Liban: 40 pays exhortent à protéger les Casques bleus de la force de l'ONU

Au moins 40 pays ont apporté samedi 12 octobre leur soutien "complet" à la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) et exhorté à protéger les Casques bleus dont cinq ont été blessés en 48 heures.

"Nous condamnons fermement les dernières attaques contre les soldats de maintien de la paix. De tels agissement doivent cesser immédiatement et faire l'objet d'une enquête adéquate", ont écrit 34 pays contributeurs à cette Force de l'ONU, selon une lettre diffusée sur le compte X de la mission de la Pologne aux Nations unies.

Et "nous pressons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la Finul, impliquant de garantir la sécurité et la sûreté de tous ses employés, tout le temps", poursuivent ces 34 États, auxquels se sont ajoutés six autres, dont, l'Allemagne et l'Inde.

Israël s'est retrouvé vendredi sous le feu des critiques après que la Finul a accusé les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" et "délibérée" sur ses positions.

Un rôle "crucial"

"Nous considérons le rôle de la Finul comme particulièrement crucial à la lumière de l'escalade des tensions au Proche-Orient", ont encore insisté ces 40 pays, dont côté européen l'Italie, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni et l'Irlande, et aussi le Népal ou l'Indonésie dont deux Casques bleus ont été légèrement blessés par une frappe contre le quartier général de la Finul. Parmi les contributeurs et signataires, on trouve aussi la Chine, le Qatar ou la Turquie.

La Finul a mis en garde samedi contre un conflit régional "catastrophique", alors que l'armée israélienne combat le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, alliés de l'Iran.

Elle a été visée par des tirs israéliens qui ont déclenché depuis vendredi un tollé diplomatique mondial avec des condamnations unanimes, y compris des États-Unis, alliés d'Israël.

La Finul est déployée dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël. Cette force qui compte plus de 9.500 soldats est prise sous les feux croisés d'Israël et du Hezbollah depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert un front contre Israël en octobre 2023.

Elle accuse désormais les troupes israéliennes de tirs "répétés" et "délibérés" sur ses positions ayant blessé cinq Casques bleus en deux jours.

Rome a dénoncé de possibles "crimes de guerre" et a convoqué, comme Paris, l'ambassadeur israélien sur son sol.

Article original publié sur BFMTV.com