Liban: comment les déplacés s'organisent pour la scolarisation des enfants

Cette école fermée depuis plusieurs années sert de lieu d'accueil pour les déplacés libanais.

Au Liban, l’école a repris le 4 novembre tant bien que mal dans les établissements publics, malgré la guerre. Dans le quartier de Hamra, à Beyrouth, une école fermée depuis plusieurs années sert de lieu d’accueil à des familles déplacées. Et leurs enfants bénéficient de cours, dispensés par des bénévoles.

Avec nos envoyés spéciaux à Beyrouth, Murielle Paradon et Julien Boileau

Dans le sous-sol d’une école qui accueille des déplacés, des enfants âgés de 10 à 13 ans sont assis en rond sur des chaises en plastique. Ils suivent un cours d’anglais, plongés dans le noir, il n’y a pas d’électricité ce jour-là. Mais ils n’ont pas l’air d’y prêter attention. Ahlam, professeure depuis 25 ans, est elle-même réfugiée, elle vient du sud duLiban.

« Depuis qu’on est arrivé ici, on a pensé à faire quelque chose pour les enfants parce qu’ils sont stressés », explique la professeure. « C’est très important, les enfants ont tout oublié. Certains qui viennent du sud, n’ont pas eu d’école depuis un an. »

Des enfants affectés psychologiquement

Certains enfants sont aussi affectés psychologiquement par la guerre, nous confie Yara, une autre enseignante qui habite Beyrouth.

« L’un de ces enfants était très agressif. Je lui ai demandé pourquoi il tapait son voisin. Il est resté muet. Mais si vous cherchez bien, vous pouvez découvrir pourquoi. J’espère qu’avec le temps, il va s’en sortir », souhaite-t-elle.


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