Licenciements à Bridgestone: Xavier Bertrand dénonce "un assassinat prémédité"

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, le 16 septembre 2020 - BFMTV / Capture d'écran
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, le 16 septembre 2020 - BFMTV / Capture d'écran

Il entend se mettre en première ligne - politique - contre le plan de fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune. Ce mercredi, après l'annonce de cette fermeture à l'horizon 2021, le président de la Région Hauts-de-France Xavier Bertrand a pointé du doigt la direction de Bridgestone, des "menteurs" et des "cyniques" d'après lui.

"Une fermeture complète de ce site, c'est un assassinat. Et c'est un assassinat prémédité, prévu de longue date. (...) On a affaire à des menteurs", a-t-il lancé.

Xavier Bertrand, qui polit aussi sa stature de potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2022, demande au fabricant de pneus de renoncer à ce projet de fermeture et d'accepter "de se mettre autour d'une table et de discuter d'un projet d'investissement sur ce site".

Potentiel bras de fer

Et le président de conseil régional d'affirmer qu'avec l'État, sa collectivité territoriale est prête à "injecter de l'argent" pour préserver le site qui, selon lui, devrait changer de stratégie.

"La question (est) simple: est-ce qu'on a affaire à des industriels ou (...) à des financiers? Si c'est des industriels, ce langage-là, ils peuvent l'entendre. Ça va leur coûter d'investir, mais il ne seront pas seuls pour investir. Il y aura l'État avec le plan de relance, la Région avec le plan de relance et l'ensemble des collectivités, (...) tout le monde s'y mettra."

Xavier Bertrand a toutefois admis que si le site est préservé, il n'y aurait pas autant d'employés qu'aujourd'hui. "Mais il y aura un avenir industriel pour fabriquer des pneumatiques ici", a-t-il promis. Si à l'inverse, le dialogue n'a pas lieu, l'ancien ministre du Travail a annoncé "un combat" avec la direction:

"Si ça leur coûte d'investir, ça va leur coûter beaucoup plus cher de fermer le site. Et ça va prendre des années. Parce qu'en France, on ne part pas comme ça, c'est pas 'prends l'oseille et tire-toi'. Dans ces cas-là, il faut assumer ses responsabilités et ça va être des années de procédure. C'est la loi qui est ainsi faite. Et quand on a affaire à des cyniques, on se comporte comme face à des cyniques. (...) La balle est dans leur camp."

Article original publié sur BFMTV.com