Liban: des frappes israéliennes sur des quartiers densément peuplés de Beyrouth font 18 morts

C'est la troisième fois que l'aviation israélienne vise la capitale libanaise depuis que ses tirs transfrontaliers avec le Hezbollah ont tourné à la guerre ouverte le 23 septembre.

18 personnes ont été tuées et 92 autres blessées dans les frappes israéliennes sur des quartiers densément peuplés de Beyrouth ce jeudi 10 octobre au soir, indique le ministère libanais de la Santé.

C'est la troisième fois que l'aviation israélienne vise la capitale libanaise depuis que ses tirs transfrontaliers avec le Hezbollah ont tourné à la guerre ouverte le 23 septembre.

Ces frappes interviennent après des tirs visant selon l'ONU le QG des Casques bleus au Liban, qui ont provoqué un tollé diplomatique.

Les raids aériens israéliens se concentrent principalement sur le sud et l'est du pays, ainsi que sur la banlieue sud de la capitale, bastion du Hezbollah, où l'armée israélienne a annoncé un nouvel ordre d'évacuation jeudi soir.

Un photographe de l'AFP sur place a vu que deux vieilles bâtisses s'étaient effondrées sur le lieu de la frappe dans le quartier de Basta, près du quartier résidentiel densément peuplé de Ras al-Nabeh.

La deuxième frappe a visé un immeuble neuf de huit étages dans le quartier adjacent d'al-Noueiri.

Un raid en octobre avait visé des services d'urgence du Hezbollah, tuant sept secouristes. Un autre en septembre avait tué trois membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement palestinien de gauche qui possède, comme tous les groupes palestiniens, une branche armée.

Sur les images de ce jeudi soir, deux colonnes de fumée s'élèvent au-dessus de la capitale du pays de six millions d'habitants.

Un responsable de sécurité a affirmé, sous couvert d'anonymat, que "deux endroits avaient été visés". Une journaliste de l'AFP a entendu trois explosions, tandis que des sirènes d'ambulance étaient entendues dans différents quartiers.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël mène désormais une guerre ouverte contre le mouvement pro-iranien dans le pays voisin. Depuis le 23 septembre, plus de 1.200 personnes ont été tuées et plus d'un million déplacées.

Article original publié sur BFMTV.com