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Le Liban restreint l’entrée aux Syriens

Visas . Face à l’afflux de réfugiés, Beyrouth impose de nouvelles conditions d’accès à son territoire.

C’est du jamais-vu dans l’histoire des relations syro-libanaises depuis l’indépendance des deux pays, au milieu des années 40. Le gouvernement libanais a instauré lundi un nouveau système de visas pour les Syriens souhaitant pénétrer au Liban. Auparavant, ils étaient autorisés à séjourner trois mois au pays du Cèdre sans demander de carte de séjour, et pouvaient facilement renouveler leur visa d’entrée en se rendant à la frontière.

En octobre, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, avait clairement annoncé le changement de cap, déclarant que «le Liban ne recevait plus officiellement de déplacés syriens, sauf pour des raisons humanitaires exceptionnelles». Cette fois, les critères d’entrée sont nettement plus précis. La nouvelle réglementation prévoit différents types de visas : tourisme, travail, études, soins médicaux, transit ou court séjour, cette dernière catégorie nécessitant une lettre d’engagement d’un «hôte libanais».

«Visites». Tout Syrien qui souhaite, par exemple, obtenir un visa tourisme doit disposer sur lui de 1 000 dollars (840 euros), et a besoin d’avoir réservé un hôtel. Le visa accordé pour les «visites de travail» est d’une durée d’un mois renouvelable, et impose de fournir des documents attestant de la position occupée en Syrie (homme d’affaires, employé du secteur public, investisseur…).

Pour disposer d’un visa médical valable pour soixante-douze heures, il faut fournir un rapport médical justifiant un traitement au Liban. Ce visa peut être prolongé après la vérification du diagnostic par un médecin ou un hôpital libanais.

«L’objectif de ces mesures est d’empêcher [les Syriens] de se réfugier au Liban […], et de réguler l’entrée des Syriens de manière plus sérieuse», a soutenu le ministre des Affaires sociales.

Le Liban accueille environ 1,5 million de réfugiés, soit plus du quart de sa population, un fardeau qui pèse sur son économie. La (...)

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