"Le Liban est plus que jamais pour Paris son observatoire privilégié au Moyen-Orient"

Emmanuel Macron s'est rendu à Beyrouth ce jeudi après les deux explosions qui ont dévasté la capitale libanaise. Le président français a exhorté le gouvernement à mener des "réformes indispensables" sans quoi le pays continuerait à "s'enfoncer". "Je suis là aussi pour lancer une nouvelle initiative politique. C'est ce que je vais exprimer cet après-midi aux dirigeants et forces politiques libanaises", a lancé Emmanuel Macron à une foule qui scandait "le peuple veut la chute du régime". Les historiens Stéphane Malsagne et Dima de Clerck*, spécialistes du Liban, expliquent au JDD les raisons de la relation particulière qu'entretiennent la France et le Liban depuis de nombreuses années.


A quand remonte la relation particulière entre le Liban et la France?
La France est "protectrice" traditionnelle des chrétiens d'Orient depuis les capitulations de 1528 signées par François Ier et Soliman le Magnifique. Napoléon III envoya une expédition humanitaire inédite après les massacres dont ont été victimes les chrétiens au Liban et en Syrie en 1860. La France possède au Levant d'importants intérêts culturels et économiques à la fin du 19e siècle. C'est aux Jésuites lyonnais que l'on doit la fondation en 1875 de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Ce sont les capitaux français entre autres qui ont permis le développement du port ...


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