Une soirée jugée raciste annulée par la mairie de Lille et la préfecture du Nord, ce vendredi. Baptisée « Qu'ils retournent en Afrique » et largement promue sur les réseaux sociaux, elle devait se tenir vendredi soir dans les locaux de La Citadelle, qui se présente comme un « bar patriote » et une « maison de l’identité », à Lille.

Mais des dizaines de policiers ont bloqué dans la soirée l'accès à la rue, en vertu d'un arrêté préfectoral du 15 février, confirmé vendredi par la justice administrative, et d'un deuxième arrêté pris dans la journée par la mairie. « Ce que font ces messieurs de la préfecture est totalement interdit (...) Ils utilisent la force publique de façon complètement illégale », a dénoncé sur place le président de La Citadelle, Aurélien Verhassel.

Ce dernier espérait maintenir sa soirée malgré son interdiction et l'ordonnance du tribunal administratif. Aux yeux de la justice, la soirée dans les locaux de La Citadelle se serait conclue de manière « inévitable » sur la voie publique, étant donné la forte affluence attendue. L'organisation au même moment d'une contre-manifestation à deux pas du local, sur la Grand Place, aurait fait courir « un risque sérieux d’affrontements », écrit le tribunal.

Le motif d’incitation à la haine raciale non retenu par le tribunal

« On n'a pas à accepter un bar qui interdit l'entrée aux personnes non-blanches et sert de vitrine à leur mouvement néo-fasciste et de lieu de ralliement », a déclaré l'un des manifestants. Le ...

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