fonds Onex.

Praxair et les éventuels acheteurs se sont refusés à commenter ces informations ou n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

(Arno Schütze et Foo Yun Chee; Catherine Mallebay-Vacqueur, édité par Bertrand Boucey)