A Lille, prison ferme pour un marchand de sommeil sans état d'âme et récidiviste

Depuis 2011, la mairie avait une dizaine d’affaires de ce genre en attente d’instruction. Quatre ont été classés sans suite, la relaxe a été prononcée dans cinq autres.

Une victoire inédite contre les bailleurs peu scrupuleux. Dans le Nord, un propriétaire a été condamné à douze mois de prison, dont six avec sursis, pour avoir loué plusieurs logements insalubres malgré les deux arrêtés «d'interdictions d'habiter» qui lui avaient déjà été adressés à cause de l'état dégradé de ses biens.

A Lille, un propriétaire peu scrupuleux a été condamné vendredi à douze mois de prison, dont six ferme, à la grande satisfaction de la mairie. Une peine aussi lourde est rare dans ce type de dossier : «Le sacro-saint droit de propriété nous oblige à prendre toutes les précautions quand on s’attaque à ce genre d’affaires», explique Mélissa Menet (PS), conseillère municipale en charge de la lutte contre l’habitat indigne. Les dossiers sont lourds à monter et restent parfois en souffrance au niveau judiciaire. «Depuis 2011, la mairie avait ainsi une dizaine d’affaires en attente d’instruction, dont celle-ci», note l’élue. Quatre ont été classés sans suite, la relaxe a été prononcée dans cinq autres. Mélissa Menet n’hésite pas à l’affirmer : de la prison ferme à Lille pour un marchand de sommeil, c’est une première.

Il faut dire que le propriétaire s’était assis ouvertement sur les règles. Malgré deux arrêtés «d’interdiction d’habiter», il avait reloué des appartements dans deux immeubles mitoyens qu’il possède à Lille-Sud, un quartier populaire à la périphérie de la ville. Des maisons étroites à trois et quatre étages datant des années 30, en briques, comme il y en a tant dans le Nord. Maisons construites au temps de la prospérité industrielle. «A Lille, entre 10 et 11% du parc privé est potentiellement indigne, ce qui s’explique par l’ancienneté du logement, explique Mélissa Menet. La moyenne nationale est à 2%.»

Humidité chronique

En 2012, un locataire alerte le service communal d’hygiène. Le propriétaire avait divisé les habitations : sept studios dans l’une, avec toilettes partagées sur les paliers, trois petits T2 dans l’autre, loués entre (...)

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