Liban: des hôpitaux évacués à Beyrouth après de nouvelles frappes israéliennes, le Hezbollah réplique
L'armée israélienne a indiqué ce samedi 28 septembre avoir mené des "frappes d'envergure" sur des "dizaines de cibles" du mouvement islamiste armé Hezbollah au Liban, tandis que dans le même temps, le mouvement libanais annonce avoir bombardé le nord d'Israël.
"Au cours des deux dernières heures, (l'armée) a mené des frappes d'envergure sur des dizaines de cibles (...) appartenant à l'organisation terroriste du Hezbollah dans la région de la Békaa (est) et dans différentes zones du sud du Liban", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
Le mouvement libanais a déclaré, pour sa part, dans un communiqué avoir ciblé avec des roquettes Fadi-1 le kibboutz Kabri dans le nord d'Israël, en réponse aux attaques "barbares" d'Israël "sur les villes, villages et civils" au Liban.
Des dizaines d'immeubles effondrés à Beyrouth
L'armée israélienne a bombardé intensément dans la nuit de vendredi à samedi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Les bombardements se sont poursuivis toute la nuit, visant une grande partie de la banlieue sud, et se sont arrêtés au lever du jour.
Des dizaines d'immeubles de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah pilonné sans relâche par l'aviation israélienne durant la nuit de vendredi à samedi, se sont effondrés, a constaté un photographe de l'AFP.
Certains immeubles continuaient de brûler samedi matin et de la fumée s'en dégageait, alors que les gravats obstruaient certaines rues, a-t-il ajouté.
Ces avertissements ont poussé un grand nombre de familles à quitter précipitamment dans la nuit leur domicile, et beaucoup d'entre elles traînaient toujours ce samedi matin dans les rues de Beyrouth, sans nulle part où aller.
Israël dit viser des dépôts d'armes
Ces frappes israéliennes constituent les raids les plus violents depuis la guerre dévastatrice qui a opposé pendant 33 jours le Hezbollah pro-iranien à Israël en 2006.
Sur Telegram, l'armée israélienne a dit avoir mené dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes dans la région de Beyrouth visant des immeubles civils abritant, selon elle, des dépôts d'armes, des fabriques de munitions et des centres de commandement du Hezbollah.
Le mouvement islamiste a démenti des "allégations" d'Israël sur la présence de dépôts d'armes dans les immeubles d'habitation.
Le chef du Hezbollah ciblé
Vendredi après-midi, Israël avait indiqué avoir bombardé dans la banlieue sud le "quartier général" du Hezbollah. Le sort de son chef, Hassan Nasrallah, est toujours inconnu.
Le raid, d'une puissance énorme, a eu lieu dans un quartier densément peuplé. Il a fait au moins six morts et 91 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
Selon une source proche du Hezbollah, six immeubles ont été totalement détruits, soulevés par d'énormes explosions qui ont provoqué d'épaisses colonnes de fumée et creusé de larges cratères, semant la panique parmi les habitants.