Liban : Israël continue ses frappes contre le Hezbollah après avoir « éliminé » son chef Hassan Nasrallah

Le décès du leader du Hezbollah constitue une victoire majeure d’Israël face à l’Iran et ses alliés, mais plonge désormais la région dans l’inconnu.

INTERNATIONAL - Pas de trêve en perspective pour les Libanais. Au lendemain d’une journée historique dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, l’État hébreu poursuit ce dimanche 29 septembre ces raids contre le mouvement pro-iranien au Liban, endeuillé par la mort de son leader historique Hassan Nasrallah.

Mort d’Hassan Nasrallah : la disparition du chef du Hezbollah, tué par Israël, fait craindre un séisme régional

Alors que le Hezbollah et ses alliés semblent plus affaiblis que jamais par les lourdes pertes essuyées lors des six derniers jours de bombardements, l’armée israélienne poursuit son rythme d’attaque en visant surtout des sites de lancement de roquettes orientés vers son territoire.

Ce dimanche, les appareils de l’aviation israélienne « ont attaqué des dizaines de cibles terroristes sur le territoire du Liban au cours des dernières heures », a indiqué l’armée via son porte-parole sur Telegram, évoquant également « des centaines de cibles terroristes du Hezbollah à travers le Liban » frappées depuis samedi.

À ce sujet, le Liban a fourni un nouveau bilan humain pour la journée de samedi, faisant état de 33 morts et 195 blessés dans les bombardements intensifs sur le pays.

Une partie des principaux leaders du Hezbollah ayant été tués dans les frappes menées depuis le début du week-end, Israël s’en prend désormais aux bâtiments militaires et dépôts d’armes restants. D’ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité samedi soir d’avoir atteint « ce qui semble être un tournant historique » dans la lutte contre ses « ennemis ».

Dans sa prise de parole télévisée, le chef d’État israélien a également affirmé avoir « réglé ses comptes avec le responsable du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays parmi lesquels des centaines d’Américains et des dizaines de Français ». Une référence plus qu’explicite à Hassan Nasrallah, à la tête du Hezbollah pendant 32 ans avant sa mort vendredi dans une frappe israélienne.

Depuis samedi, la réponse armée du Hezbollah semble d’ailleurs plus limitée. Et ce sont plutôt des Houthis du Yémen, alliés du Hezbollah, qui revendiquent maintenant des attaques. Comme samedi soir, lorsqu’un missile baptisé « Palestine 2 » a été lancé contre l’aéroport Ben Gourion en Israël. Sans succès, puisque l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, qui a toutefois déclenché des sirènes d’alerte dans le centre du pays.

La déflagration provoquée par la mort du chef du mouvement libanais est encore difficile à évaluer à cette heure. Pourtant les réactions internationales ne manquent pas, à commencer par celle de l’Iran, qui demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après la mort du chef du Hezbollah

Dans ce courrier transmis à l’AFP, l’ambassadeur iranien à l’ONU Amir Saeid Iravani appelle le Conseil à « prendre des mesures immédiates et décisives pour stopper l’agression israélienne et empêcher d’entraîner la région dans une guerre totale ». Trois jours de deuil national ont d’ailleurs été décrétés samedi par le Liban « suite au martyre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban ». Deuil national qui aura lieu du 30 septembre au 2 octobre inclus, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

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