A Lille, Martine Aubry soutient Faure et charge Macron

Martine Aubry, le 3 mars à Lille.

La maire de Lille a annoncé ce jeudi, lors de ses vœux à la presse, qu'elle apportait son soutien au chef des socialistes à l'Assemblée pour prendre la tête du parti. Et profité de l'occasion pour critiquer la politique migratoire de l'Elysée.

Ce sera Olivier Faure. Martine Aubry a annoncé son soutien officiel à celui qui a été son conseiller lorsqu’elle était ministre de l’Emploi et de la Solidarité, dans le gouvernement Jospin. Le président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale sera donc son candidat pour le poste de premier secrétaire du PS.

Lors des vœux à la presse, jeudi, dans son fief de Lille, elle est apparue en forme, souriante et combative. Sur l’état du PS, elle balance : «J’en suis désespérée sur le fond, mais cela me donne du courage pour nous redresser.» Surtout, affirme-t-elle, il faut en finir avec les courants, «les motions A, B, C, D, les fabiusiens, les vallsistes, les aubryistes» : le parti doit se débarrasser de ses vieilles habitudes et renouveler ses leaders. «Il faut de nouvelles têtes, qui portent des valeurs avec force», insiste-t-elle. Faure lui plaît bien, car «je suis convaincue de ses convictions, et il n’y aura pas de petits accords d’appareil avec lui», dit-elle. Surtout, ils se retrouvent sur les trois fondamentaux que la maire de Lille estime nécessaires pour sauver le Parti socialiste : d’abord «une analyse ouverte sur le bilan du quinquennat, sur la politique que nous avons menée», et elle insiste sur le «nous» ; ensuite, «un positionnement clair vis-à-vis du président de la République» ; enfin, imaginer «le projet de social-démocratie de gauche».

«Recettes de l’ancien monde»

Ah, le président de la République. Certes, Martine Aubry refuse que l’on dise qu’elle le déteste, celui qu’elle surnomme volontiers Jupiter. Néanmoins, elle a la critique dure. «Le temps de la séduction sera vite passé», pronostique-t-elle, «et sera remplacé par le temps de la réalité». Martine Aubry énumère les écueils : les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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