L'incendiaire de la cathédrale de Nantes condamné à 4 ans de prison ferme
L'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020, et occasionné entre 30 et 40 millions d'euros de dégâts, n'est pas resté un mystère bien longtemps. Le jour même, trois foyers ont rapidement été constatés à l'intérieur de l'édifice, ce qui a immédiatement orienté l'enquête vers une hypothèse criminelle. Deux ans et demi plus tard, la véritable énigme, en revanche, concerne l'homme à l'origine de ce sinistre.
Emmanuel Abayisenga, 42 ans aujourd'hui, est apparu très affaibli, ce mercredi, dans le box du tribunal correctionnel de Nantes. Plus affaibli encore que lors d'une audience relais organisée en décembre pour statuer sur son contrôle judiciaire. A tel point que la présidente, Noémie Clergeau, a accepté (et même « recommandé ») qu'il puisse s'hydrater voire se nourrir pendant les débats au cours desquels elle a aussi aménagé quelques pauses. A tel point, surtout, qu'on s'est parfois demandé si la place du prévenu, sous traitements anxiolytiques, est bien dans un tribunal et pas plutôt dans un hôpital.
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Un médecin a validé la première option, et la demande de huis clos réclamée par la défense a été rejetée : cet ancien serviteur diocésain a donc pu être jugé pendant toute une journée et, à la fin, il n'en est pas ressorti grand-chose alors qu'« on attendait des réponses », a déploré maître Thibaud Huc, avocat de la partie civile mandaté par l'Etat.