L'Inde fait un pas vers la dépénalisation de l'homosexualité

Un militant LGBT lors d'une manifestation contre l'article 377 du code pénal, dans la capitale indienne New Delhi, le 31 janvier.

La Cour suprême a accepté de réexaminer l'article 377 du code pénal hérité de la colonisation, qui punit de dix ans de prison «les relations sexuelles contre-nature».

Des hommes, des femmes, des transgenres sautant de joie devant leur télévision, s’enveloppant dans des drapeaux arc-en-ciel, applaudissant devant le palais de justice de New Delhi : l’annonce de la décision de la Cour suprême d’étudier la dépénalisation de l’homosexualité, mardi, a été accueillie avec un immense soulagement.

Si on est encore loin d'une victoire définitive, voilà au moins une bataille gagnée dans le long combat mené par la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans) depuis quinze ans contre la «Section 377» du code pénal. Un article archaïque, rédigé en 1861 lors de la colonisation britannique sous le règne de la très rigoriste reine Victoria, et qui punit de dix années de prison les «relations sexuelles contre nature».

En 2009, la Haute Cour de Delhi avait fait souffler un vent de liberté sur le sous-continent en déclarant l'article 377 anticonstitutionnel car «déniant le droit d’une personne homosexuelle à une pleine personnalité». Les relations entre adultes consentants du même sexe devenaient enfin légales dans cette société d’1,25 milliard d’habitants profondément conservatrice.

Astrologue et fornication

Un répit de courte durée. Quatre ans après, saisie en appel par une dizaine de leaders chrétiens, hindous et musulmans, dont un astrologue invoquant la sécurité du pays sous prétexte que les soldats allaient passer leur temps à forniquer, la Cour suprême repartait cent cinquante ans en arrière en annulant la décision de la Haute Cour.

Après l’échec de plusieurs procédures menées ces dernières années, la «requête en réparation» («curative petition») examinée mardi, une procédure rare propre à la loi indienne, n’avait qu’une maigre chance de faire rouvrir le dossier alors que l’Inde est dirigée depuis 2013 par le BJP, le parti nationaliste hindou conservateur du (...)

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