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Libre épris

Gilbert Melki Conversation à domicile avec l’acteur sur l’inquiétude, le mensonge, le doute, ses amours et les élections qui viennent.

Le 8 mars, Journée des droits des femmes. Paris se hérisse de pancartes exigeant l’égalité, la liberté et le respect. Derrière la Madeleine, au domicile de Gilbert Melki, le photographe immole civilités et précautions d’usage sur le bûcher des mâles connivences. Conciliant, l’acteur cabriole sur le velours violet de son canapé avant de finir à plat ventre sur la table, le visage encadré par un candélabre à sept, non deux, branches, les jambes repliées dans un vague remake de la pub Pliz que les moins de 50 ans risquent de ne pas connaître. Quelques déductions s’imposent. 1) Melki est très (trop) gentil. 2) Melki aime beaucoup la photo. 3) Fort souple grâce au «cycling» qu’il pratique deux fois par semaine, Melki est un rusé qui sait qu’abnégation rime avec accélération.

Veste de cuir noir, chemise bleue, jeans anthracite et bottines. Le Parisien pourrait souffrir du syndrome Guillaume Canet, cette rock’n’roll attitude qui sévit chez les comédiens vieillissants. Mais sa guitare est acoustique, son regard d’astigmate ascendant presbyte s’habille de lunettes en écaille et sa voix s’éraille sans rugir. L’actualité s’y prête, on embraie sur les femmes. Sans surprise, Melki prône la parité absolue dans tous les domaines, souhaite que chacune vive comme bon lui semble, sans crainte des regards ou des reproches. Ce qui met d’emblée hors-jeu toutes les religions. Amoureux ? On l’imaginait baratineur à gourmette, l’œil sur le compteur de ses conquêtes. Il adopte le pas de côté. Il dit : «J’aime les gens qui vivent pleinement et librement leur sexualité.» Fan de Diane Keaton, il se souvient avoir fondu en larmes devant un documentaire sur Janis Joplin. Enfin, il avoue consommer de la «screwball comedy» à haute dose. Si l’intitulé titille, la réalité frétille un peu moins. Tiré du base-ball, le terme désigne ces vaudevilles américains des (...)

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