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Liban. A Beyrouth, des manifestants en colère appellent à se venger du gouvernement

Après la gigantesque explosion qui a tué 158 personnes à Beyrouth mardi, des milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de la capitale pour exprimer leur rejet des dirigeants. Les manifestants ont brièvement occupé des ministères considérés comme des symboles de la gabegie du gouvernement.

C’est “une scène que l’on n’avait plus vue depuis des mois, depuis les grandes premières heures de la révolution de l’automne 2019, raconte L’Orient-Le Jour. Contenue quatre jours durant, depuis la double explosion du 4 août au port de Beyrouth, qui a fait jusqu’ici 158 morts et plus de 6 000 blessés, la colère populaire a explosé samedi”, place des Martyrs, dans le centre-ville de la capitale libanaise.

Des milliers de manifestants “munis du drapeau libanais, masqués dans leur majorité, ont scandé des slogans insultants à l’égard des responsables politiques, accusés d’incurie et d’incompétence et tenus responsables de la tragédie du 4 août”, rapporte Nada Merhi, reporter du grand quotidien libanais. “Sur la place des Martyrs, qui porte son nom en souvenir des Libanais pendus par les Ottomans, des potences ont été dressées à quelques mètres de la statue en bronze. Des silhouettes grandeur nature en carton frappées à l’effigie des hommes politiques y pendent, la corde au cou : le Premier ministre Hassane Diab, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le chef du Parlement, Nabih Berry, le leader du courant du Futur, Saad Hariri… aucun responsable politique n’est épargné”, raconte la journaliste.

Le rassemblement de samedi a rapidement dégénéré en affrontements entre forces de l’ordre et manifestants : la police a tiré des gaz lacrymogènes auxquels de jeunes protestataires ont riposté avec des pierres. Un policier a été tué et plus de 230 personnes ont été blessées, rapporte le

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