Libye : les pro-Kadhafi redonnent de la voix

Image tirée d'une vidéo du «Comité révolutionnaire international» et présentée comme un rassemblement pro-Kadhafi, le 31 juillet à Brak al-Shati, dans le centre de la Libye.

Parias depuis la mort du «Guide», ses partisans manifestent alors que des négociations sous l'égide de l'ONU sont en cours en vue de former un nouveau gouvernement et que des figures de l'ancien régime ont été lourdement condamnées par un tribunal de Tripoli.

Ils étaient invisibles depuis la mort de Muammar al-Kadhafi, en octobre 2011. Ceux qui ne s’étaient pas exilés en Egypte, en Tunisie ou à Malte restaient silencieux. Mais, depuis la mi-juillet, les partisans du «Guide» tentent de se faire entendre en Libye. Ils n’hésitent plus à manifester en brandissant le drapeau vert de la Jamahiriyah et des photos de l’ex-dictateur. Le mouvement n’est pas massif ; les manifestations ne rassemblent que quelques dizaines à quelques centaines de personnes. Mais elles se propagent, de Bani Walid, Sebha, et Syrte, dans le nord et le centre du pays, à Benghazi et Tobrouk, dans l’Est. «Même si le nombre de manifestants n’est pas très élevé, ces rassemblements constituent un signal qu’il faut écouter», explique Virginie Collombier, chercheuse à l’Institut universitaire européen à Florence, en Italie, et associée au Norwegian Peacebuilding Resource Centre (Noref).

Dans une Libye déchirée par les luttes entre ex-brigades rebelles et fragilisée par l’implantation de l’Etat islamique (EI), les anciens partisans de Kadhafi restent des parias. Ils ont conservé quelques fiefs, dont Bani Walid et Syrte, mais ne sont pas représentés à Tripoli et Tobrouk, où siègent deux gouvernements rivaux. Ils ne participent pas non plus au dialogue d’union nationale mené sous l’égide des Nations unies. Les premières manifestations coïncident d’ailleurs avec la signature, le 16 juillet à Skhirat, au Maroc, d’un accord préliminaire en vue de la création d’un nouveau gouvernement. «Cet accord a été vu comme une avancée, mais il ne règle pas la question des tribus et des communautés, dont les anciens proches du régime Kadhafi, qui sont exclues depuis 2011. Il n’est pas surprenant qu’une partie (...)

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