Liban: au moins six morts dans une "frappe ciblée" d'Israël sur la capitale Beyrouth

L'offensive s'intensifie au Liban. Au lendemain des frappes israéliennes contre le Hezbollah qui ont fait au moins 558 morts lundi, parmi lesquels 50 enfants, et 1.835 blessés selon les autorités du pays, Israël annonce avoir frappé le sud de la capitale du pays, Beyrouth. Une frappe qui a fait au moins six morts et 15 blessés, selon un "bilan préliminaire" communiqué par le ministère de la Santé, après un premier émis par des secouristes du Hezbollah et qui évoquait trois décès.

Un haut responsable du Hezbollah a été "éliminé" dans cette frappe, annonce Israël sur X, ce que confirme une source proche du groupe à l'AFP. Il s'agirait d'Ibrahim Muhammad Kabisi, "commandant du réseau de missiles et de roquettes" et "proche des hauts dirigeants militaires" de "l'organisation terroriste Hezbollah", selon l'armée israélienne.

Selon une source de sécurité libanaise, l'attaque israélienne "a visé deux étages d'un immeuble résidentiel du quartier de Ghobeiri". Un photographe de l'AFP sur les lieux de la frappe a rapporté que l'attaque avait détruit deux étages d'un immeuble situé dans une zone résidentielle densément peuplée.

"L'armée israélienne a mené une frappe ciblée à Beyrouth. Les détails suivront", avait déclaré l'armé israélienne dans un communiqué, sans donner plus d'informations dans l'immédiat.

Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé des bombardements visant des infrastructures du Hezbollah. "Au cours des dernières heures, l'armée a frappé des cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban, notamment des lance-roquettes, des sites d'infrastructures terroristes et des bâtiments dans lesquels des armes étaient stockées", indiquait l'armée israélienne dans un communiqué publié dans la matinée.

Une escalade qui inquiète le monde

De nouvelles frappes menées dans un contexte toujours plus tendu dans la région, qui inquiète bien au-delà des frontières. Face au risque "d'escalade", la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. "Nous sommes au bord d'une guerre totale", a prévenu de son côté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Si le conflit entre Israël et Hezbollah a repris de plus belle après les attaques terroristes du 7 octobre 2023, il s'est encore intensifié après le 17 septembre dernier et l'explosion de bipeurs aux quatre coins du Liban. Trois jours plus tard, Beyrouth était déjà touché par des frappes israéliennes, faisant 14 morts, dont Ibrahim Aqil, le chef de l'unité d'élite du mouvement libanais.

Article original publié sur BFMTV.com