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La Libye, embarcadère pour l'Europe, expliquée en quatre graphes et deux cartes

Des rescapés du naufrage, à Catane lundi.

La situation en Libye était un des points centraux de la réunion entre les dirigeants européens qui s’est tenue lundi 20 avril après le naufrage de plusieurs embarcations emplies de migrants et la mort de ceux-ci. Le «chaos» consécutif à la chute du régime de Kadhafi a transformé le pays en point d’accès principal à l’Europe.

La Libye bicéphale

Le pays est actuellement écartelé entre deux gouvernements. Deux parlements s’opposent : l’un, la Chambre des représentants, élu en juin 2014 et siégeant à Tobrouk, dans l’est du pays, l’autre, le Congrès national, proche des Frères musulmans, dont le mandat s’est arrêté en juin mais qui poursuit son travail depuis Tripoli, dans l’ouest. Seul le premier est reconnu par la communauté internationale. De plus, l’Etat islamique a commencé à s'implanter en Libye, notamment dans la bande côtière.

Présence des islamistes en Libye en février 2015.

Lire aussi (septembre 2014) : La Libye déchirée par un conflit à fragmentation

De nombreux déplacés

Depuis le conflit de 2011, de nombreux Libyens ont été déplacés. En février 2015, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) estimait qu’il y avait plus de 431 000 personnes déplacées dans le pays. 394 000 étant des Libyens et 36 000 des réfugiés et demandeurs d’asile d’autres pays.

Travaillant pour financer une prochaine traversée de la mer Méditerranée ou simplement pour rentrer chez eux maigre fortune faite, les migrants se comptent en dizaines et dizaines de milliers en Libye. Depuis 2013, la protection des frontières libyenne n’est plus assurée et le pays devient le principal embarcadère d’Afrique pour l’Europe.

Une dépendance pétrolière

Le pétrole représente une importante part de l’économie libyenne et son contrôle est un des enjeux actuels. Le gouvernement reconnu essaie de garder la main sur la production et les revenus liés au pétrole. Mais cela n’empêche pas de nombreux puits de fermer, notamment à cause d’attaques de l’Etat islamique. Avec la baisse du coût du (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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