Liban: une intervention au sol qui s’annonce difficile pour l’armée israélienne
Lors d'un exercice à la frontière nord, mercredi 25 septembre, le chef d'état-major de l'armée israélienne a appelé les soldats à se préparer à une éventuelle « entrée » au Liban. Les forces en présence permettent de mieux saisir ce qu'impliquerait ce type de combat.
Face à la ligne bleue, l’armée israélienne a déployé trois divisions, soit près de 40 000 hommes. De l’autre côté de la frontière, le Hezbollah revendique 100 000 combattants. Une force bien plus importante en tout cas que celle du Hamas à Gaza qui au mieux pouvait réunir de 15 000 à 20 000 hommes.
Mais c’est surtout l’arsenal du Hezbollah qui impressionne : bien qu’affaibli par les frappes israéliennes, l’Institut international d’études stratégiques note que la milice pro-iranienne dispose de toutes les armes classiques possibles et en nombre : 200 000 missiles d’une portée allant jusqu’à 1 000 km, dont des missiles de précision et de presque autant de roquettes. S’y ajoutent des batteries anti-aériennes et une gamme de drones, dont des Shahed-136 iraniens utilisés par la Russie en Ukraine.
Le Hezbollah est « plus grand, mieux financé, plus professionnel, et mieux équipé que le Hamas », insiste le centre de recherche. Il dispose aussi d’unité très aguerrie, à l’instar d’Al Radwan, unité d’élite entraînée aux assauts ainsi qu’aux infiltrations de frontières.
Engager un combat au sol ne sera donc pas une promenade de santé, et l’armée israélienne a certainement dû anticiper la probabilité d’avoir dans ses rangs de très nombreuses pertes.