Yahoo Actualités Liban: le Quai d'Orsay encourage les Français à quitter le pays "s'ils le veulent ou peuvent"
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, une évacuation n'est pour l'heure pas à l'ordre du jour malgré une situation évolutive.
Que va-t-il advenir des Français au Liban? Alors que le pays au Cèdre est depuis plusieurs jours sous le feu des bombardements israéliens, le sort des ressortissants tricolores se pose de plus en plus. Invité ce dimanche 29 septembre sur l'antenne de BFMTV, Christophe Lemoine, porte-parole du Quai d'Orsay, a encouragé ces derniers à quitter le Liban en fonction de leur volonté.
"La consigne qui est donnée aux Français, c'est de quitter le Liban, s'ils le peuvent et s'ils le souhaitent", a-t-il dit.
Cependant, ce dernier a tenu à désenfler la situation, assurant que ses services étaient en "lien constant" avec l'ambassade de France à Beyrouth. "Nous avons anticipé beaucoup de scénarios, l'évacuation n'est pas à l'ordre du jour mais la situation évolue très vite", ajoute-t-il.
Partir est difficile
La France n'est pas le premier pays à s'interroger sur la question de ses ressortissants en terre libanaise et au Moyen-Orient de manière générale. L'Allemagne a annoncé samedi l'évacuation des familles de ses diplomates en Israël, au Liban et en Cisjordanie où elle a aussi décidé de réduire au strict nécessaire le personnel dans ses missions diplomatiques.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué avoir réuni sa cellule de crise après l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe de l'armée israélienne près de Beyrouth, pour discuter de "la situation très tendue au Liban et dans la région après les dernières frappes".
Toutefois, prendre l'avion pour quitter le Liban est extrêmement difficile. La compagnie nationale, MEA, assure désormais la majorité des liaisons aériennes, avec quelques rares compagnies comme Iraki Airways, Ethiopian Airlines et la compagnie low-cost turque Pegasus.
Certains optent pour un trajet en bus de Beyrouth à Amman via la Syrie, d'une durée d'environ 12 heures, proposé par une agence de voyages pour un prix variant entre 65 et 125 dollars. Les plus fortunés préfèrent prendre la mer pour Chypre, à quelque 200 km des côtes libanaises.
