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Liban: le présidant libanais assure qu'il n'y aura "pas d'atteinte à la souveraineté"

Rencontre du président français Emmanuel Macron avec le président libanais Michel Aoun le 6 août 2020 à Beyrouth - Thibault Camus © 2019 AFP
Rencontre du président français Emmanuel Macron avec le président libanais Michel Aoun le 6 août 2020 à Beyrouth - Thibault Camus © 2019 AFP

Une mise au point au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron à Beyrouth, trois jours après la violente explosion qui a fait plus de 130 morts dans la capitale libanaise. Le président Aoun a réagi à une possible internationalisation du dossier libanais, alors que la population exprime sa colère contre le gouvernement actuel qu'elle accuse de corruption.

Ce n'est pas sous le mandat de Michel Aoun que l'on touchera à la souveraineté libanaise, a déclaré le président libanais devant la presse nationale réunie au palais présidentiel et cité par L'Orient-Le-Jour.

Le président libanais a poursuivi, expliquant que "si les Libanais ne se gouvernent pas eux-mêmes, personne d'autres ne pourra le faire". Michel Aoun précisant que le pays se trouve actuellement face à "des changements de système", c'est-à-dire "un nouvel ordre".

"Nouveau pacte politique"

Jeudi, le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu à Beyrouth pour soutenir le Liban après la terrible explosion qui a ravagé une partie de la capitale. Interpellé notamment par des Libanais en colère, qui estiment les autorités responsables du drame et qui dénoncent la corruption du système politique, le chef de l'Etat a appelé à de "profonds changements" et un "nouveau pacte politique".

"Je ne suis pas en train de donner un diktat aux dirigeants, a déclaré le chef de l’État français, dans une interview accordée à BFMTV après sa rencontre avec les dirigeants mais "les trois semaines qui viennent sont décisives dans l’avenir du Liban".

"La France commettrait une erreur si elle se substituait au pouvoir politique", a encore estimé Emmanuel Macron, mais, assure-t-il, il ne peut se "substituer aux dirigeants".

Article original publié sur BFMTV.com