Liban: les Beyrouthins sous le choc après la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
Le Liban est encore sous les bombes israéliennes dimanche 29 septembre. La banlieue sud de Beyrouth a subi un pilonnage massif contre des positions du Hezbollah, où le chef du mouvement Hassan Nasrallah a été éliminé vendredi. Sa mort, confirmée samedi par le Hezbollah, plonge le pays plus profondément dans l'incertitude. Adoré et détesté, Hassan Nasrallah ne laissait aucun Libanais indifférent et était au cœur de l'échiquier politique libanais.
Avec nos envoyés spéciaux à Beyrouth, Aabla Jounaïdi et Jad El Khoury
« Je prie pour qu’il apparaisse, qu’il parle et nous dise : "Comme je vous l'avais promis, nous allons prier ensemble à Jérusalem" » : les yeux fermés, les larmes coulent sur le visage pétrifié de Rima. Elle a fui la nuit de l’attaque son quartier chiite de la banlieue Sud. La voilà sur la place des Martyrs à Beyrouth à pleurer le sien. « C’est notre Père, notre honneur, notre force. Il ne peut pas partir comme cela », déplore-t-elle.
Figure populaire au Liban
Héros depuis plus de trente ans de sa communauté, Hassan Nasrallah avait aussi des soutiens parmi les autres Libanais, même sunnites « Il était populaire. Certains l’aimaient et d’autres non. Mais ceux qui l’aimaient sont plus nombreux que ceux qui le détestaient. Moi, je n’appartiens à aucun parti politique. Mais cet homme, je le soutenais, car nous avons un ennemi commun », confie Mohamed, un sunnite.