Liban: des députés demandent à l'Unesco de protéger les sites historiques des frappes israéliennes
Des cites antiques, notamment ceux de Baalbeck et Tyr, sont touchés par une campagne de frappes israéliennes. Plus de 100 députés libanais ont ainsi appelé ce jeudi 7 novembre l'Unesco à protéger les sites historiques du pays.
"Au cours de la guerre dévastatrice contre le Liban, Israël a commis de graves violations des droits humains et des atrocités", écrivent les députés dans une lettre à la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay. "Nous attirons votre attention sur un besoin urgent: la protection de l'histoire du Liban, à Baalbeck, Tyr, Saïda et d'autres sites inestimables actuellement menacés", ont-ils souligné.
"Nous vous exhortons à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger ces icônes culturelles", ajoutent ces élus de tous bords au Parlement, qui compte 128 députés.
Quarante personnes tuées dans les frappes sur Baalbeck
La cité millénaire de Baalbeck, où s'élève un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco, a été soumise à de violentes frappes israéliennes mercredi, qui ont touché un secteur proche du site historique, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Quarante personnes ont été tuées dans ces frappes sur Baalbeck et sa région mercredi, selon le ministère libanais de la Santé.
"C'est un jour triste pour Baalbeck, soumise à de violentes frappes israéliennes, qui ont visé des bâtiments historiques", a déclaré le maire de la ville, Moustafa al-Chall.
Le gouverneur de la région, Bachir Khodr, a affirmé sur X qu'une frappe avait visé le parking attenant aux temples romains. Depuis fin octobre, le secteur de Baalbeck est visé par d'intenses frappes israéliennes, tout comme la ville côtière méridionale de Tyr, qui abrite également des sites antiques inscrits par l'Unesco sur sa liste du patrimoine mondial.
Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah pro-iranien, mène depuis le 23 septembre une campagne de frappes massives au Liban, qui a fait plus de 2.600 morts selon le ministère de la Santé.