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Non, l'immigration algérienne en France n'est pas "la plus facilitée de tous les pays du monde"

La présidente du Rassemblement national fait ici référence à la convention du 27 décembre 1968. S'il existe bien un accord franco-algérien relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles, celui-ci a évolué. Et a été modifié à trois reprises : en décembre 1985, en septembre 1994 et en juillet 2001. Aujourd'hui, comparée au code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), auquel elle déroge, cette convention contient quelques spécificités.

"Mais elles sont marginales", appuie Christophe Pouly, avocat et enseignant à Sciences-Po Paris. Surtout, avec les lois de 2006 et 2007 relatives à l'immigration choisie, la France a largement ouvert ses portes, notamment aux jeunes diplômés. "Les Algériens, eux, n'en bénéficient pas, précise Christophe Pouly. Dans l'ensemble, le Ceseda est plus favorable à ceux désireux de rejoindre la France et venant d'autres pays." L'enseignant poursuit : "En matière de droit, on ne peut que constater que les Algériens n'ont pas beaucoup plus de facilités que d'autres pour immigrer en France."

Une trentaine d'accords avec des pays étrangers

Par ailleurs, l'Algérie n'est pas le seul pays avec lequel la France a conclu des accords pour favoriser la mobilité des ressortissants étrangers. Il en existe une trentaine, souvent établis avec d'anciens protectorats ou colonies, comme le Maroc, la Tunisie ou la Côte d'Ivoire, signés dans les année...


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