Liban: les réfugiés syriens de Baalbek rattrapés par la guerre

Pour Amal et son père, qui ont fui la guerre en Syrie pour se réfugier au Liban, le bruit des bombes leur rappellent de douloureux souvenirs.

Au Liban, la ville de Baalbek, où le Hezbollah est très présent, a été bombardée jeudi 14 novembre par l’armée israélienne. Bilan : au moins douze personnes tuées, selon le ministère libanais de la Santé. Dans les environs, des réfugiés syriens se sont installés depuis des années. Si certains ont décidé de repartir dans leur pays, d’autres restent, subissant à nouveau la guerre.

Avec nos envoyés spéciaux à Baalbek, Murielle Paradon et Julien Boileau

C’est un petit campement de tentes à quelques kilomètres de Baalbek. Des Syriens nous reçoivent dans leur modeste habitation. Douze ans qu’ils ont quittés leur pays en guerre. La guerre les rattrape aujourd’hui au Liban où ils s’étaient réfugiés.

« Dès qu’il y a des bombardements, plus personne ne sort », déclare Amal, 30 ans. « La seule chose qui nous oblige à sortir, c’est pour acheter notre pain. Mais on ne prévoit pas de retourner en Syrie. Là-bas, notre maison a été détruite, tout notre village a été rasé et économiquement, tout est plus cher qu’au Liban », déplore Amal.

Coincés au Liban

Amal et sa famille s’étaient bien insérés dans la société libanaise, mais la guerre a tout changé, explique son père Abou Djouma. « Avant la guerre tout le monde travaillait, les filles dans des restaurants ou des magasins, ma femme tenait une boulangerie, faisait des manaïche. Moi, je travaillais à la municipalité. Maintenant, on ne reçoit plus que l'aide des Nations unies comme réfugiés », décrit-il.


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