Tensions avec Israël : les Français appelés à quitter le Liban le plus rapidement possible

Dans un contexte sécuritaire tendu, notamment à la frontière israelo-libanaise, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient déjà appelé leurs ressortissants à quitter le Liban.

INTERNATIONAL - Les inquiétudes sur une potentielle escalade militaire au Proche-Orient s’amplifient. Le ministère des Affaires Étrangères français a appelé ce dimanche 4 août les Français en voyage ou résidant au Liban, à quitter le pays « dès que possible ». Samedi 3 août, d’autres États avaient déjà pris la même décision, dont les États-Unis ou la Suède. La semaine dernière, plusieurs compagnies aériennes avaient aussi suspendu leurs vols vers Beyrouth.

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Il est instamment demandé » aux Français de ne pas aller au Liban, rappelle le Quai d’Orsay. « Dans un contexte sécuritaire très volatil, nous appelons à nouveau l’attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs et avec escales vers la France sont encore disponibles, et nous les invitons à prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible », souligne le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche conseils aux voyageurs pour ce pays.

La préoccupation autour d’une détérioration de la situation sécuritaire dans la région est montée d’un cran après la multiplication des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël. L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi 31 juillet à Téhéran du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, alors que celui-ci était présent pour la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.

Si Israël n’a pas fait de commentaire sur la mort d’Haniyeh, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a lui menacé Israël d’un « châtiment sévère ». En face, le premier Ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé que son pays était à un « niveau très élevé » de préparation pour n’importe quel scénario, « tant défensif qu’offensif ».

Samedi 3 août au soir, le Hezbollah a affirmé avoir lancé des « dizaines » de roquettes sur le nord d’Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza et en riposte aux attaques israéliennes sur le sud du Liban. « La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes », a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.

L’armée israélienne a de son côté assuré que « 30 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban » dans la nuit de samedi à dimanche, « la plupart d’entre eux ayant été interceptés ». « Aucun blessé n’est à déplorer », selon les forces armées, qui précisent avoir « frappé » le site du Hezbollah d’où avaient été tirés les missiles.

Dans le même temps, l’offensive à Gaza se poursuit. Selon la Défense civile, une nouvelle frappe israélienne sur un complexe scolaire abritant des déplacés a fait dix morts à Gaza-ville. Tsahal a de son côté affirmé que le complexe servait de cachette au Hamas.

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