Liban : le Premier ministre jette l'éponge, l'Elysée en colère contre la "trahison collective des partis"

La marche était finalement trop haute. Après un ultime entretien avec le chef de l’État, Michel Aoun, Mustapha Adib a renoncé samedi à former son gouvernement. "Il m’est apparu clairement que le consensus n’existait plus et qu’une équipe [ministérielle] selon les critères que j’ai fixés était déjà vouée à l’échec", a expliqué l’ex-Premier ministre libanais, qui a présenté ses excuses au peuple.

Moins d’un mois après sa nomination, l’ancien ambassadeur en Allemagne de 48 ans jette donc l’éponge. Le pays traverse pourtant l’une des pires crises économiques, financières et sociales de son histoire. Surtout, la formation d’un gouvernement reste une condition sine qua non posée par la communauté internationale pour qu’elle débloque les milliards de dollars d’aide promis après l’explosion au port de Beyrouth début août.

L'Elysée ne décolère pas contre cette "trahison collective des partis libanais"

Mais, face à Mustapha Adib se sont dressées les résistances du système libanais, où chaque parti s’accroche à ses intérêts. Les mouvements chiites, Hezbollah et Amal, sont particulièrement montrés du doigt. Cet échec est en tout cas une vraie déconvenue pour Emmanuel Macron, qui s’est impliqué dans ce dossier libanais en se rendant par deux fois à Beyrouth. Il s’exprimera dimanche soir sur le sujet lors d’une conférence de presse. Samedi, son entourage ne décolérait pas, parlant de "trahison collective des partis libanais".

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