Publicité

L'impossible censure des sites pornographiques

Sur Internet, il existe une règle officieuse mais bien connue : tout contenu sera détourné à des fins pornographiques. Aucun chiffre sur l'ampleur du phénomène ne fait autorité, mais le réseau des réseaux a été utilisé, quasiment dès sa création, pour diffuser et consulter de gigantesques quantités de textes, photos puis vidéos et jeux pour adultes.

Un usage qui n’a pas mis longtemps à inquiéter les gouvernements et partis politiques, dans un domaine où les Etats ont historiquement mis en place des législations précises et parfois draconiennes pour encadrer la diffusion des magazines et vidéos pornographiques, dans un but de protection de l’enfance ou de la morale. La récente décision, prise par l'Inde, de bloquer plus de 800 sites à caractère pornographique, est loin d'être la première initiative en la matière.

Les premières tentatives d’interdiction ou de restriction de la pornographie ont été mises en place dès l'avènement de l’Internet grand public. En 1995, les Etats-Unis adoptent une loi, le Communications Decency Act, qui interdit notamment la diffusion par Internet de contenus à caractère sexuel aux mineurs. La loi, signée par Bill Clinton, sera finalement invalidée en partie, deux ans plus tard, par la Cour suprême, au nom de la liberté d’expression. La même année, en Allemagne, le fournisseur d’accès américain Compuserve est mis en examen pour diffusion d’images pornographiques, pédopornographiques et à caractère nazi via ses canaux de discussion.

Avec l’explosion du Web, un consensus a émergé dans la plupart des pays : impossible à endiguer, la pornographie en ligne doit être encadrée, notamment pour protéger les plus jeunes la pédopornographie, interdite dans tous les pays du monde à des degrés différents, constituant un cas à part traité comme tel par les législateurs. Mais cette tâche incombe principalement aux parents : à charge pour eux de contrôler l’accès de leurs enfants au réseau. Se développent alors de nombreux services de (...) Lire la suite sur lemonde.fr

Kim Dotcom conseille aux internautes de ne plus utiliser Mega
Inscrivez-vous aux newsletters du Monde.fr