"La Ligue anti-pédo" : trois hommes interpellés pour avoir tendu des guet-apens sur Telegram
Les trois hommes ont été interpellés en Isère, dans l'Allier et dans le Doubs. Ils sont suspectés d'avoir incité les membres du groupe à se créer de faux profils de jeunes filles mineures sur les réseaux sociaux pour tendre un guet-apens à des majeurs.
Trois hommes, suspectés d'avoir créé un groupe Telegram de chasseur de pédophiles nommé "La ligue anti-pédo", ont été interpellés en début de semaine, a appris BFMTV d’une source proche du dossier, confirmant des informations de l’Est Républicain.
Ils sont suspectés d'avoir incité les membres du groupe Telegram à se créer de faux profils de jeunes filles mineures sur les réseaux sociaux pour tendre un guet-apens à des majeurs, les agresser, les humilier et les filmer. Les vidéos étaient d'ailleurs diffusées sur le groupe Telegram.
Un mode opératoire précis
Pour mener leurs opérations, les trois suspects avaient monté un mode opératoire précis. Ils fournissaient notamment les photos d’une jeune femme pour appâter les majeurs. Le groupe employait également une personne avec une voix féminine pour répondre au téléphone et piéger les victimes.
Les trois hommes ont été interpellés en Isère, dans l'Allier et dans le Doubs. Parmi ces trois personnes figure l’administrateur du groupe, un jeune de 21 ans.
Interpellé dans le Doubs, il est suspecté d'avoir lui-même agressé un jeune homme de 22 ans en octobre dernier. Il aurait organisé un faux rendez-vous. La victime, qui pensait rencontrer une jeune fille de 14 ans, est tombée sur deux hommes qui l'ont agressé et humilié en lui volant sa carte bleue ainsi que ses codes.
Une enquête ouverte
L'enquête pour association de malfaiteurs est confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Strasbourg. Les trois suspects devraient être présentés cette semaine à la JIRS de Nancy (Juridictions interrégionales spécialisées dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées) en vue de leur mise en examen.
Contacté le parquet n’a pas répondu aux sollicitations de BFMTV.