Libye: tension dans la région de Zintan après l'enlèvement d'un officier

(archive) Un combattant de la milice de Zintan en août 2014.

En Libye, le pétrole est une nouvelle fois pris en otage et utilisé pour faire pression sur le gouvernement de Tripoli. Les habitants de la ville de Zintan ont fermé mardi les vannes acheminant le pétrole. Ils protestaient ainsi contre l'enlèvement, il y a une semaine, mercredi dernier, de Mustafa al-Whayshi, général de brigade et, directeur du département de la Sécurité centrale au service du renseignement. Un enlèvement pour l'heure non revendiqué. Dans un communiqué filmé, les notables de cette ville montagneuse située à l’ouest de Tripoli tiennent le gouvernement Dbeibah et le Conseil présidentiel pour responsables de cet enlèvement.

Ce mardi, un grand nombre de véhicules armés se sont rassemblés à l’intérieur de la ville de Zintan. D'autres se sont rendus sur le site de Rayayna, en renfort des manifestants en colère qui ont fermé la vanne reliant les champs pétroliers de Sharara et d'el Feel, situés dans le sud-ouest de la Libye, à la raffinerie de Zawiya, à 45 km à l’ouest de Tripoli.

Environ 350 000 barils de pétrole brut par jour, soit un tiers de la production libyenne, sont acheminés vers cette raffinerie avant de prendre la direction de l'Italie.

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Les routes menant vers la ville ont également été fermées par les manifestants qui ont brûlé des pneus.


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