Lienemann, Maurel: plusieurs anciens soutiens de Mélenchon ont rallié Montebourg

Arnaud Montebourg, le 21 octobre 2021 à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Arnaud Montebourg, le 21 octobre 2021 à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

C'est une indiscrétion rapportée par le Journal du dimanche. Ce ne sont pas les militants les plus connus du grand public, mais plusieurs personnalités autrefois dans le giron de Jean-Luc Mélenchon ont décidé de rallier l'ancien ministre de l'Économie et du Redressement productif de François Hollande, Arnaud Montebourg.

Ainsi, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et l'eurodéputé Emmanuel Maurel, eux-mêmes transfuges du Parti socialiste (PS) après la dernière présidentielle, ont rejoint les rangs d'Arnaud Montebourg, crédité de 2 à 3% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle 2022.

"Comme Aimé Jacquet raillé avant la victoire à la coupe du monde, je crois que pour faire gagner la France, il faut travailler en équipe", a écrit Marie-Noëlle Lienemann ce dimanche, depuis le studio du Grand Jury de RTL, Le Figaro et LCI où Arnaud Montebourg était interviewé.

Autre adhésion: François Cocq. Ancien secrétaire général du Parti de Gauche, devenu orateur national de la France insoumise, ce dernier avait été exclu de la formation politique en 2019, Jean-Luc Mélenchon le qualifiant de "nationaliste". L'enseignant soutient à présent Arnaud Montebourg, qui "parle à la France" quand "Mélenchon porte un projet politique de couloir, voire de niche", a-t-il taclé auprès du JDD.

L'hebdomadaire note également le soutien de Manon Le Bretton à Arnaud Montebourg, ancienne dirigeante de l'école de formation de LFI qui avait quitté le parti en juin 2019, et d'ex-candidats insoumis aux dernières élections européennes.

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Montebourg avait jugé Mélenchon trop "sectaire"

En 2017, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la Belle alliance populaire, s'était incliné dès le premier tour et avait soutenu Benoît Hamon à la présidentielle. Il avait notamment appelé le député des Bouches-du-Rhône, alors eurodéputé, à retirer sa candidature au profit du candidat socialiste.

Début octobre, Arnaud Montebourg avait estimé sur Europe 1 que Jean-Luc Mélenchon ne pouvait "pas gagner", jugeant sa proposition "malheureusement excessivement radicale et sectaire".

Ce dimanche, l'ancien ministre socialiste a provoqué des remous à gauche après son passage au Grand Jury de RTL, Le Figaro et LCI, au cours duquel il a défendu une mesure consistant à bloquer les transferts d'argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français. Une proposition qualifiée d'"erreur cruelle" par Jean-Luc Mélenchon, qui a exhorté Arnaud Montebourg à la reconnaître et à ne pas s'aventurer sur "ce terrain glauque".

Article original publié sur BFMTV.com