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Liberté de la presse. Le journaliste Khaled Drareni, symbole de la répression en Algérie, lourdement condamné

Après plusieurs semaines de détention, le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du muselage de la presse en Algérie, a été condamné ce lundi 10 août à trois ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Sidi M’hamed, suscitant l’émoi.

La justice algérienne a estimé que Khaled Drareni, fondateur du site indépendant Casbah Tribune, était coupable d’“incitation à attroupement non armé” et d’“atteinte à l’unité nationale”, ce lundi 10 août au matin, lors d’un verdict rendu par visioconférence. Un véritable choc pour ses proches et les soutiens du Hirak, ce mouvement de contestation sans précédent né il y a un an et demi. En condamnant lourdement ce journaliste, le régime assène un coup de plus à la liberté d’expression, loin des espoirs qu’avaient suscités la chute d’Abdelaziz Bouteflika, en avril 2019, et l’élection d’Abdelmajid Tebboune, en décembre 2019.

Cette peine d’emprisonnement est assortie d’une amende de 50 000 dinars (environ 330 euros), révèle le site d’information Algérie360. Ses codétenus, dans cette même affaire, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, sont quant à eux condamnés à deux ans de prison dont quatre mois ferme.

“Honte à la justice du téléphone”

Sitôt le verdict annoncé, les tweets de soutien sous le hashtag #FreeKhaled se sont multipliés, une pétition demandant la libération de Khaled Drareni a été lancée, et la majorité des figures de la presse algérienne ont dit leur solidarité, comme le dessinateur Dilem, qui a publié ce dessin sur Twitter :

Le combat de ta libération, de celle de la justice et de la parole sera encore long”, a de son côté écrit le

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